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« Faith T2 : Doubles et faux-semblants » par Pere Pérez, Marguerite Sauvage et Jody Houser.

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Le tome 1 de Faith, cette nouvelle super-héroïne "normale", enfin, bien enveloppée physiquement, mais intégrée dans une vie active classique moderne, a été très bien accueilli par la critique et le public ce début d'année. Les éditions Bliss poursuivent donc sa publication avec ce tome 2 toujours aussi rafraîchissant.




Faith Herbert, alias Summer Smith sous sa couverture de chroniqueuse au journal de Los Angeles Zipline, est en réalité Zéphyr, une super héroïne. Ses pouvoirs : télékinésie, avec la possibilité de voler, lui ont été révélés par son ami et super-héros lui-même : Archer.

Ses premières aventures sont contées dans l'intégrale « Harbinger », où elle a eu l'occasion de faire partie d'une équipe : les Renégats. Renégats car dissidents de la petite armée qu'a souhaité créer le redoutable psiotique Toyo Harada. Le précédent tome de sa série homonyne nous a présenté son univers de geek sympathique et ses relations un peu compliquées avec, dans l'ordre : sa patronne, ses amis, et les garçons. Comment gérer en effet une double identité et un surpoids ?


Dans ces quatre nouveaux épisodes, notre charmante amie blonde (rousse lorsqu'elle revêt sa perruque de Summer), a d'abord fort à faire avec le beau gosse dont elle est fan : l'acteur Chris Chriswell. Celui-ci demande à la rencontrer pour une séance photo. N'écoutant pas les conseils de son meilleur ami, elle va sans le savoir déclencher un piège qui pourrait bien lui être fatal.
Couverture US
Les chapitres 3 et 4 nous emmènent quant à eux dans l'univers attachant des conventions de comics.
Pour tout amateur de bande dessinée, les Comic con définissent quelque chose de familier, même si on parlera plus facilement de festivals BD par chez nous. Ces manifestations où se retrouvent fans de comics, auteurs, libraires, cosplayers, vendeurs d'albums, d'originaux, de goodies, sont des moments incontournables dans l'année.
La bonne idée de Jody Houser, jeune scénariste mais déjà très appréciée est de nous immerger au sein de l'une d'entre elle pour un récit où un détraqué déguisé en méchant Mickey a programmé de dérober quantité de matériel de collection. Faith et Archer qui étaient venus là en fans vont tomber sur un personnage plutôt étrange qui leur donnera un peu de fil à retordre.

L'aspect plus que sympathique de cette série, en dehors du fait qu'elle ne comporte ni sang ni grosse violence, réside dans le constat de départ d'imposer une jeune femme presque obèse comme super héroïne. Les critiques du premier tome ont été quasiment toutes unanimes à saluer ce parti pris. Et il faut avouer que celui-ci fonctionne plutôt bien. L'univers à la fois très réaliste de Faith Herbert (son appartement, ses activités quotidiennes, ses questionnements amoureux), ou de son alter ego Summer Smith (ses relations au travail) et ses aventures fantastiques se déroulant dans l'univers Valiant présenté par ailleurs, avec ses héros et des méchants, fonctionne.

Il est question ici d'une jeune femme adulte, mais geek, et l'impression d'une sorte de Spider-Man qui s'adresserait aux jeunes adultes partageant les mêmes passions ou inquiétudes, est forte. C'est en fait sûrement très clairement l'objectif de la scénariste, et ce qui explique l'accueil positif de son héroïne en librairies aux États unis. Espérons que le public français saura réserver un aussi bel accueil à ce comics tendre mais non dénué d'action.

A noter : la colorisation de Andrew Dalhouse et les superbes couvertures aquarellées de Kevin Wada sur ce tome.

Franck GUIGUE


« Faith T2 : Doubles et faux-semblants » par Pere Pérez, Marguerite Sauvage et Jody Houser
Éditions Bliss (14,95 €) - ISBN : 978-2-37578-00-7-7 

« Curse » par Riley Rossmo, Colin Lorimer et Tim Daniel, Michael Moreci

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Les histoires de loups garous sont plutôt légion en bande dessinée et au cinéma. Ce one shot paru chez l'éditeur américain Boom studios, d'auteurs pas encore trop reconnus en France, propose néanmoins une approche intéressante du sujet. Ankama ne s'y est pas trompé.


Laney Griffin est un ancien joueur de football américain. Sa carrière est fichue depuis que son jeune fils a déclaré une leucémie. Seul et sans le sou, il est désespéré. Il se met alors en tête de tuer la "bête" qui massacre des humains dans les bois environnants afin de toucher la prime imposante. Mais il ne se doute pas à quelle créature il va être confronté. Il se peut même que sa vie chavire complètement.
Belle couverture engageante, et scénario maîtrisé. Même si on n'a pas encore lu « Roche limite », l'autre album de Michael Moreci publié chez Glénat comics en 2016, (une mini série de space opera en un volume relié, plutôt séduisante), il apparaît évident que ce gars là connait son boulot. On ne rechignera pas trop à découvrir ses autres publications. D'ailleurs il en partage au moins une avec son co auteur Tim Daniel : le titre « Burning Fields », publié chez Ankama en novembre 2016 et plébiscité par la critique. Les avis pour « Enormous » chez le même éditeur, dessiné par Tim Daniel avec un autre scénariste, ont été quant à eux un peu plus mitigés.


Ici, le dessin est partagé entre scènes du présent, par Colin Lorimer, et Riley Rossmo, dans les flashbacks. L'un aborde son travail à l'informatique, un peu dans l'esprit de Michael Gaydos sur la série « Alias », l'autre use de trames, son style très stylisé étant ici mis en exergue par une colorisation bicolore rouge et blanche. Bien vu et très pratique pour ne pas perdre le fil en tant que lecteur.



En tout état de cause, l'histoire se lit avec intérêt jusqu'au bout, et la chute, à la fois classique et intéressante, laisse quand même un goût de drame familial bien senti. D'ailleurs les superbes couvertures ajoutées en bonus continuent de « raconter » de manière encore plus fine la destinée de ce papa et de son fils.



Si il ne s'agit pas pas du titre le moins incontournable du label 619 d'Ankama, « Curse » se positionne néanmoins comme un bon thriller fantastique aux limites de l'horrifique, que l'on rangera volontiers aux côtés de :
« Sarah » (Humanoïdes associés 2003), « Severed : Destins mutilés» (Urban 2013), ou « Candy Mountains » (Ankama, 2012-2013), par exemple.


Franck GUIGUE


« Curse » par Riley Rossmo, Colin Lorimer et Tim Daniel, Michael Moreci
Éditions Ankama (14,90 €) - ISBN :  9791033504559

« Opposées complémentaires », gagnant du prix Roger Gascon à Roanne

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Vendredi 22 Septembre a eu lieu au cinema l'Espace Renoir de Roanne la treizième édition de la soirée de présentation des courts métrages de l'option audiovisuelle du lycée Jean Puy, année de terminale.
Huit films étaient en lice. La soirée a d'abord débuté avec la projection des traditionnels spots d'or (1), puis un film documentaire du lycée Jérémie Delarue, de Charlieu : « Mauve ». Un bon documentaire traitant du Genre, donnant la parole à trois générations, et enfin du film gagnant de l'année 2016 : « No Name » d'Iris Lataste. La seconde partie de soirée a présenté les films en compétition {Voir notre avis (2)}, le public présent devant voter pour celui de son choix.

Lundi 25 Septembre, les gagnants étaient désignés après dépouillement des votes, par les professeurs, dont la principale : madame Guillaume. Il s'agit de :
« Opposées complémentaires», réalisé par : Elyne Cottin, Laureline Guigue, et Gwénaëlle Garnier. 
Un film plébiscité par le public, mettant l'accent sur la vie et les sentiments de lycéens dans une ville moyenne aujourd'hui. 

L'occasion de parler cinéma et de choix de vie avec cette équipe de copines qui a choisi d'aborder avec talent un sujet de société contemporain pas anodin : un début de relation homosexuelle entre deux amies de lycée.

L'équipe avec la gérante de la boutique I-Code


Franck : Avant toute chose, félicitations pour ce prix ! Pouvez-vous vous présenter les unes et les autres :  Nom, prénom, âge, et situation d'études actuelles ? 

Elyne Cottin (Réalisatrice, et montage)  : 18 ans, en DUT techniques de Commercialisation à Roanne.
Guigue Laureline (Cadre et montage) : 18 ans. Étudiante en prépa ECE à Saint-Étienne.

Garnier Gwénaëlle (Son et montage) : 18 ans, Étudiante en MAN au Lycée hôtelier Paul Augier à Nice.

Lyse Perraud (une des deux principales actrices): Je viens d'avoir 18 ans et je viens de commencer une licence en sciences sociales à Lyon2

Comment est venue cette idée de scénario ? Qui l'a choisie ? 


La médiathèque de Roanne comme décor
Laureline : Elyne a eu l'idée du scénario et comme ce sujet me tenait à cœur je lui ai tout de suite demandé si je pouvais travailler avec elle.

Gwenaelle : Elyne a eu l'idée du scénario pendant les vacances et l'a présenté à la rentrée. N'ayant pas d'idée j'ai trouvé le sujet assez intéressant. De plus, la différence entre les deux filles correspondait bien au thème imposé pour notre film : "Contraire/Contraste".


Elyne : J'ai eu l'idée du scénario. Je l'avais en tête depuis un moment.
Le thème sur l'homosexualité me tenait à cœur. Connaissant plusieurs personnes homosexuelles et vu les discriminations qu'ils pouvaient subir, je voulais montrer que l'amour n'avait pas de sexe.



C'est un sujet à la fois polémique, mais un peu à la mode depuis une poignée d'années. Qu'est-ce qui a plus guidé votre choix ? 

Laureline : Ce que je souhaitais le plus au fond de moi c'était réaliser un film qui produise quelque chose sur le spectateur et qu'il soit par la suite d'avantage ouvert d'esprit.

Gwenaëlle : Je pense que ce qui a le plus guidé mon choix c'est que notre court métrage montre le rejet de l'homosexualité du côté familial. Certes les jeunes sont de plus en plus libérés sur ce sujet et s'assument pleinement auprès de la société mais ce qui peut être le plus difficile c'est de l'avouer à sa famille qui peut être très réticente. Or, le jugement d'une famille touche généralement plus que celui de la société.

Lyse : Elyne m'a parlé du sujet, m'a proposé de participer. J'ai dit oui directement parce que c'est un sujet qui me tient à coeur et parce que je me retrouvais plutôt bien dans la peau de Constance. J'ai aimé cette idée d'aborder un tel thème, parce qu'il était censé, vu les différences de mentalités qui peuvent encore exister dans la société actuelle.
...Ne faisant pas l'option CAV, je n'ai eu que très peu d'influence sur les prises de décisions. J'ai suivi les filles.

Avez-vous vu "La Vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche ?  et qu'en avez-vous pensé ? 

Laureline : Oui j'ai vu « La Vie d'Adèle ». Il y a d'ailleurs des petits clins d'œil dans notre film. Celui-ci a la réputation d'être dur surtout au niveau des scènes de sexe et c'est le cas. Par ailleurs, le réalisateur réussit très bien à montrer l'évolution de la relation entre les deux jeunes filles et l'admiration qu'a Adèle pour Emma.

Gwenaelle : Non

Elyne : Oui j'ai vu le film,. Il m'a énormément touché tant au niveau du scénario que de la construction des images. Comme l'a dit Laureline, notre court métrage possède quelques détails sur ce film.


Question plus pour Elyne et Lise qui ont joué dans le film les deux rôle principaux : comment avez vous abordé vos rôles respectifs ? Les scènes "rapprochées" ont-elles été dures à tourner pour vous ?

Elyne :  Je n'étais pas très à l'aise devant la caméra, c'était la première fois. Mais au fur et à mesure j'ai réussi à l'oublier.
Pour les scènes rapprochées, c'était gênant devant la caméra. Mais Lyse est ma meilleure amie en dehors. Donc j'étais beaucoup moins gênée que si je devais le faire avec une autre personne.

Lyse : Comme Elyne l'a dit, le fait d’être meilleures amies a facilité les choses. J'étais pas vraiment mal à l'aise avec elle, c'était plutôt le regard de la caméra qui me rendait soucieuse. Mon rôle c'est quand même d'une certaine manière : moi, alors l'aborder n'était pas si difficile.


Je souhaitais revenir sur ce qu'a écrit Gwenaelle avant de poser d'autres questions plus techniques : "Certes les jeunes sont de plus en plus libérés sur ce sujet"...
Pensez-vous qu'il s'agit d'avantage d'une question de génération, que d'éducation ?  Et : comment vos propres parents ont-ils réagi à votre scénario ?

Laureline : Je pense que c'est un peu des deux, mais je dirais plus : "éducation".



Elyne : Je dirais les deux. Les nouvelles générations sont quand même beaucoup plus ouvertes que les précédentes. Mais c'est aussi une question d'éducation. Ma mère a bien réagi. Elle a trouvé que c'était une bonne idée. Mon père était un peu plus réticent mais plus sur le fait que c'est moi qui est actrice et que ça lui faisait "bizarre"...

Gwenaelle : Ça dépend quelle génération. Les seniors ont énormément de mal j'ai l'impression,  mais l'éducation joue beaucoup aussi. Il y a des jeunes de notre âge qui sont très fermés à ce sujet car leur éducation ne leur a pas ouvert l'esprit.
En étant franche, ils n'en avaient rien à faire. D'ailleurs ils me demandent souvent : "T'as rencontré un copain à Nice? Ou une copine d'ailleurs?"

Lyse : Je pense que l'homosexualité n'est pas vraiment une question de génération mais plutôt d'éducation, dans le sens où si on avait éduqué les anciennes génération de manière plus ouverte d'esprit, ou tout simplement de manière à ne pas voir LA différence en matière d'orientation sexuelle, la question de d'homosexualité, de bisexualité... ne se poserait pas, ou beaucoup moins.

Mes parents étaient surpris ... étonnés. Ce ne sont pas les bons mots mais je ne trouve pas. Ce n'était pas de la réticence, mais de l'étonnement peut être plus. En voyant le résultat final, ils m'ont dit que j'avais 'osé'.

La musique n'est pas un des points les plus décisifs/importants de votre film par rapport aux autres films projetés samedi soir. Comment avez-vous géré cet aspect-là ?

Elyne : Et bien bonne question. On s'est concentré vraiment sur le contenu du film, les émotions.
J'avoue qu'on a aussi eu un petit problème de timing. Du coup, les musiques ne sont pas très recherchées. Sauf celle du film « La vie d'Adèle » qu'on a mis à la fin.

Qu'est-ce qui a dicté vos choix de décors ? 

Elyne : C'est l'univers des deux filles qui nous a dicté les choix de décors.
Constance est droite, studieuse... donc la médiathèque et les livres bien rangés lui correspondaient bien. Alors que Charlie est quelqu'un de désordonné et instable et sans "règles". Donc le squat avec les affaires qui ne sont pas rangées lui correspondait plus qu'une chambre bien rangée par exemple, où l'on ne fume pas à l'intérieur.

Petit mise en abime sur la vie culturelle locale.
Le casting a t-il été compliqué ?
Et comment avez-vous géré le son et la lumière sur les lieux de tournage ? 

Laureline : Pour le casting on a demandé à nos entourages et on a vite trouvé les personnes. On a pas eu trop de mal, mis à part trouver quelqu'un qui veuille jouer le père de Constance : rôle un peu plus complexe (3)

Pour ma part j'ai dû gérer la lumière. On a, la plupart du temps, utilisé un éclairage 3 points. Dans la salle de bain, la teinte rouge est un choix. On voulait faire une ambiance un peu plus spéciale et que la scène marque le spectateur. De plus, le rouge représente l'amour.

Qu'est-ce que cette expérience vous a apporté ? 
Cela vous a t-il donné envie ?  Et avez-vous d'autres idées ou projets liés au cinéma ?


Photo de tournage
Laureline : Ce tournage m'a beaucoup apporté. C'est un peu un "rêve" qui se réalise. Étant passionnée de cinéma, pouvoir réaliser et tourner son propre court-métrage est juste top. On a dû s'organiser pour contacter le directeur de la médiathèque de Roanne et la responsable du magasin de vêtements I-Code. Le tournage ne s'est pas toujours déroulé comme on le souhaitait. On a dû persévérer et travailler en groupe pour réussir.

Ce tournage m'a aussi ouvert les yeux. J'ai réalisé que je ne souhaitais pas en faire directement mon métier mais plutôt garder le cinéma comme passion, de peur d'être "dégoûtée" . Car un tournage, c'est beaucoup de problèmes !
Pas d'autres projets pour l'instant (j'attends qu'Elyne me recontacte.) Non je rigole ! ...J'aimerais beaucoup avoir une nouvelle expérience comme celle-ci.

Gwenaelle : J'ai beaucoup apprécié cette expérience mais pour l'instant, je n'ai pas d'autres projets, mis à part regarder le plus de films possible.

Lyse : J'ai appris à oser un peu plus, appris a être filmé dans des situations inhabituelles.
Ça m'a donné envie de recommencer à faire du théâtre. Je n'ai pas de projet actuellement, mais j'adorerais.

Elyne : Cette expérience m'a apporté beaucoup au niveau cinéma audio-visuel : la technique, le tournage. J'étais plongée dans mon rôle. Et le tournage a renforcé ma passion pour le cinéma.
J'ai un projet de prévu où je compte d'ailleurs collaborer avec Laureline!!

Elyne en pleine relecture du script, sur le tournage

Pour finir : Quels sont vos cinq films préférés ? 

Vos réalisateurs(trices) préféré(e)s ?

Laureline : 5 films préférés ?? C'est duuuur. Je n'ai pas vraiment de films préférés mais si je devais un citer un ce serait : « Laurence Anyways ». Et du coup, le réalisateur : Xavier Dolan.


Gwenaelle : Je serais incapable de choisir mes films préférés mais il y en a certains que je ne me lasse pas de revoir comme : « Les enfants du Marais », « The Grand Budapest hotel », « Beignets de Tomates vertes », « Titanic » (côté fille amoureuse de DiCaprio qui ressort, désolée) et tous les films avec Louis de Funès. Ah : et tous les Disney !
Et pour les réalisateurs, je n'ai pas de préférence mais si je devais choisir ça serait : Martin Scorsese et Jean Pierre Jeunet.


Lyse : « Rêve d'or », « De Rouille et d'os », « Compte tes blessures », « Divines », « 120 battements par minutes », « La vie d'Adèle », « I centi passi ».


Elyne : « Je vais bien ne t'en fais pas », « Inception », « La vie d'Adèle », « Le loup de Wall Street »,  « Juste la fin du monde ».
Ce sont les films qui m'ont le plus marqué. Difficile de choisir ! (Amoureuse de DiCaprio aussi....)

Difficile de répondre pour les réalisateurs. Je n'en ai pas de préférés.

Merci sinon pour cette petite interview.

Merci à toutes pour vos réponses.  Et encore bravo pour votre réussite sur ce premier court.  


FG.


(1) Les spots d'or sont des court-métrages et spots radio/affiches publicitaires réalisés par les étudiants de Tec de Co de l'IUT de Roanne.


(2) Anastasia, Dream On, Lumière, Majordome, Opposées complémentaires, Ombres denses, Poème et allumettes, Sombre lueurs.

Les réalisations cette année étaient d'assez bonne qualité, avec une diversité plaisante et des clins d'oeil cinématographiques biens sentis, voire trop présents pour certains (Ombres denses enfilant une série de plusieurs secondes avec des extraits de classiques et jouant un peu trop sur l'esthétique). Celui-ci a ceci dit aussi proposé un très beau moment en extérieur, dans la montagne lors d'une scène "dansée" quasiment BergmanienneOn aura remarqué une présence discrète de l'humour :(Anastasia : assez osé sur le synopsis, Opposées complémentaires, Poème et allumettes), de l'horreur (Dream On), un témoignage amoureux sincère (Lumière), même si un souci de son n'a pas permis d'apprécier ce court à sa juste valeur. Les ambiances  fantastiques étaient aussi présentes avec : « Dream on », « Sombre lueurs »,  « Majordome ». Dommage que ce dernier n'ait pas su utiliser correctement son décor très particulier d'hôtel moyen-âgeux de Saint-Haon le Châtel, et que le scénario ait été un peu trop bâclé, ne permettant pas une complète compréhension du récit et de sa chute. La meilleure photo pouvant revenir à Poème et allumettes, lors d'une scène de clopage sur un banc à l'extérieur d'une maison de campagne, de toute beauté. La musique a aussi été utilisée différemment par les réalisateurs, et on a apprécié particulièrement celle, omniprésente, très rock et country, diffusée via une platine vinyle, dans Dream on. Du bon travail, quoi qu'il en soit, pour des premiers travaux.

(3) Ndlr : du coup, je m'y suis collé, avec plus ou moins de bonheur;-))


Blade Runner 2049 : retour vers le futur !

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Titre facile s'il en est, celui-ci décrit quand-même bien ce que l'on voit dans cet excellent film de science-fiction de Denis Villeneuve (« Incendies », « Sicario », « Premier Contact »...), proposant, 35 ans après, une suite au classique de Ridley Scott.  
Deux heures quarante quatre de film, pour bien prendre le temps de s'immerger dans les ambiances magnifiquement rendues, déjà ressenties à l'époque : vrombissements des moteurs de voitures volantes, pluie omniprésente, air vicié... et lumière quasi inexistante, de fait.

Dans cette mégalopole où personne ne souhaiterait habiter : vu de haut, un enchevêtrement de murs rectilignes, comme une croute de paysage détruit par la lave, la vie grouille dans les bas fonds, tandis que les plus fortunés (à l'instar de ceux dans « Immortel », de Bilal), flottent grâce à des petits vaisseaux taxi.



Le seul moment de répit autorisé pour l'agent K, (interprété de main de maître par Ryan Gosling), est lorsqu'il file aux frontières de cette ville, pour aller enquêter en début de film, sur l'identité d'un fermier cultivant des vers de terre gastronomiques.  Deux trois bicoques alignées en plein désert, et un arbre mort.. suffisent à notre respiration mentale.
On retrouvera cette sensation vers la fin, dans la zone encore infectée du vieux Los Angeles, où vit d'ailleurs une vieille connaissance...

Dans cet univers où il ne fait pas bon vivre en tant qu'humain, car ceux-ci n'ont pas beaucoup de droits, relégués à survivre en vulgaires cloportes dans les bas fonds de la cité, (les autres, plus chanceux ayant migré depuis longtemps dans les colonie extra terrestres), on se lève la peur au ventre. La peur de se voir entendre dire que l'on est un "Replicant" : une version clonée de l'être humain.
Les rares moments où l'on peut prendre un peu de bon temps chez soit, si l'on en a un : la douche que l'on prend en 4 secondes, l'eau étant devenue une ressource trop rare, et l'amour, qui se vit de manière virtuelle, avec des hologrammes.
L'amour virtuel. Une scène très... "Daredevil", émouvante.
Dur dur...

« Blade Runner 2049 » : faisons tout dès maintenant pour que notre société de devienne pas ça. (Ah, on y est déjà quasiment ??)

Merci Philipp K Dick, et bravo à Denis Villeneuve. Un grand film.



Un temps révolu, où le fantôme d'Elvis apparaît sous forme de spasms.

« Eternal Warrior, la colère du guerrier éternel » et « Ninjak T3 » chez Bliss Comics

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Avec « Wrath of the Eternal Warrior » (titre américain), Robert Venditi nous invite dans l’intimité de celui qui, à chaque mort, doit quitter son paradis et sa famille et franchir inlassablement le royaume des enfers afin de revenir à la vie. Dans les quatre premiers numéros de cet épais volume en regroupant 14 consacrés exclusivement à ce héros immortel, on assiste d’abord à sa résurrection. Sa famille nous est à l’occasion présentée. Sa femme : Leena, et ses trois enfants : Timeus, Eveleene et Kalam. Ensuite, c’est le chapitre nommé « Le labyrinthe » qui nous est proposé, où Gilad se réveille emprisonné dans un complexe ultra moderne construit sous terre expressément pour lui, afin de comprendre et lui arracher son pouvoir de résurrection. Enfin, « Un pacte avec le diable » expose comment le Guerrier éternel va s’associer avec le démon : l’Énorme, contre le Berger pâle, autre démon hantant les enfers qu’il traverse, et s’associer à l’occasion avec son fils aîné. Un régal scénaristique et graphique, dans un épais volume de 392 pages.

« Eternal Warrior, la colère du guerrier éternel » par Raul Allen, Juan Jose Ryp, Robert Gill, Robert Venditi




Ce serait mal le connaître d’imaginer que Colin King, agent du MI6 connu sous le nom de code Ninjak est juste un gars super entraîné connaissant parfaitement les techniques ninja. Lors de précédentes histoires, il a déjà prouvé sa faculté d’adaptation aux situations extrêmes. L’occasion de combats contre, puis auprès de Xo Manowar, lui a aussi permis de perfectionner ses techniques. Dans cet épisode, il va faire équipe avec Punk mambo, une jeune adepte de magie un peu olé olé, dont on nous présente les origines en fin de tome (1). Tous deux vont s’introduire dans le fameux monde des morts de l’univers Valiant (cf « Shadowman ») justement pour combattre celui que l’on a un jour nommé : la Pie. Bon épisode magnifiquement dessiné par le maintenant moins rare mais toujours aussi excellent Doug Braithwaite, tandis que les inserts « La Légende de la pie » le sont par le non moins talentueux Juan José Ryp (« Bloodshot Reborn »).


FG

(1) « Punk Mambo : naissance d’une teigne » est scénarisé par Peter Milligan et dessiné par Robert Gill.


« Ninjak Tome 3 : Opération : Au-delà » par Doug Braithwaite, Juan José Ryp, Robert Gill et Matt Kindt, Peter Milligan. 


Articles originellement parus sur le site BDzoom.com en complément de la chronique de « Raï intégrale T2 » 

Guy Morrison et Cid Murer : les deux trublions de l’art plastique en installation au Crozet

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Village du Crozet (copyright Franck Guigue)

Monté au petit village de caractère du Crozet (42) ce samedi après-midi, ma famille et moi avions prévu de visiter toutes les échoppes de Noël, installées dans les emplacements originels de ce superbe village moyenâgeux.

Cid Murer, et Guy Morisson, son compagnon, tous deux plasticiens, (lui plutôt photographe et inventeur/constructeur), ont été invités cette année pour présenter leur nouvelle création, l'association de tourisme du Crozet souhaitant proposer un peu d’originalité à cette animation de fin d’année. Bien leur en a pris.

J'avais en effet peu eu l’occasion de voir les deux artistes depuis leur exposition à Mably à l’espace de la tour en 2007 (1) . Pourtant, chacune de leurs installations suscite l’intérêt, l’interrogation, et des échanges merveilleux.

Cette fois-ci, c’est par un passage protégé, entre les boutiques médiévales, que l’on doit s’engager 
pour arriver, au fond d’une petite cour intérieure, à la vieille tour où sont installés les artistes.
Cet espace, à la hauteur imposante, mais à la superficie réduite, impressionne en premier lieu.

Tout d’abord, face à nous : un grand drap blanc, décoré de broderies de couleur représentant des mains, comme une peinture rupestre néolithique. L’idée est sympathique. Cid Murer re décore les murs médiévaux pour nous transporter dans une ambiance plus ancienne encore. Impossible de ne pas voir dans ces mains tendues les unes vers les autres, les notions de liberté et de partage. Pour une période de Noêl, ceci est d’à propos.

Mur de photos de Guy Morisson

Devant ce fond, plusieurs tirages photos couleur, au format carré d’environ 30x 30 cm, réalisées par Guy Morisson. Ces clichés reprennent en fait la collection des « Cabanes », présentée dix ans auparavant à Mably, mais alors en noir et blanc, sur plus petit format, et en plus grand nombre. 

Ici, une vingtaine seulement de tirages a été effectuée, et la bonne idée de sa compagne artiste a été de lui demander de les colorier informatiquement. Cela donne un aspect psychédélique, fantastique, ou de science-fiction, qui n’apparaissait pas dans les tirages originaux. Les cabanes, petites structures improbables dans des décors tout aussi farfelus, ressortent davantage, même si certaines sont bien « cachées ». On est saisi par l’aspect décoratif et abstrait de cette présentation. Magnifique.

Les poules de Cid Murer
Dessous, à terre, des poules en plastique et tissu sont disposées les unes à côté des autres, comme dans une petite basse cour, des petits messages à leurs pattes. Il faudra encore discuter avec Cid pour révéler la ou les thématiques abordées par l’artiste, mais il y a déjà de l’art dans la création artisanale de ces petites bestioles.

Le clou de l’installation est cependant à voir en levant la tête : accroché à une poutre nous surplombant émerge un grand cylindre plat, fait de bois et de métal, le tout terminé par une barre de rideau métallique descendant à portée de main. Le réflexe est donc de s’en emparer, afin de l’actionner.

Les artistes allument alors la lumière, et la magie opère : dans un bruit mécanique d’engrenages se met à tourner le cylindre, actionnant un mécanisme de jeu de silhouettes mouvantes. Un jeu d’ombres et de lumière virevoltant, génialement inventé et fabriqué. Guy Morrison a réussi, grâce à ses talents conjugués de montreur d’images* et de mécano à reconstituer en grand format, une sorte de
Magica Lanterna. L’effet de surprise est garanti, et l’animation interactive, très jouissive.

Dans la tour du Crozet avec Guy Morisson  et Cid Murer
La magica lanterna de Guy Morisson


Les tirages photos de Guy sont bien sûr commandables. Ils feront de beaux cadeaux à l’occasion des fêtes ou pas, et les poules de Cid seraient sûrement très heureuses de trouver des foyers d’accueil, au chaud. il suffira de demander.

On espère aussi que cette lanterne magique grand format, imposante et majestueuse, trouvera quant à elle un collectionneur averti, une association ou une structure publique pour l’accueillir, car le jeu… en vaut la chandelle.

Chapeau les artistes !



(1) Et pourtant, rappel des installations de Cid Murer (communiquées par l'artiste) :


Mars 2007 « Mister Smoketoomuch » : installation 

Sept 2007  : « Pueri Arte Derelicta » en collaboration avec Gilberte Genestine et Jenny Justin : Installation

« Du pain sur la planche ! ou les Prêt(s) à porter à la ville comme aux champs pour rituel ordinaire et extraordinaire »  Installation

« La question du drapeau agitation libre - patience et dispersion » : Installation

Nov 2007 : « 365 un quart » : Installation Mably
« A vous de jouer ! » : installation Mably

Avril 2008 « Camping à la Musithèque » : installation dans vitrine (Riorges)

15 Juin 2008 « La déclaration des droits de l’homme et du citoyen » : installation 

Avril- Nov 2008 « Les insolites en visite » : installation (Prieuré de Souvigny)

Avril 2009 : « Mariane jeunes citoyens : réalisation pour cérémonie républicaine » (Roanne)

« Réflexions croisées pour géométrie variable » : installation coréalisée avec Guy Morisson (Mably)

Nov 2009 « Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme » installation (Roanne)

Juillet 2011 (Installation ci-dessus revisitée pour juillet)

Sept 2010 « Marelle : règle du jeu » : installation co réalisée avec Guy Morisson

Dec 2010 : « Mémoire génétique » : installation



Guy Morisson (depuis 2007) :

2007 « Different Colors Made of You » (Fredonne moi, Espace de la tour, Mably)

« Scrib Art Therapy » (idem)

« Anonymasique(s) » Réflexions parallèles, Mably

2008 « Anonymasque(s) (installation II) Lyon Septembre de la photographie

2009 « Réflexions croisées pour géométrie variable » : installation coréalisée avec Cid Murer (Mably)

Janvier -février 2010 : « Grenze(n) : 101 Ansichten/Frontière(s) » : 101 vues  avec installation à la médiathèque de Roanne 


Sept 2010 « Marelle : règle du jeu » : installation co réalisée avec Cid Murer 


(*) N’oublions pas que Guy a été projectionniste durant de nombreuses années au cinéma d’art et d’essai l’Espace Renoir à Roanne.


Nb : L'exposition était visible ces deux derniers week-end au Crozet, soient les samedis et dimanche 9, 10, 16 et 17 décembre 2017.

© Toutes photos et vidéo, sauf où indiqué : Flora Guigue



Conclusion pour « Shadows on the Grave » de Richard Corben

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« Shadows on the Grave » T 6, 7, 8 par Richard Corden et divers (Dark Horse Comics)

Le mois de Septembre dernier a eu lieu la conclusion de la série « Shadows on the Grave », magnifiquement imaginée par Richard Corben et « colorisée » (en gris) par sa femme Beth Corben Reed, dans un renouveau vintage bien senti. On a déjà eu l’occasion de parler ici (numéros 1 et 2) ou là (tome 5) de ces comics noir et blanc divisés en deux parties : trois historiettes indépendantes dans la grande tradition Warren, et un récit au long cours en fin de fascicule :
«
Denaeus», se déroulant dans l’antiquité.




Le
numéro 6 propose :
En ouverture, (une sorte de préface contée), dans un superbe noir et blanc, le terrible « Lionel Wayne Jameson ».

Chapitre 1 : «
The Grifter », écrit par Mike Shields.
Histoire de Cole Jamison, commercial en panne (comme souvent) dans la campagne, qui tire à pied jusqu’à un petit village.Là, il est reçu comme un Dieu, à qui l'on propose tout ce qu’il veut. Les villageois le prennent apparemment pour quelqu’un d’autre. Mais.. quel prix sera à paye sen échange de ces « cadeaux » ?
«
Trapped  » nous conte la chasse dans les montagnes enneigées de Simon Orn, trappeur sans pitié.Lorsqu’il abat une créature étrange mi loup mi ours, protégée par la police montée, il ne se doute pas de la suite des évènements…« Birthday », un peu plus «  déjà vu » (merci Berni Wrightson et Stephen King ?) nous conte les souvenirs hantés de John Barston. Se confiant à son psy, il raconte sa rencontre, dans un cimetière, avec une femme déterrée, qui veut lui souhaiter son anniversaire en l’attirant à elle. Qui est cette femme,  pourquoi le hante t’elle ? et est-ce seulement un rêve ?
« Denaeus », chapitre 6 nous présente la suite tragique du roi Akrokos, qui a récemment vu sa famille massacrée et servie au repas du soir. Sa fin sera aussi particulièrement macabre.. Denaeus et Lustra, son nouvel amour, vont peut-être pouvoir commencer à savourer leur nouvelle vie.
C’est la « Hungry House » qui fait le quatrième de couverture, comme d’habitude présenté par Mag the Hag

Denaeus


Numéro 7 : ouverture avec « The Prisoner», mettant en scène le vieux Wilfried et sa soeur esclave Pearl.
1er chapitre :
« Legacy of Hate » : raconte la fin de vie du vieux grippe-sous Joshua Bullard. Celui-ci reçoit sèchement ses deux neveux à son chevet, leurs annonçant qu’ils n’obtiendront rien de son héritage. Il sont pourtant loin d’être fortunés. Après sa mort, lorsque sa maison prend feu, il n’est plus question d’héritage. Mais Stan Haywood, le majordome de Bullard, vient rendre visite aux neveux pour leur proposer de récupérer la fortune du vieux, en fait cachée dans une crypte sous le manoir, avant sa mort, aux côté de sa momie. Est-ce un plan sans danger ?


« Digger » : Jed Aukman est un cousin éloigné du docteur Hardel Benrk. celui-ci, peu éduqué, est embauché comme fossoyeur au cimetière. Son acariâtre cousin lui a demandé de substituer le cercueil neuf d’un récent décédé, avec un plus ancien, afin d’en retirer un peu d’argent.
A la nuit, intrigué par l’attitude du pauvre fossoyeur, il le suit vers sa cabane, où celui-ci tient un dialogue étonnant avec une femme. De qui ce gueux peut il être l’amant ?  Il semblerait que ce soit de sa propre ex femme, morte empoisonnée par ses soins.  Impossible !? Et pourtant…
« Roadside Horror Museum » nous emmène sur le bord d’une route isolée, ou le couple formé par Carl et Doreen, prise en stop, s’aventure pour un détour d’arrangement. Le musée des horreurs qui s’offrent à eux dans une vieille bicoque les intrigue suffisamment pour y faire une halte. Dans le jardin de cet endroit tenu par une vieille femme étrangement accoutrée, de drôle de sculptures végétales, avec des formes vivantes enchevêtrées. Du beau travail en papier maché se dit Carl, qui ne souhaite pas s’attarder. Un peu plus tard, forcé par Doreen et revenant sur les lieux pour en avoir le coeur net, Carl va comprendre, à ses dépends, que les femmes aiment les jardins… à la folie.
Denaeus « Crushed » nous emmène dans les monts déserts où une troupe du prince Moronicles (fils du roi assassiné) pourchasse nos héros, mais leur habilité au tir et à l’embuscade va leur permettre d’en réchapper. Par contre, la vielle sorcière aveugle Grimera ne souhaite laisser aucune chance aux protagonistes, et scelle leur sort en poignardant Daneus, puis en déclenchant un éboulis général.

Quatrième de couverture :
Mag the hag : « The Switch »

Numéro 8 : ouverture avec « The Maze »

Chapitre 1 : « Antique Shop »
« Shifty » Boldner n’a plus rien à vendre dans sa boutique et se dit qu’il pourrait se renflouer en dérobant une pièce de collection dans les antiques de son voisin master Scoque. Mais celui-ci le voit venir de loin et le revoirt sans ménagement. le soir, après son départ Boldner force l’entrée et s’empare d’un étrange bébé caché au fond d’une jarre. Mais que voulait-il en faire ? Laissant pour mort l’ancien antiquaire, il s’enfuit avec son butin, à jamais.
« The Dare » Bixby et son copain Will s’amusent comme les deux enfants qu’ils sont dans le vieux cimetière proche déjà abandonné où ils ont réussi à s’introduire. Ils sont attirés par un mausolée à mauvaise réputation, à la grille à peine fermée. Mix tance Will d’y pénétrer, s’il ne veut pas passer pour un « couille-molle ». Celui-ci rentre.. et Bix referme la porte. Pourtant il ne pourra plus l’a rouvrir. il s’enfuit donc, allant tenter de cherche rd l’aide. Lorsqu’il revient avec le méchant gardien du cimetière.. plus de Will. On ne le reverra plus. Des années plus tard, Bix, devenu vieux, revient une dernière fois , s’efforçant à refaire le chemin jusqu’au mausolée. Bonne idée ?
Triste et tragique cette histoire d’enfant, une des meilleurs de la série.

« A Hill of Husbands »
Mureena Gasque est une jeune veuve qui a déjà enterré trois mardi fortunés. Elle visite sa mère dans le mausolée familial oui repose aussi Wilson Gasque. Puis elle va rendre visite au sommet de la colline à feu ses trois maris. Ceux-ci, certainement très frustrés de n’avoir pas pu profiter comme ils le souhaitaient de la belle Mureena, sortent de leur tombe et la pourchassé,a vide de son corps. Mureena va t’elle s’en sortir ? et comment ?  Heureusement qu’elle a gardé son sifflet.
Une très bon récit.

Denaeus « Petrified !! » 
Dans ce chapitre final, on assiste à un dénouement à la fois tragique émouvant, dont le mot clé est « Pétrifié ». 
« Daneus » nous aura embarqué dans une histoire de sword and sorcecy de bon niveau, magnifiquement dessiné par un Corben en grande forme, tant au niveau scénario que dessin.
Quatrième : « The Final Plot » : Mag the Hag nous la joue « dernière histoire sans fin » pour cet ultime épisode conclusif. Bien fun.
Conclusion : Dans l’ensemble, et même si on peut préférer telle ou telle histoire, les historiettes macabres constituant « Shadows on the Grave »  ont permis de se régaler au long de plusieurs mois de tout ce qui fait le charme et la grandeur de ces ambiances Warren, d’un temps que l’on pensait révolu. (1)

Richard Corben a su nous surprendre avec cette série, et comme déjà écrit auparavant, le format en fascicule est parfaitement adapté au genre. Dark Horse annonce la publication d’un album cartonné pour le 17 janvier, reprenant l’intégralité des mini récits et de « Denaeus », sur 240 pages. On espère qu’en France, l'éditeur Delirium est déjà sur la piste pour publier cet album dores et déjà culte, ;-)


Franck GUIGUE

Warrant publishing
Toutes images : © Richard Corben/Dark Horse

(1) A noter que Richard Corben publie d’ailleurs en ce moment de nouveaux récits dans l’autre revue faisant référence ouvertement aux titres Warren, (Creepy, Eerie…), aux côtés de la Terrible Tomb of Terror de  John Bloque, à savoir : The Creeps, de Rich Sala. Le numéro 10 entre autre, proposait cet été le récit : « Fair Trade », une histoire de switch entre deux corps de femmes, qui rappelle beaucoup un de ces anciens récits des années 70.









« The Archies One Shot All New Double Sized Issue » par Alex Segura et Joe Eisma

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Depuis 2015, la célèbre série de comics « The Archies », créée fin 1941 dans la revue Peps par la société du même nom (Archie comic publications, 1939) a été relancée au numéro 1, sous l'intitulé général "the New Riverdale" afin de s'adapter à une nouvelle génération de lecteurs.

On connaît presque tous, sans s'en rendre compte, le phénomène « Archies », tant il a marqué la culture populaire, via les bandes dessinées du même nom ou ses versions TV et cinéma. Archie Andrews est un jeune  lycéen que l'on va suivre dans ses relations amoureuses, partagées entre Valérie Smith, Veronica Lodge et Bethy Cooper. Avec son autre meilleur ami Jughead Jones, il va fonder le groupe Pop les Archies. On retrouve un peu de l'ambiance du meilleur de cette version pop des Archies dans les aventures plus modernes de l'autre série d'animation fun et adolescente : « Scoobidou » (1969), si l'on veut émettre un parallèle.

La série s'adresse avant tout à un lectorat adolescent, et aujourd'hui, assez dans l'esprit de ce que l'on a pu voir dans la série « Twilight » (2008-2012) au cinéma. C'est ainsi que la série parallèle, encore plus mature « Riverdale» a été créée pour la TV. Elle a été lancée sur Netflix pour l'Europe le 27 janvier, et dans le même temps, des comics ont été publiés. (1) 


Ce qui nous intéresse sur cette chronique, c'est un One Shot racontant la création du fameux groupe des Archies. L'intérêt de ce fascicule est au moins triple, puisqu'il propose trois couvertures différentes, par David Mack, Audrey Mok et Jaime Hernandez. En fan de Jaime, c'est ce qui m'a fait acheter le numéro, en plus de son aspect et de son intérêt pop rock.
L'histoire est assez simple, et raconte la difficulté d'Archie, auteur compositeur guitariste à organiser et monter un groupe pop.  Malgré son talent, il va devoir lutter contre certains de ses démons intérieurs (l'ego ou l'autoritarisme créatif, entre autre), pour pouvoir maintenir l'équilibre nécessaire à toute formation Rock. Pour celles et ceux qui ont vu et apprécié le film « The Commitments », (Alan Parker 1991), on retrouve les questionnements et ambiances propres à cette thématique.

Le dessin de Joe Eisma, moderne et adapté à ce genre de récit pour adolescents se laisse lire, sans apporter vraiment d'émotions esthétiques particulières. Nous sommes dans du comics grand public, réalisé à la chaine (c'est l'impression), et destiné à remplir un numéro supplémentaire lié à la licence. Ces remarques négatives passées, on se laisse distraire et happer par la joyeuse bande des Archies, et l'émotion est même un brin au rendez vous. Le but, même pas caché, étant bien sur, grâce aux publicités judicieusement placées en fin de chapitre, de nous rediriger vers la série TV et les comics dérivés « Riverdale ».

Info : Il semblerait que Glénat Comics soit en piste pour réaliser des traductions françaises en 2018 (dixit PlanèteBD).


FG


(1)http://biiinge.konbini.com/series/riverdale-visite-comics/

Voir Le site du lancement de la nouvelle série comics The Archies



« The Archies One Shot All New Double Sized Issue » par Alex Segura, Matthew Rosenberg et Joe Eisma.
Archie Comics, Juillet 2017


Il est plus que temps de vous emparer d'« Anita Bomba : le journal d’une emmerdeuse intégrale T1 », par Eric Gratien et Cromwell

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On est fin 2017 et je n’ai toujours pas dit tout le bien que je pensais de la superbe réédition en intégrale d’« Anita Bomba » de Cromwell, publiée cette année par les éditions Akileos. Il se trouve que le premier tirage n’a pas suffit à contenter tous les lecteurs et qu’un deuxième a été lancé il y a quelques semaines. Justement pour vous, lecteurs en retard.

De quoi s’agit-il ?  et bien tout simplement d’une des BD les plus déglinguées que les années quatre-vingt-dix ont pu porter. (Quatre tomes entre 1994 et 1997 et un cinquième en 2006.)

Si vous avez un jour découvert le travail de Cromwell, vous savez de quoi ce gars est capable en terme de dessin (« Le Dernier des Mohicans », Soleil 2010, par exemple). Il a ceci-dit aussi créé avec ses potes Ralf et Riff Reb’s la série punk « Le Bal de la sueur » dans les années quatre-vingt. Un ovni qui était aussi fou que l’autre BD légendaire « La véritable histoire de Ashe Barret », de Vincent Hardy (1986), par exemple, ou des trucs du genre « Peter Pank » (Alphamax, 1985). Vous suivez ?
Un  ton, une gouaille, à la fois typiquement française, et des influences de comics anglais imbibées de Rock’nroll dans le délire, qui rendaient ces albums complètement uniques. (Bon, ok, Alphamax est espagnol, faite pas iech !) On retrouve complètement ça aujourd'hui avec Anita.



Anita est une aventurière moderne et donc indépendante, traversant ce genre d’univers post apocalyptique quelque peu Steam punk, ou le glauque de ruelles urbaines crasseuses côtoie les jungles infestées de drôles de monstres ou d’ermites, où les savants fous fabriquent des robots chiens espions, où l’on peut partir à la quête d’un trésor… et tout cela raconté via le journal d’Anita, qui si elle sait écrire, ne gagnera ceci-dit pas le prix Nobel de littérature. La longiligne (vraie) rousse est ceci dit très mignonne et peut attirer les convoitises de mâles envieux, qu’elle ne manquera pas de remettre à leur place à coup de latte là où il faut. Mais cela n’empêche pas, croyez-le ou non, la poésie dans ces albums, oh non. C’est sans doute le trait du scénariste Eric Gratien.



Les trois premiers albums restés indisponibles depuis la fin des années quatre-vingt-dix sont donc à nouveau édités dans une superbe édition cartonnée, avec bonus par Akiléos depuis Avril 2017, et cela alors que les deux auteurs ont relancé en 2014 la série « Anita Bomba », par le truchement des mêmes éditions Akiléos, dans un format comics souple limité. (3 numéros « Le nouveau journal d'Anita Bomba » à ce jour.)

Le nouveau journal dAnita Bomba

La suite de la réédition des deux autres albums devrait paraître au cours de l’année 2018, avec un nouveau volume « inédit » évidemment, pour faire bonne mesure au niveau poids ;-)

Foncez, c’est du tout bon, et surtout bien plus original que la plupart des albums BD traditionnels que l’on peut trouver dans les rayons surchargés de nos librairies traditionnelles.
FG


« Anita Bomba : le journal d’une emmerdeuse intégrale T1 » par Eric Gratien et Cromwell

Éditions Akiléos (20 €) - ISBN 978-2-355-74294-1

« Bloodshot USA » par Jeff Lemire, Doug Braithwaite et Renato Guedes

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Abordé rapidement sur BDzoom lors de l'interview de Doug Braithwaite, revenons un peu plus en détail sur ce tome passionnant de la série« Bloodshot Reborn », paru en Septembre 2017.

Ce sixième tome se déroulant en milieu urbain clôt le premier cycle de « Bloodshot » écrit par Jeff Lemire.Le projet Rising Spirit à lâché le virus de Nanites sur la population d'une grande ville et l'escouade des Bloodshot, échappée de l'île où ils ont du subir les assauts de « Deathmate » (voir précédent épisode), va avoir fort à faire pour tenter de réduire le désastre. Pour les aider : « Limewire », « Ninjak » et un atout inattendu : Kaith.

Si l'on a l'impression de lire « Punisher  en se délectant des aventures des « Bloodshot » et surtout celle-ci, particulièrement apocalyptique, c'est un peu normal. Il faut dire que Ray Garisson, le héros bodybuildé, à la peau blanche et au tee shirt trés stylisé, possède bien des atouts de Marine sur entraîné. Cependant, là où Frank Castle a perdu sa famille et ne fait pas dans la dentelle, Bloodshot (premier du nom), poursuit un trajet un peu inverse, car il n'a de cesse, depuis sa reprise par Jeff Lemire au scénario, de se refaire une identité plus humaine, et de refonder une famille. (1)


Dans ce capharnaüm, provoqué par l'invasion des Nanites, sous forme de virus, il pourrait être tentant de ne voir qu'un récit d'action et de bataille héroïque. Pourtant, l'univers Valiant fait preuve de bien plus d'intelligence qu'il ne pourrait paraître à des lecteurs peu avertis, et le scénariste, de nombreuses fois primé pour son travail, délivre une subtilité dans ses histoires de science-fiction, ainsi qu'un ton unique, forçant le respect. L'humanité qui se dégage de cette conclusion, que l'on a ressenti tout du long du cycle, comme une évolution progressive, trouve son apogée ici, bien que les scènes d'action soient aussi magistralement réalisées. L'épisode bonus « Bloodshot Reborn Zero », dessiné par Renato Guedes, offre les dernières clefs d'une fin apaisée. Le dessin de Doug Braithwaite sur les quatre épisodes principaux est magnifique et participe, à part égale, à faire de cette série un très grand comics pour adultes, indispensable à tout amateur.

FG

(1) A noter que la première série de  « Bloodshot », initialement publiée par Panini Comics en 2013 -2014, et jusqu'à présent uniquement disponible sous forme numérique auprès de Bliss Comics, va bénéficier en 2018 d'une intégrale sous forme d'album.


« Bloodshot USA » par Jeff Lemire, Doug Braithwaite et Renato Guedes (Sept 2017)
« É
ditions Bliss comics (16,95 €) - ISBN : 978-2-37578-022-0


« Faith T3 : Superstar » par Jody Houser, Megan Hetrick et Joe Eisma

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Encore une chronique un peu tardive, mais on fait ce qu'on peut en terme de retard de lectures comics, comme Faith d'ailleurs ;-)!

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore Faith 
Herbert, alias Summer Smith, la super héroïne la plus cool des comics modernes, un petit tour vers la chronique du tome 2 s'impose, afin de ressentir un peu l'ambiance des épisodes précédents.
Faith nous revient dans un récit intitulé « DarkStar»,
parti dans les numéros 5 et 6 de ce recueil. Elle tente d'aider la maman de Zoé Hines, une jeune fille de onze ans, starlette des écrans qui a en fait été possédée par une entité malsaine, aspirant l'énergie des humains. Cette entité aéchappé au projet Rising Spirit qui avait pensé pouvoir la contenir. 
Meghan Hetrick dessine les chapitres principaux, à l'encrage agréabletrès appuyé sur les contours, (cf ci-dessus), tandis que Pere Perez dessine un des épisodes de complément lié aux élections américaines : « Faith en politique», scénarisé par Louise Simonson. Très engagé, et mettant en scène Hillary Clinton, ce récit de 10 pages où celle qui aurait pu devenir présidente des Etats unis est comparée à une héroïne, le pouvoir de voler en moins, se conclue par une incitation au vote.
« Pas de repos», plus court de 4 pages, dessiné par Colleen Doran et scénarisé par Rafer Roberts, rappelle combien l'héroïne est humaine et se démarque dans le ton, au long de ses aventures très modernes, de ses confrères ou consoeurs super héroïques. Aider son prochain est une action simple marquant souvent ses sorties. 


Dans les chapitres huit et neuf, dessinés par Joe Eisma, (ci à droite), il est question de psychologie et d'introversion, puisque Faith doit affronter ses propres démons, se matérialisant dans sa vie intime sous la forme de ses parents morts revenants. Les insertions de rêves, dessinés quant à eux, comme habituellement, par Marguerite Sauvage, incluent aussi d'autres apparitions morbides, comme sa copine des Renégats : Charlene. Mais ces "visions" bien qu'importantes ("Il vaut mieux être hanté par quelque chose qu'oublier" nous indique Jody Houser par le biais de son héroïne), sont elles vraiment réelles ?

Un bon tome, qui rappelle combien la sériepropose une lecture moderne de notre sociétéurbaine tout en s'adressant, et c'est assez rare pour êtresignalé, grâce à unton léger et plutôt bienveillant, à un public très large et familial. Offrez Faith !



« Faith T3 : Superstar » par Jody Houser, Megan Hetrick et Joe Eisma (Novembre 2017)
Editions Bliss comics (14,95 €) - SBN : 978-2-37578-030-5

« Ninjak T4 : le siège de King's Castle » par Matt kindt, Diego Bernard, et al.

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Dépêchons nous de conclure l'année 2017 avec des chroniques d'albums passionnants, qui le méritent.

Dans cet épisode un peu à part de Ninjak, notre héros est mis gravement en danger. La tension, plus que jamais, est à son comble, grâce à une ambiance davantage polar et Jason Bourne que Science-fiction.

Colin Young, riche héritier, espion et mercenaire, membre du groupe « Unity », habite le château familial imposant de King's castle. C'est là, qu'à l'instar d'un autre héros sombre vivant à Gotham, il se repose et stocke ses armes et ses véhicules entre deux missions. Or, celui-ci sort justement d'une aventure particulièrement exubérante (voir le Tome 3 « Opération au-delà »). Son identité, jusqu’à présent tenue secrète, est durement mise à l’épreuve aujourd’hui, alors que son sixième sens est mis en alerte in extremis, juste avant que l'entièreté du château ne soit réduit en ruines. Lui que l'on connait d'habitude chasseur efficace, furtif, doit à son tour assumer le rôle de la proie. Blessé, mais échappant de peu à cette destruction programmée, et ne trouvant de l’aide qu’auprès de sa collègue Limewire, pouvant lui offrir un peu de répit et de support matériel grâce à ses talents, il va tâcher de comprendre qui le connait assez bien pour pouvoir lui nuire autant.


Matt Kindt, scénariste doué de l'univers Valiant, mais aussi dessinateur à l'occasion, sur des sujets plus intimes, a choisi ici de mettre son héros d'habitude presque intouchable dans une position de fragilité intéressante. On a déjà pu lire ce genre de thème auprès d'autres personnages, et c'est un retournement assez classique dans le médium. Néanmoins, voir Colin Young en civil, dérouté, n'hésitant pas à se grimer grossièrement en homme chauve mure et ventru pour arriver à obtenir l'info qui lui manque vaut son pesant d'or. L'intrusion sans sa vie privée n'est pas l'un des éléments les moins intéressants de ce chapitre, et cet aspect est d'ailleurs développé dans des compléments traitant du passé de ses parents : deux espions en pleine guerre Froide. Ces "dossiers secrets" sont dessinés de belle manière par Khoi Pham (ep. 14-15) et Andres Guinaldo (ep. 16-17) et permettent de mieux comprendre le parcours du jeune homme.

Couverture de Jelena Kevic Djurdjevic 


Je n'aurai de cesse de répéter ce qui est une évidence pour toutes celles et ceux qui ont fait l'effort d'ouvrir un album des éditions Bliss/Valiant : ces récits font partie de la crème des albums comics pour adulte de ces trois derniers années. L'univers très cohérent qu'à su développer cette maison d'édition étonne et rend presque ringards ceux, plus classiques, de ses deux autres plus gros concurrents : Marvel et DC.

Un excellent épisode, qui ravira même les moins habitués à l’éditeur, celui-ci pouvant se lire quasiment comme un récit indépendant et auto suffisant.

FG


« Ninjak T4 : le siège de King's Castle » par Matt Kindt, Diego Bernard, et al. (Novembre 2017)
Éditions Bliss comics (14,95 €) - ISBN : 978-2-37578-044-2

Secrets de famille : l'amour des comics de la famille Griffith

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L'amour des comics de la famille Griffith

Paru en novembre 2016, « Secrets de famille » est l'oeuvre de Bill Griffith, auteur de comics pourtant culte aux États-Unis mais peu connu des lecteurs français. L'été étant propice aux lectures et redécouvertes, focus sur cet étonnant roman graphique, et son créateur.


Je n'ai jamais lu "Zippy the Pinhead", le personnage culte underground de Bill Griffith, créé à la fin des années soixante psychédéliques, pour la simple et bonne raison qu'il n'a jamais été traduit en français. Bill Griffith est tout simplement passé à côté du public français.  Pourtant de la même génération et culture underground que Robert Crumb (tous deux ont publié dans le fanzine « Weirdo » des années quatre-vingt*), mais trop typé sans doute, trop bizarre. J'aurais pu m'y intéresser quand même davantage et le lire en version originale,  mais...non, l''opportunité ne s'est pas présentée.
Bref, c'est pourquoi lorsque je suis tombé sur ce roman graphique à la médiathèque locale, j'ai été interpellé : quoi ? Bill Griffith fait aussi du dessin "réaliste" et a sorti un bouquin "autobiographique ?


Dans un style proche de ce qu'on peut trouver chez Harvey Pekar : dessin semi réaliste assez classique au trait, en noir et blanc, "Secrets de famille" attire par son côté indépendant et peu ordinaire. Il rappellera aussi un peu, dans le ton, le roman graphique d'un autre auteur américain peu traduit chez nous : Howard Cruse ("Un monde de différence", Vertige graphic 2001)
Bill Griffith, se représentant en jeune homme, alors qu'il est âgé aujourd'hui de 73 ans, raconte sa découverte en 1972 de la liaison extra conjugale de sa mère. Celle-ci livre dans un journal intime qu'elle lui laisse à sa mort, en 1998, les détails, à peine romancés, de ses seize années avec un dessinateur de comics professionnel : Lawrence Lariar. Cette relation avait débuté alors que son père, décédé d'un accident de vélo en 1972 était souvent loin, responsable d'une administration militaire en Corée.


L'auteur nous embarque avec lui dans une enquête qui lui fait remonter le temps, depuis son enfance jusqu'aux débuts de sa propre carrière artistique. C'est l'occasion de documenter les débuts de l'industrie du comic book, par le biais de la vie de Lariar. Celui-ci a en effet connu toutes les périodes d'un dessinateur de presse humoristique, tentant inexorablement de placer ses propres bandes hebdomadaires dans un journal.
Griffith reproduit un tas de strips et de dessins d'époque, nous montrant aussi des scènes de studio (d'ateliers) rendant son documentaire encore plus enrichissant. On le suit dans la découverte des nombreux articles sur Lariar qui parsèment le web, ou la collection de l'Université de Syracuse à laquelle il avait fait un don, mais aussi les courriers de son père, laissés chez son oncle Al, et qui n'avaient jamais été ouverts.
Une découverte  fascinante, sous forme de mise en abîme, puisque dévoilée à la fois par le carnet de sa mère et un des romans de Lariar.



 « Secrets de famille » se révèle être, en dehors de son aspect social un peu "voyeur" une lecture enivrante et documentée, sur le monde du comics et des arts au milieu du vingtième siècle aux États-Unis, remettant en selle un auteur qu'on aurait pu juger, à tort, en fin de carrière.
Coup de cœur rétroactif !

« Secrets de famille, une histoire écrite à l'encre sympathique  » par Bill Griffith
Editions Delcourt, collection Outsider
Paru en novembre 2016

Richard Corben, enfant du feu enfin récompensé en France !

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Chaque lecteur de ce blog sait combien on aime Richard Corben ici. On est donc très fiers et heureux pour lui pour ce grand prix du festival international de la bande dessinée d'Angoulême, qui reconnait enfin vraiment en France son énorme talent.
Les éditeurs français à avoir publié sont travail dans l'hexagone ne sont pas légion, aussi, on aura une tendre pensée pour Fershid Bharucha, à l'origine de sa découverte en France avec les éditions du Triton et la revue Special USA, puis Albin Michel, mais aussi Jean Pierre Dionnet et les Humanoïdes associés, et enfin les éditions Toth, lors de son retour au tout début des années 2000, puis enfin Laurent Lerner et les éditions Délirium, qui ont fait un travail magnifique depuis 2013.
Dire qu'il sera président l'année prochaine et que l'on aura droit à une superbe affiche et peut-être (rêve) à une monographie*, voire une exposition !?
D'ici là, guettez le site des éditions Délirium, une énooooorme surprise vous attend chez lecteurs en février  ;-)
©Éditions Délirium
(*) La seule et unique en français date de trente-sept ans : "VOLS FANTASTIQUES"
(Fershid Bharucha, ed. Neptune 1981)



Rappel de l'adresse des
pages que je consacre à la bibliographie française de Richard Corben

Richard Corben consacré, sa dernière création : « Grave » est proposée en édition ultime.

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Il ne sera pas dit que je n'ai pas fait écho au projet éditorial un peu fou de Laurent Lerner, des éditions Délirium,qui a rêvé une jour d’uneédition luxueusede la dernière création du lauréat du grand prix d’Angoulême cette année. 

Richard Corben est un auteur que Laurent suit et appuie surtout professionnellement parlant depuis maintenant plus de cinq ans, avec la publication de sa première anthologie « Creepy présente » en 2013, consacrée exclusivement audessinateur, mais aussi une deuxième, puis « Ragemoore », « Rat God».... 

Vous savez que je suis fan et ai eu 
l’occasion de chroniquerentre autres « Shadows on the Grave », le titre du dernier comics de l'auteur, en VO sur ce blog il y a quelques mois. 
Cet excellent mélange d’histoires courtes en noir et blanc (grisées) à la manière des publications Warren des années soixante, et surtout le come back inespéré et décalé de son plus formidable personnage : Den, sous le nom de Denaus, dans l’antiquité, a donné lieu à 8 fascicules excellents.

Délirium compile et propose d’éditer ces histoires sous une forme originale souple,  à l'ancienne, mais réunissant deux volumes dans un superbe coffret,en méthode participative sur le site KissKissBankBank depuis quelques semaines. 

Déjà plus de 430 contributeurs, aidant l'éditeur, vont faire de ce projet un évènement, qui sera, on l’espère, à la hauteur de la venue future du « maître » , fin janvier, à Angoulême.

A vous de jouer !



Projet « Grave », par Richard Corben, aux éditions Délirium :







« Aliens Corridor » par David Lloyd : un xénomorphe charbonneux et inattendu.

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Qui l'eu crut ? La licence « Aliens», soutenue et mise en valeur par les éditions Wetta depuis plus de dix ans, continue à proposer des surprises. Après les éditions luxueuses des récits originaux en 2017 : « Aliens trentième anniversaire » puis leur suite : « Aliens II : le retour », Fred, l'organisateur des ces publications a déniché un récit inédit en France, et complètement improbable : une histoire réalisée par David Lloyd, LE dessinateur de « V for Vendetta » ! Il ne compte pas s'arrêter là, mais il faut avouer que cela a été une des plus intéressantes surprises de l'année passée. Et il était temps de rendre hommage à ce travail.

« Aliens Glass Corridor» est un récit ayant paru en 1998 chez Dark Horse Comics, scénarisé, encré et colorisé par l'auteur. 

Le pitch : Frank est embarqué à bord d'un vaisseau avec d'autres passagers clandestins. Il semble souffrir d'un passé peu glorieux de criminel. Mais c'est cependant un homme en repentir dont l'âme n'est pas souillée, car il semble avoir commis ce crime afin de sauver une petite fille. Ce vaisseau transporte illégalement un Xénomorphe congelé, et ce qui doit arriver arrive...Il se trouve que Frank a aussi cependant déjà vécu une expérience (liée?) avec cette race extra terrestre. Cela suffira t-il à sauver les passagers ?...

Une planche originale de david Lloyd
(tirée de http://cadencecomicart.com)


Wetta a fait le choix d'un album cartonné dans sa collection Raw, en grand format donc, mais a opté pour une version débarrassée de sa couleur, dans un noir et blanc mettant particulièrement en valeur le dessin un peu sec mais aussi quelque peu vintage de l'auteur anglais. L'histoire, assez courte, de 22 pages, (donc le comics unique paru à l'époque, expurgé de ses publicités), délivre également dans ce grand format un élégant travail charbonneux. Le style, très marqué années quatre-vingt, rappelle par moment le travail classieux de Francisco Solano Lopez sur le classique « L'Eternaute » réalisé dans les années cinquante avec Hector Oesterheld. Une référence stylistique peu courante, plutôt à part dans la série, peut-être à rapprocher, dans l'idée, du « Aliens Absolution » réalisé par Dave Gibbons et Mike Mignola, édité d'ailleurs dans les mêmes conditions sur un des tirages de la réédition proposée en 2016.

Un album réservé aux vrais amateurs, et je dirais même, aux collectionneurs, car cette édition a été tirée à seulement 250 exemplaires, vendue exclusivement sur le site original Comics. C'est sans doute ce côté « classieux » qui le rend un peu cher, puisque le rapport, à cause du cartonnage sans doute et du papier épais presque "Canson", s'établit à 1 euro par page lue. Une rareté graphique à savourer.


FG

« Aliens Corridor » par David Lloyd 

Éditions Wetta (22 €) Sept 2017 – ISBN : 978-2-360-74080-2

« Night Business » de Benjamin Marra : un récit trash à ne pas mettre entre toutes les mains !

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Night Business
Les Requins marteaux se sont spécialisés depuis une poignée d'années déjà dans des publications flirtant (c'est le cas de le dire) avec le cul (le nom d'une de leur collection).
Si je n'adhère pas spécialement à ce genre, il faut avouer que la lecture de  « Night Business » de Benjamin Marra, hors collection, qui me paraissait davantage apte à me procurer mon fix d'émotions comix, ne m'a pas déçu. 

On tient là un récit ultra violent et cochon, bien alternatif, en noir et blanc, surfant sur le bitume encore chaud emprunté par Marti et son «Taxista », ou « Prison Pitt » de Johnny Ryan. Et que dire du côté kitsch des textes off décrivant avec une poésie toute Marraienne la vie nocturne des clubs de nuit... Succulent !

Cet auteur américain est taré, mais doué, même au dessin !
Un comics 100% cuculte, recommandé à tous les amoureux de série z !  "Tiens, prends 
ça dans ta G... "



« Night Business » de Benjamin Marra
Éditions Requins marteaux (28 €) - ISBN : 978-2-8496-1234-7




Marra n'est pas un manchot au dessin, malgré les apparences !

« Faith T4 : les Faithless »; « Harbingers Renegade T1 : Le jugement de Salomon » et « Ninjak T5 : les sept lames de maître Darque ».

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Alors que paraissent cette fin de mois chez Bliss comics les belles intégrales de « Bloodshot » et « Shadowman », ainsi que la nouvelle série de « X-O Manowar » scénarisée par Matt Kindt, (cf l'actualité sur BDzoom),  retour sur trois des dernières publications de l’éditeur, parues en janvier :



« Faith T4 : les Faithless»

On a apprécié les précédents épisodes de « Faith », campant une héroïne bien en chair travaillant la journée sous couvert de l’identité de la journaliste Zephyr, car cette série avait apporté un peu de fraicheur et de légèreté dans l’univers masculin et rempli de testostérone de la majorité des autres parutions de Valiant. 

ll faut pourtant avouer que l’impression de tourner un peu en rond peut s’emparer du lecteur à la lecture de ce quatrième et dernier tome. Celui-ci met en effet en scène les Faithless, une équipe de super vilains souhaitant tuer notre blonde préférée. Certes, le ton reste le même, quoiqu’évoluant de plus en plus vers un système à la « Archies » à l’humour assez potache, les dessins sont agréables, mais ces scénarios un peu dans l’esprit de série teenagers vus à la télévision mériteraient de (re) trouver un peu plus de rebondissements. L’héroïne reviendra dans « Faith & the Future Force » en août. Gageons que ce sera le cas.




« Harbingers Renegade T1 : le jugement de Salomon»


monte d’un ton et Rafer Roberts, le scénariste, nous dévoile la réformation des psiotiques Kris, Torque, Peter Stanchek et Tamara autour de Faith, afin de déjouer les plans d’un lieutenant de Harada : Alexander Salomon. Cet arriviste souhaite activer l’ensemble des psiotiques existants, grâce une méthode pas vraiment au point, quitte à les tuer violemment.

Ce tome, davantage dans l’esprit d’ « Imperium » ou de « Génération Zero», se lit avec beaucoup de plaisir, et l’on est assez heureux de retrouver le psiotique « originel » de la série : le junkie hippie Peter Stanchek, dans un comme back en fanfare, très « Marvelien ». Du tout bon !








Le toujours excellent Juan José Ryp



A propos de « Ninjak : les sept lames de maitre Darque », dernier tome de la série, un constat s’impose : tout le monde ne s’appelle pas Matt Kindt et le niveau d’excellence de ce genre d’album précise, pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, le talent presque énervant de ce grand monsieur du comics. 

Une fois encore, car l’ensemble de la série est indispensable, Colin Young, agent associé au MI6 britannique va vivre des aventures incroyables, traquant à travers le temps et les univers parallèles, d’abord le savant fou Silk, accompagné par Gilad, le guerrier éternel, puis ensuite maitre Darque, le seigneur du monde des morts, tout en combattant sa relation avec la superbe rousse (mais dangereuse) Roku.

Du grand art, et une science-fiction efficace. Quant à l’aspect Ninja, on avait pas pris autant de plaisir depuis les scénarios tordus de Miller sur « Elektra » dans les années 80.


Le futur se même au présent dans cet épisode encore très dynamique et superbement écrit.


« Faith T4 : les Faithless »par Joe Eisma, Kate Niemczyk, Marguerite Sauvage et Jody Houser
Édition Bliss comics (15 €) - ISBN : 978-2-37578-108-1


« Harbingers Renegade T1 : Le jugement de Salomon » par Darick Robertson, Juan José Ryp, Richard Clark et Rafer Roberts
Édition Bliss comics (15 €) - ISBN : ISBN : 978-2-37578-112-8


« Ninjak T5 : les sept lames de maître Darque » par Khari Evans, CAFU, Stephen Segovia et Matt KindtÉdition Bliss comics (24,50 €) - ISBN : 978-2-37578-110-4

La route sauvage (Lean on Pete)

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Vu hier au soir« La route sauvage » de Andrew Haigh, adapté du roman de Willy Vlautin : « Lean On Pete » (2010).

Ce conte initiatique dramatique décrit le cheminement de vie du jeune Charley, 15 ans, vivant seul avec son père, quelque peu paumé, la mère ayant quitté le domicile très tôt.
Récemment arrivé dans l'Oregon, Charley, interprété très justement par Charlie Plummer, occupe son temps à courir. Il est aussi passionné par les chevaux, et c'est une rencontre due au hasard avec Del Montgommery,  un éleveur non loin de la retraite  (magnifique Steve Buscemi), possédant deux Quarter Horses, dont Lean On Pete,  qui va lui ouvrir les portes d'une sorte de réalisation personnelle. Mais la vie est souvent une route sauvage...

Une couverture moins romantique que l'affiche et donc plus adaptée.
Andrew Haigh film ses premières scènes de manière très amateure :  intérieur sombre de la toute petite maison familiale et corps dans la pénombre...Un grain peu engageant, qui précise sûrement le caractère peu ragoûtant de la vie de ce binôme père fils en roue libre, luttant pour un simple repas.  Et puis Charley découvre les courses, les écuries, ses premières journées de travail et ses premiers salaires...On pense qu'il va s'en sortir. Ce coup de pouce d'un éleveur sympathique mais ceci-dit sans états d'âme va cependant lui donner une fausse piste et il devra fuir pour s'affirmer. Fuir, avec le cheval qu'il souhaite sauver de la boucherie, arpentant à pied des kilomètres en tentant de relier le Wyoming, où une tante improbable pourrait peut-être l'aider.  Il devra surtout lutter contre son jeune âge, sa pauvreté, et la violence du monde qui l'entoure (scènes quasi documentaires sur la vie des sdf dans une ville d'Oregon). Avec une obstination sans borne et une perspicacité à toute épreuve, mais aussi une intelligence salvatrice, il réussira cependant peut-être à survivre.

Et comme un symbole, dans ces contrées sauvages traversées : une bibliothèque municipale, tel un ilot de paix, auprès duquel l'enfant perdu pourra s'échouer.

Un film fort, témoin de notre temps, et d'un certain "American way of life" actuel.

Charlie Plummer et Steve Buscemi

« X-O Manowar Intégrale T2 : Armor Hunters », par Robert Venditti et divers

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Jamais trop tard pour dire du bien des titres Bliss comics, même si ces imposants pavés demandent du temps pour être (bien) lus. ;-) 


Dans ce recueil de 592 pages situé chronologiquement avant « The Valiant » (voir ce titre) « Book of Death », et « Impérium », Robert Venditti raconte le combat que va devoir mener notre héros : Aric de Daci, contre « Les Chasseurs » . Cette bande armée d'extra-terrestres a été créée des années auparavant, autour des deux chasseurs amis : Reebo (futur « Primaire », le chef) et Malgam. Suite à leurs exploits remarqués, et ayant réussi à faire fuir une armure symbiotique lors d'une de leurs missions, ils ont été recrutés avec d'autres chasseurs :  Helix, Quatrz, et Lilt, le dragon d'acide, par un général à la tête d'une flotte de résistance. Un robot géant : Gin GR, servant de vaisseau, complète leur équipe.

Les armures symbiotiques étant accusées de transmettre un virus, elles doivent être définitivement éliminées, et les mondes où elles se trouvent rasés.  X-O Manowar va devoir combattre cet état de fait, réalisant que pour sa part, son alliance avec Shanhara, sa propre armure ne l'a pas entièrement contaminé, l'osmose étant différente.

Le chasseur Malgam ayant payé le prix fort lors d'un combat rapproché avec une armure, il n'est cependant pas éliminé par ses pairs et va fuir...Une guerre va dés lors être transportée sur Terre, avec en point d'orgue une invasion d'insectes géant quasi indestructibles qui nécessitera l'intervention des troupes d'élite Unity et les Harbinger Renegades. (D'où la présence, en sus des épisodes #23 à 28 de la série principale, des séries parallèles homonymes, liées à l'évènement, au sein de ce recueil.)

Malgam en facheuse posture, par Diego Bernard


 La fin du volume voit notre héros accepter officiellement l'offre du colonel féminin Jamie Capshaw de dévoiler l'existence de leur force de frappe extraterrestre au reste du monde. En conséquence, le PARE devient le GATE : agence mondiale d'excision des menaces.  
Pour illustrer de mains de maître ces récits dynamiques, percutants et indispensables dans la continuité de l'univers Valiant : Doug Braithwaite et ses collègues : Diego Bernard, Trevor Hairsine, Stephen Segovia, Robert Gill, Joe Harris, Cafu, et d’autres invités.

Comme d'habitude, couvertures originales et carnet de croquis complètent le volume. 
Un must de science-fiction. 


FG 




« X-O Manowar Intégrale T2 : Armor Hunters » par Robert Venditti et divers Éditions Bliss comics (45 €) - ISBN  : 9782375780329
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