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Guère épais spécial SF : premier fanzine à Roanne !

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Couverture spécial N/B, et ex-libris.
Et oui, number one pour ce numéro spécial particulièrement réussi, en co-édition avec le studio Dyvin au complet, membres honoraires et adhérents, plus les Gardiens de la Science-fiction.

Tout cela à l'occasion du 3eme salon "La SF contre attaque" des 15 et 16 Novembre 2014.





> Un numéro exceptionnel de 32 pages, couverture couleur (normale) et noir et blanc numérotée (80 exemplaires il me semble ?), plus un ex libris limité en couleur reprenant la couverture, sur un beau fond marron clair.
Intérieur avec ex-libris glissé.



 Tout cela dédicacé par l'ensemble (la plupart) des participants lors du salon.

...Salon exceptionnel, qui a attiré 3000 personnes à Roanne.
Une réussite partagée par tous les amoureux de la science-fiction, geeks en tout genre,
et amateurs de bons moments conviviaux teintés d'enfantillage...:-)

Pages 2-3 avec la numérotation (en haut à gauche)
et le verso de mon ex-libris dédicacé par C. Hénin.
Le sommaire, pour vous faire une vague idée du bidule.
4eme de couv.

> !!! Des copies sont encore disponibles, (5€ plus port)
N'hésitez pas à les commander à :


Et promis, un paiement Paypal sera disponible sous peu, ici ou ailleurs. :-)

Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce

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Je suis allé voir Intersellar, le dernier film de Chris Nolan, et suis sorti après 2 h 30, sonné par tant de beauté.

Beauté du scénario, beauté des images.. qualité d'un scénario, tel qu'on espère en voir aujourd'hui en termes de science fiction au cinéma.

Rares en effet sont les films que l'on souhaite revoir quasiment tout de suite après la première fois. Ils sont généralement denses, et on a envie de goûter assez rapidement à leurs saveurs.

Interstellar me fait finalement, et sans doute, le même effet que 2001 l'odyssée de l'espace a pu faire aux spectateurs de 1969 : Un grand film (dans le sens de long), un peu ovni, qui prend son temps. La référence me semble obligée, en termes de science-fiction, et de poésie.

Un robot original, parlant (niveau d'humour réglable), rappelant beaucoup Hal
Là où Interstellar est grand, c'est par le chemin tranquille et quelque peu complexe qu'il prend du départ. Ce décor tout d'abord, une ferme perdue au milieu des grandes étendues sec d'un état rural des Etats-unis.
Sècheresse, poussière, cultures de céréales attaquées par le Mildiou. On se demande si on ne s'est pas trompé de film...Où est la science-fiction ??
Alors on se rappelle un peu l'aventure Mission to Mars, où tout commence lors d'un barbecue entre copains, et on fait connaissance avec les futurs astronautes qui partiront découvrir la planète Mars…

Là, le temps s'allonge, …et on rentre dans l'intrigue par le biais du fantastique, avec, comme aurait pu le réaliser un Shalamayan, une ouverture sur le fantastique, l'étrange.. par le biais d'un "fantôme", qui déplace, d'après la fille du (anti) héros, des livres et divers objets dans sa chambre.. ???
Mais qu'est-ce que ce détail vient faire là ??

"S.T.A.Y" dit-elle...
Jusqu'à ce que, guidés par une marque au sol, réalisé par la poussière et un peu d'électro magnétisme sans doute, le père et la fille partent comme des fous, en voiture au travers du mais, vers une direction connue d'eux seuls… rien ne nous prépare à ce qui va suivre.

Une nature détruite, suffocante, qui pousse l'humain à fuir ses responsabilités.

Bref, sans dévoiler trop de ce qui va s'ensuivre, Christopher Nolan a eu le génie, ou la simple faculté, de diviser son film en deux parties, qui se rejoindront à la fin.
Après cette longue introduction familiale, il coupe les liens, et les amarres, pour nous embarquer dans l'une des plus belles aventure de space opéra jamais réalisée au cinéma.
Il fallait bien 2 h 30 pour nous transporter ainsi dans l'espace, aux confins de notre galaxie, en passant par Jupiter… puis au travers d'un trou noir…

On peut néanmoins rester critique devant tant de beauté et se poser certaines questions...
D'ailleurs, certains trouveront à redire sur beaucoup de sujets : la vision peu courageuse d'aborder le dérèglement climatique (sauve qui peut), la non représentation raciale des touchés par l'épidémie...
cf : https://hailtoyou.wordpress.com/2014/11/16/movies-interstellars-blight-as-a-racial-metaphor-for-ethnic-third-worldization/

ou ce que voit cet astronaute perdu dans une "cinquième" dimension...

Toutefois, la poésie opère, avec toute la magie que le cinéma moderne et ses effets spéciaux peut nous offrir…en n'oubliant pas l'humain.. au cœur d'un film au final quand même très touchant.

Ps : Pour les amateurs de bande dessinée, on renverra sur Le complexe du chimpanzé, de Marazano et Jan Michel Ponzio. (Dargaud 2007)
"Le complexe du chimpanzé, c’est celui d’un cobaye qui a conscience de sa situation sans pouvoir agir pour la modifier. C’est un peu celui des astronautes sollicités pour une mission dont ils ignorent les objectifs, mais aussi celui des humains confrontés à d’inexplicables paradoxes temporels."
Lire : http://www.actusf.com/spip/Le-Complexe-du-chimpanze.html

Pensez-vous que Christopher Nolan l'ai lu ?

Décollage pour le deuxième festival bande dessinée et Science-fiction d'Ambierle.

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Du papier sculpté.
Mais attention à ne pas se faire.. mâcher.

Au moins trois articles de bonne facture pour la deuxième édition de ce festival des 12 et 13 Octobre 2013, (voir ci-en bas), qui confirment sa réussite cette année.
C'est un hommage mérité.

A mon humble avis, les point forts :
La salle est adaptée, avec un espace permettant de nombreux stands et des expositions;  la baie vitrée permet une vue plongeante agréable sur une partie de la côte roannaise... (On pourrait même y voir la baie d'un tableau de bord de navette spatiale !?)

Le Franco-belge jouait des coudes avec les comics, et un peu le manga, le cartonné et le souple.
... Le roman, et le livre illustré côtoyaient la bande dessinée. C'était un salon très ouvert.

On aurait souhaité cependant une exposition de Luguy un peu mieux mise en valeur (de simples grilles métalliques), .
..mais les autres expositions ont apporté un plus indéniable cette année. (Merci entre autre à Philippe Grenier des Héritiers de la force de Cusset, à Michael Robert des Gardiens de la SF de Roanne, et au talentueux sculpteur en papier mâché (en carton en fait !) David Gaurand, pour leur partage de collections et leur enthousiasme.)

©Pat Biesse/Tinystarwars
Comment, aussi ne pas citer Patrick Biesse, dont la gentillesse, (et le talent sur ses TinyStarwars : on est content pour lui qu'il ai trouvé ce créneau, ça lui va comme un gant)  font plaisir à voir. Quant à son carnet d'adresse, il aura été bien utile cette année pour réunir tout ce beau monde.

Car ce salon, c'est aussi et surtout ça : se rencontrer entre amateurs et passionnés, et discuter, jusqu'à plus soif (avec modération). Et pouvoir bien sûr partager de même avec les visiteurs moins passionnés, mais intéressés. Et en plus, les auteurs de talent étaient nombreux et aptes à la dédicace.


Des héritiers et des Gardiens heureux.
Les bouquinistes étaient de leur côté nombreux et le choix était au rendez-vous. On pourra même dire que pour une fois, il y en avait trop. Tous n'ont donc pas du gagner malheureusement leurs journées (surtout les plus spécialisés en éditions originales), mais.. quel plaisir de pouvoir chiner dans des bacs bien achalandés.


...Que demander de plus ?
Une troisième édition au moins de ce niveau !

Plus de photos sur la page Facebook des Gardiens de la science-fiction., qui organisent de leur côté un salon fin Novembre à Roanne, espace congrès. Ne le manquez pas !

Celles de cette page : CC Hectorvadair.

Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce

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Je suis allé voir Intersellar, le dernier film de Chris Nolan, et suis sorti après 2 h 30, sonné par tant de beauté.
Beauté du scénario, beauté des images.. qualité d'un scénario, tel qu'on espère en voir aujourd'hui en termes de science fiction au cinéma.
Rares en effet sont les films que l'on souhaite revoir quasiment tout de suite après la première fois. Ils sont généralement denses, et on a envie de goûter assez rapidement à leurs saveurs.
Interstellar me fait finalement, et sans doute, le même effet que 2001 l'odyssée de l'espace a pu faire aux spectateurs de 1969 : Un grand film (dans le sens de long), un peu ovni, qui prend son temps. La référence me semble obligée, en termes de science-fiction, et de poésie.
Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce
Un robot original, parlant (niveau d'humour réglable), rappelant beaucoup Hal

Là où Interstellar est grand, c'est par le chemin tranquille et quelque peu complexe qu'il prend du départ. Ce décor tout d'abord, une ferme perdue au milieu des grandes étendues sec d'un état rural des Etats-unis.
Sècheresse, poussière, cultures de céréales attaquées par le Mildiou. On se demande si on ne s'est pas trompé de film...Où est la science-fiction ?? 
Alors on se rappelle un peu l'aventure Mission to Mars, où tout commence lors d'un barbecue entre copains, et on fait connaissance avec les futurs astronautes qui partiront découvrir la planète Mars…
Là, le temps s'allonge, …et on rentre dans l'intrigue par le biais du fantastique, avec, comme aurait pu le réaliser un Shalamayan, une ouverture sur le fantastique, l'étrange.. par le biais d'un "fantôme", qui déplace, d'après la fille du (anti) héros, des livres et divers objets dans sa chambre.. ???
Mais qu'est-ce que ce détail vient faire là ??
Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce
S.T.A.Y dit-elle...
Jusqu'à ce que, guidés par une marque au sol, réalisé par la poussière et un peu d'électro magnétisme sans doute, le père et la fille partent comme des fous, en voiture au travers du mais, vers une direction connue d'eux seuls… rien ne nous prépare à ce qui va suivre.

Une nature détruite, suffocante,
qui pousse l'humain à fuir ses responsabilités.

Bref, sans dévoiler trop de ce qui va s'ensuivre, Christopher Nolan a eu le génie, ou la simple faculté, de diviser son film en deux parties, qui se rejoindront à la fin. Après cette longue introduction familiale, il coupe les liens, et les amarres, pour nous embarquer dans l'une des plus belles aventure de space opéra jamais réalisée au cinéma.Il fallait bien 2 h 30 pour nous transporter ainsi dans l'espace, aux confins de notre galaxie, en passant par Jupiter… puis au travers d'un trou noir…

On peut néanmoins rester critique devant tant de beauté et se poser certaines questions...D'ailleurs, certains trouveront à redire sur beaucoup de sujets : la vision peu courageuse d'aborder le dérèglement climatique (sauve qui peut), la non représentation raciale des touchés par l'épidémie... cf : https://hailtoyou.wordpress.com/2014/11/16/movies-interstellars-blight-as-a-racial-metaphor-for-ethnic-third-worldization/ou ce que voit cet astronaute perdu dans une "cinquième" dimension.Toutefois, la poésie opère, avec toute la magie que le cinéma moderne et ses effets spéciaux peut nous offrir…en n'oubliant pas l'humain.. au cœur d'un film au final quand même très touchant.
Interstellar : 2014 l'odyssée de l'espèce

Ps : Pour les amateurs de bande dessinée, on renverra sur Le complexe du chimpanzé, de Marazano et Jan Michel Ponzio. (Dargaud 2007)
"Le complexe du chimpanzé, c’est celui d’un cobaye qui a conscience de sa situation sans pouvoir agir pour la modifier. C’est un peu celui des astronautes sollicités pour une mission dont ils ignorent les objectifs, mais aussi celui des humains confrontés à d’inexplicables paradoxes temporels."
Pensez-vous que Christopher Nolan l'ai lu ?

Poursuivi par un ours... ou Pierre Richard ?

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Rêve du 18 Dèc 2014

C'est bizarre, je rêve régulièrement d'un gros ours qui me poursuit.


...C'est le soir, (en tous cas il fait sombre), je suis dans un chemin de forêt, assez dense, et plutôt montagnarde. J'ai abandonné ma voiture sur le chemin, car j'ai vu un autre véhicule abandonné. En fait, j'aperçois un homme (..) qui descend la pente sur le côté droit de la forêt.
Je ne suis pas rassuré (qui est cet homme ?), et je décide de fuir à pied, en souvenir d'un autre rêve où le fait d'être associé à une voiture et à un chemin de forêt sombre m'avait porté malchance… (?) Ambiance film d'horreur...

Mais là, au bout du chemin visible, un gros ours arrive sur moi. (J'ai l'expérience de ce genre de rencontre dans de précédents rêve, et c'est immanquable… ils me veulent du mal.)
Je choisi alors par réflexe de m'enfuir en courant dans la forêt sur le côté droit aussi, en pente. je cours très vite, sans savoir où je vais, à travers les arbuste et arbres, puis.. je "vole"à travers les cimes… (enfin j'ai l'impression de monter petit à petit), pour fuir..
avant de retomber vers le sol.. et un petit hameau qui est sensé se trouver derrière l'endroit d'où l'ours venait. (je l'ai donc normalement semé).

Dans ce petit hameau, la porte arrière d'une maison étrangement familière est ouverte..
J'entre, sans pouvoir franchement fermer correctement la porte, me précipite dans les pièces très éclairées (il fait plein jour), et là, tombe sur .. Olivier P., un ami, chez qui je suis déjà allé dans la réalité. (Enfin, pas dans cette maison ni dans ce rêve.)

Étonné, je lui explique rapidement, d'autant plus qu'apparemment, l'ours a retrouvé ma trace et est déjà là, à gratter autour de la maison. On essaie de se cacher mais cela semble inutile.
Car l'ours rentre.
.. Je ressort alors par un autre côté.
Olivier semble être moins poursuivi, et tente de prendre la voiture garée là.. Mais je n'ai pas le temps d'y monter, car l'ours arrive sur moi).

Entre temps, j'ai pris la physionomie de Pierre Richard (allez savoir pourquoi ? il doit y avoir quelque chose de comique dans la situation).. et je pars en courant vers le haut du hameau désert…


Alors que je m'approche du début d'une montée, près d'un chêne, j'aperçois un vieux paysan, assez agile, qui descend sur un petit vélo, style VTT, avec vitesses.
Il le pose vers l'arbre le long d'un près, et va voir ses animaux.

Je passe et prends le vélo, et commence à monter le chemin qui part vers les hauteurs.. assez facilement, dois-je dire.. mais je sens bien, que je n'irais pas bien loin et que l'ours ne sera pas gêné à me poursuivre dans la montagne.

Donc, je reste là, à attendre de l'aide du paysan, qui, entre temps, à rejoint deux amis sous un hangar de la ferme..
Je leur fais des signes, et ils me voient.

Alors, il se passe quelque chose d'extraordinaire, …ils s'affairent autour d'une machine sous le hangar, et sortent un petit pot qu'ils tendent en direction de l'ours qui approche.
Et là, l'ours vient lécher le pot (de miel), et se calme…

Fin du cauchemar..?

Non… Je redescends vers la maison d'Oliver, pour récupérer (ma) voiture ?.. je monte dedans, commence à embarquer mes amis, qui étaient restés en rade depuis le début (?) .. puis.. soudainement (comme dans tout bon film d'horreur), arrive Pierre Richard, au volant de SA voiture de sport déglinguée, qui essaie de me foncer dedans et de me faire tomber avec le véhicule dans le ravin.
Il manœuvre, accélère, refente son coup, mais je l'évite, recule en vitesse, le pousse à mon tour, et finit par le faire chuter dans la pente raide.

On croit qu'il est tué.. mais le revoilà qui surgit sur une crête en face, au loin… (style Fantomas : "je reviendrais"…) ???

Fin du rêve.

Ps : si vous aimez les histoires d'ours, regardez ça. C'est hallucinant comme ça ressemble (un peu) à mon rêve.


Cool air : un hommage à Fab silver et BOBD

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Semaine spécial hommage : Aujourd'hui, c'est BODBD sur Hectorvadair's

LA BD :
C'est quoi : Cool air Récit 7 p. n/b  

C'est de qui : Bernie Wrightson, d'après Lovecraft.

 Une Couv':










Déja croisé sur B.O BD ? : Oui pour le dessinateur et l'auteur.

 Une planche :







Ça donne Quoi ? :


Les amateurs de Wrightson en France on découvert cette histoire dans Vampirella # 20 : sous le titre "Air froid "(puis publié en album dans "Presqu'humains", ed du triton). (Et cette année dans le recueil "Eerie & Creepy présentent : Bernie Wrightson" chez Delirium).

Il s'agit de l'histoire d'un jeune homme qui raconte pourquoi il craint plus que tout le froid, lui qui a emménagé à New York, en 1923, dans une maison à loyer très modéré, aux hauts plafonds et à l'odeur de moisi.
...Un soir, alors qu'il lisait, il surprend des gouttes étranges qui coulent de son plafond.
Se renseignant, la propriétaire lui explique que c'est de l’ammoniaque, qui sert à son voisin du dessus, le docteur Munoz, à se médicamenter, et à se préserver de la chaleur, car il est atteint d'une grave maladie.
Notre narrateur se dirige donc à l'étage, mais est subitement atteint d'une crise cardiaque. Fort heureusement, le docteur Munoz le recueille, et tout en lui présentant son "antre", plein de machines servant à créer du froid, il le remet sur pied.
Une complicité nait entre eux, et Munoz lui explique ses travaux et sa propension à vouloir se jouer de la mort et essayer de comprendre comment il pourrait repousser les limites de préservation d'un corps…

Quelques mois plus tard, alors qu'Octobre est là, le docteur appelle à l'aide, car sa pompe à froid est tombé en panne. Bien qu'essayant de l'améliorer, et ayant fait appel à un réparateur qualifié, le délai trop long d'un jour ne peut convenir. Le voisin est donc contraint d'aller chercher tant bien que mal de la glace auprès des fournisseurs les plus proches et de fournir quotidiennement le docteur.
Mais un soir alors qu'il avait perdu trop de temps à trouver ce qu'il cherchait.. il trouve porte close dans l'appartement.
...En suivant des traces gluantes sur le plancher, il arrive jusqu'au lit du docteur, où celui-ci a griffonné un petit mot expliquant sa "chute" : le manque d'air froid n'a pu le préserver. (...)

LA MUSIQUE


C'est Quoi ? A question of température

C'est de Qui ? :  The Baloon farm

 La couv'
Edition française
Edition originale US

Déjà entendu sur B .O BD ? : Non


On peut écouter?    Pareil



Ca donne Quoi : Les Balloon farm sont un des nombreux petits groupes garage régionaux US des années soixante (re)découvert grâce à la compilation Nuggets de Lenny Kaye sorti en 1972 chez Elektra.
Ce single date, comme beaucoup d'entre eux de 1967, et a pu rester dans l'histoire grâce à cela.
C'est un super morceau plein de fuzz, et d'ambiance étrange, propice à ce genre de musique baignée de psychédélisme.
La voix et le effets d'échos renforcent cette impression d'étrangeté, voire d'horreur, (on dirait l'histoire d'une sorcière). Ce qui, admettons-le, convient parfaitement à cette histoire, bien que traitant d'amour adolescent et de sexe…d'autant pus que le titre colle à notre histoire.

> Allez jouer à mon petit quizz sur les teenage garage bands.

Joyeuses fêtes de fin d'année 2014 !

Rouge comme la neige : un grand western

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Rouge comme la neige
Christian de Metter
Casterman
Avril 2014

Colorado, hiver 1896. dans la ferme des McKinley, un homme approche à cheval. Il s'adresse à madame, qui semble vibre seule avec son fils : Sean.
Cet inconnu leur présente ses condoléances pour la mort de son mari, intervenue 6 ans plus tôt, et qu'il a bien connu.
Son cousin est adjoint du shérif d'un patelin proche : Ouvray, et un homme a été arrêté récemment. Ce dernier aurait enlevé une enfant. Or la fille de madame Mc Kinley a disparu il y a six ans. est-ce que l'homme emprisonné pourra l'aider à retourner sa trace ?

...Se servant d'un contexte historique peu glorieux et assez méconnu en France, ou des amateurs d'histoire américaine (le massacre de Wounded knee en 1890)*, Christian de Metter (Emma, Dusk), connu pour ses BD aux peintures expressionnistes, construit un récit prenant, western au ton très polar, se déroulant dans les plaines et montagnes du Colorado.
Celui-ci alterne présent : fuite de Buck Mc Fly, le présumé coupable, aidé par la maman et son fils qui l'ont fait échapper de prison, et flashbacks en 1890 où Mc Fly, dans la neige, sur son cheval, se confie. A cette occasion, il raconte comment, la veille et le jour du désarmement des Sioux à Wounded knee creek, le destin a frappé George, le mari de Jody mc Kinley, mettant en branle l'enlèvement de leur fille.

Mais alors que nos protagonistes chevauchent tous dans ce rude hiver qui les absorbe, Sean et sa mère vont devoir malheureusement continuer seuls leur quête désespérée. Jusqu'à ce que la dure réalité du présent les rattrape…
Une ambiance digne des plus grands "réalisateurs"

Cette poursuite à cheval, jusqu'aux contreforts enneigés a quelque chose de beau qui rappelle les meilleurs films du genre western. La chevauchée des bannisvenant immédiatement en mémoire. Tandis que l'épisode tragique de Wounded knee fait bien sûr penser à Little big man, mais refroidit aussi par son implacable aspect documentaire. On reconnait d'ailleurs le vieux chef Big foot figé dans la neige, dans sa célèbre  dernière pose.

Christian de Metter, avec ce western intelligent et finement dessiné**, fait de lavis, hachures ou trames sépia (plus un peu de rouge sang) de toute beauté, a produit un récit fascinant et puissant qui reste longtemps gravé après sa lecture. Normal qu'il ait été de nombreuses fois acclamé, (et sélectionné pour le grand prix de la critique Acbd  2015.)

Cet album de 110 pages est un petit chef-d’œuvre, qui pourrait, s'il était adapté au cinéma, devenir aussi un western classique.

(*) Wounded knee, un terrain à vendre.

(**) L'auteur ne nous avait pas habitué à ce genre, qu'il sublime ici.
On relira aussi, avec plaisir dans la même veine, le "Martha Jane Canary", de mathieu Blanchin.
(
3 tomes parus chez Futuropolis, 2008-2012)

Mes 25 albums 2014

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 Pas d'ordre, pas de numérotation.
Attention, ceci n'est PAS une sélection des meilleures BD parues dans l'année. Je n'ai pas la prétention d'avoir tout lu, loin de là.
Et d'autres que j'ai lues n'ont pas été chroniquées, (dont de nombreux comics brochés.)
Il s'agit juste des quelques albums originaux, lus et chroniqués durant cette année sur le site de la boutique Nebular store (Roanne), (ou ici) et qui m'ont le plus interpellés :


Comics
:

    ◦    Magic pen : Dylan Horrocks

    ◦    The Formidables : Chris Malgrain

    ◦   Fox Boy, la nuit du renard : Laurent Lefeuvre

   ◦    Trillium : Jeff lemire
     
    ◦   Frankenstein, le monstre est vivant ! : Bernie Wrightson, Steve Niles

     ◦  Miracleman : MickAnglo, Alan Moore, et divers
    
    ◦    Rachel rising : Terry Moore
     
    ◦    Northlanders : Brian Wood/Collectif

   ◦    Storm dogs : David Hine, Doug Braithwaite, Ulises Arreola

    ◦    Elephantmen, forces armées : Richard Starkings/Moritat, ...et divers

    ◦    East of west : Jonathan Hickman/Nick Dragotta
  
    ◦    Loving dead :  Stefano Raffaele

    ◦    Astronaute, au coeur du Magnetar : Danilo Beyruth, d’après Mauricio de Sousa


Européens :

    ◦    Le sourire de Rose : Sacha Goerg

    ◦    Edwin : Julian Lambert, Manon Textoris
         
    ◦    Adam Clarks : Lapone -Hautière

    ◦    Lip : Damien Vidal
        
    ◦    Universal war two T2 : Denis Bajram
     
    ◦    Le château des étoiles : Alex Alice
     
    ◦    Gamine : Benjamin Read/Chris Wildgoose, André May

   ◦    Virginia : Séverine Gauthier, Benoit Blary
                         
    ◦    Kanopé : Louise Joor

   ◦    Rouge comme la neige : Christian de Metter
      
    ◦    La vallée, 1 Meli-meylaud dans la vallée : Forneri/Trystram - Ruby
 
    ◦    Le Chevalier double :Modrimane, d’après l’oeuvre de Theophile Gautier
              
    ◦    Médée : Nancy Péna
   

Meilleurs voeux 2015, et un épisode de Daredevil.

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Une des meilleurs (courtes) aventures de Daredevil me donne l'occasion de vous souhaiter
à toutes et à tous mes :

Dans cet épisode de Daredevil scénarisé par Denny O'Neil, et dessiné par David Mazzucchelli :
"La dernière tue" in Strange 206, Lug 1987 (original : "And then you die, Daredevil #205, 1985), c'est le Vautour le personnage principal.

Ce personnage de vilain est ici abordé par un dessinateur qui a fait ses preuves dans le style comics mainstream, (cf ses Batman et Daredevil chez Comics USA), mais qu'on retrouvera et remarquera d'autant plus dans les années 2000 dans des albums au style beaucoup plus indépendant et adapté à sa personnalité : cf "Big man,La géométrie de l'obsession, ou Asterios Polyp" (traduits chez nous chez Cornélius, ou Casterman)… Ces épisodes possèdent un charme donc particulier, et cette époque, marquée aussi par le passage de Frank Miller/Klaus Janson sera aussi retenue pour les scénarios d'Anne Nocenti juste après.

Le Vautour est un ennemi de Daredevil et de Spider-man, entre autres, qui fait partie de la bande des Sinister six, mais qui a je l'avoue une aura assez spéciale et étrange au demeurant, ne serait-ce que par son aspect de vieillard. Cette histoire extrapole sur son côté fantastique et morbide :
En effet, dans la première case, celui-ci est vouté, sous un abri à pigeons, sur un toit.
Il pleut, et tel un vrai vautour qui attend sa proie (si possible facile), il se met en tête d'aller piller la tombe de l'ex de notre héros avocat : Heather, afin de récupérer ses bijoux. Quelle drôle d'idée.

Or Matt murdock passant non loin du cimetière en taxi décide d'y faire un saut, lui qui n'a pas pris le temps de s'y rendre depuis ses derniers voyages à l'étranger.
Là, il tombe donc sur le rapace, prêt à piller la tombe. Il s'en suit un combat rapide, mais à l'avantage de l'oiseau, très puissant, qui finit par assommer notre héros, trainé dans les arbres. Comique de situation...

Retour dans la "réalité" : Lorsque ce dernier revient à son bureau, c'est pour voir un ouvrier décrocher son nom et celui de son collègue Foggy Nelson du mur, et s'entendre dire combien il a été absent et loin des affaires...
Son cabinet n'a donc plus de clients... et Foggy, son meilleur ami, frise la dépression.
Il s'éloigne alors sur le toit, pour réfléchir, et peut-être se suicider…et tombe  sur.. le Vautour, qui a semble t-il fait un rapprochement entre toutes les morts des proches de Matt Murdock et le cabinet d'avocat. (Suspens….)
La première case : toute une ambiance...

L'oiseau nettoyeur fait ici office de symbole de mort, et suit la scène avec attention.
Il pleut à nouveau, la scène est déprimante.. et le vieil oiseau qui est alors rejoint par le collègue de Foggy l'entraine dans les airs, pour un accrochage de haute voltige qui semble encore au désavantage du diable rouge. Le Vautour est vraiment à l'aise dans cet élément. Et cela renforce le sentiment de prestige d'un oiseau pourtant misérable à première vue.

S'écrasant dans un bureau via une fenêtre, la bataille se poursuit le long des câbles d'un ascenseur, fracassé, puis au sous-sol non éclairé, où Daredevil entraine son ennemi, (sur son terrain !) le frappant et le laissant inconscient.

Un oiseau blanc qui a suivi le combat sur le toit et que l'homme à corne a "ressenti", s'envole alors, pour rejoindre un désert, dans un état du sud indépendant.. où il se pose.. et se transforme en homme (...)
L'épisode suivant se nommera : "Le retour du Gladiateur". (A suivre ?)

07 Janvier 2015... Paris brûle t'il ?

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Nos hérauts sont morts aujourd'hui.
Nos héros sont morts aujourd'hui.

Ceux qui portaient la voix de la liberté et qui dénonçaient chaque jour la bêtise et l'obscurantisme.


C'est un attaque contre notre démocratie.
C'est une attaque contre notre culture.


Charlie hebdo va t-il pouvoir s'en remettre ?

Il va falloir trouver d'autres dessinateurs, je pense que les talents ne manquent pas.
L'urgence appelle la résistance; et la réactivité.

Nul doute que Charlie va rebondir...
Il le faut !

Nous sommes tous Charlie !

Avant de reprendre la suite de nos programmes...

Sortir... ça fait du bien.

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Comment en est-on arrivé là ?

> A force d'isolement, de chacun pour soi... d'individualisme.

Que disent les rassemblements de ces derniers jours, et la plupart des témoignages :

"ça fait du bien".

...Ah bon ?

Et bien, tout simplement, il va suffire de continuer à descendre en bas de chez soi, d'échanger avec les voisins, de faire attention un peu aux autres, de s'engager dans le tissu associatif, bref, de reprendre un peu SA société en main, pour ne plus la laisser aux seules mains des politiques (les pauvres, que peuvent-ils faire tout seuls, à part se chamailler ?), et aux abrutis de tous bords.


Amen.

#Jesuischarlie

La famille Bélier : une incursion bienvenue dans le monde des malentendants

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La vie de Lycée.
Louane Emera et la belle et talentueuse Roxane Durand
 Vu hier au soir La famille Bélier, un peu trainé par ma fille de 14 ans, j'avoue.
J'ai été cependant heureux et ému par ce film aux multiples atouts.

Tout d'abord : une révélation avec Louane Emera, une demoiselle plutôt timide découverte dans le télé crochet "The Voice", qui est pleinement révélée dans ce film d'Eric Lartigau, aux côtés des superbes acteurs Karin Viard, (exubérante), François Damien (Emouvant), et Eric Elmosnino, en professeur de chant un peu timbré, fan de variété française seventies,  succulent. Sans oublier Roxane Durand, la copine mutine aux longs cheveux roux, Lucas Gelberg, le jeune frère qui découvre l'amour de façon un peu traumatisante (avec une allergie au latex :-)), et Stephan Wojtowicz, le maire du village, politicien en pleine campagne municipale, croqué dans toute sa splendeur.

BB et Gainsbard ? (Louane et Eric Elmosnino)
Une comédie qui fait le pari d'aborder des thème sociaux actuels et originaux, comme la vie à la ferme, la démocratie (avec l'investissement de toute la famille (moins une) dans la campagne électorale du village), l'univers des malentendants, la vie au Lycée, et son club chorale !, les amours adolescentes. Sur ce dernier point, c'est un bon pendant à "Chante ton bac d'abord" sorti aussi cette année.
Pour l'aspect "vie à la ferme", on a l'impression d'une minimisation de la réalité de la dureté des travaux. Mais la raison en réside sans doute dans le nombre de vaches réduit qui sert à ces fromagers dans leur quotidien. Pour développer le sujet, on pourra sans doute conseiller la lecture d'ouvrages intelligents comme le roman graphique "Rural" d'Etienne Davodeau. C'est la première référence qui me vient à l'esprit.

Pour l'aspect politique, il est indéniable que "La Famille Bélier" s'inscrit dans une dynamique de réappropriation de l'implication politique par le citoyen de base, et il est intéressant de voir cette famille, pourtant "handicapée", se lancer dans une bataille qui semble perdue d'avance. Les rouages, sinon démontés, sont en tous cas mis en surface. Mais cette incursion dans le domaine politique ajoute une thématique peut-être de trop au film, qui hésite alors sur sa dramaturgie, bien que ces évènements soit la raison qui sépare la famille un temps.
...Celui de se recentrer sur la destinée de notre entendante, qui se révèle à elle même par… le chant. Beau retournement, qui nous permet alors de nous concentrer sur le monde des malentendants.

Une scène forte, pleine de "vibrations"
Celui-ci, abordé avec humour tout au long du film, (avec ses exagérations, qui peuvent nous paraître, à nous, entendants, un peu exubérantes), l'est aussi à certains moment avec une belle justesse. J'ai remarqué par exemple ces premières scènes à la maison, où l'héroïne, la seule entendante, déjeune en compagnie de sa famille, dans un silence uniquement sabordé par les bruits "exagérés" de son entourage, (casseroles, portes de placard…), qu'elle seule entend. Elle ne dit rien, ..mais cela participe à sa différence et nous la fait partager. Elle ponctue d'ailleurs à chaque fois son départ ou son arrivée dans la maison par un "Salut les enfoirés" clin d’œil, que eux n'entendent pas. (Comme une petite vengeance personnelle sans méchanceté.)
D'autres scènes sont plus émouvantes, comme celle où le père "ressent" pour la première fois le chant de sa fille grâce au toucher de ses cordes vocales. (Image ci-dessus)
Le film mettra au final en lumière la toute jeune actrice Louane Emera, par le biais d'une mise en abime avec son récent "métier" de chanteuse, qu'elle transforme ici, avec le beau "Je vole" de Michel Sardou.
(Qui eu crut que je pleurerai devant cette chanson chantée et signée de concert, dans les studios de la maîtrise de Radio France?)

Bref, n’hésitez pas à allez voir "la famille bélier". C'est l'occasion de passer un moment savoureux.

Une interview de Louane Emera, actrice au réel talent, que l'on va certainement revoir :
http://www.leparisien.fr/cinema/actualite-cinema/videos-louane-emera-la-famille-belier-a-change-ma-vie-18-01-2015-4456655.php

Bibliographie des ouvrages français consacrés aux Comics

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Bibliographie établie à l'occasion de la formation donnée ce Lundi 02 Février 2015
à la médiathèque départementale de prêt de Montbrison (42).


Bonne lecture.



https://drive.google.com/file/d/0BzZ29XFo3krMWG5uOXBJZWRBTWc/view?usp=sharing







Mars attacks 50's anniversary : a collector item !

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©Bruce Jones/Ken Steacy
Je ne sais pas vous, mais pour moi, les années quatre-vingt ont été bercées par de la musique alternative américaine (REM, Oingo Boingo, Cramps..) en plus de la new-wave rigolote (Duran Duran.. Ultra vox, Smiths, Cure...), des films /horreur type Evil Dead, Hellraiser, Criters, Freddy, Elmer...et par quelques histoires tirées de revues telles : Metal hurlant, A suivre ou.. Special USA.(Pour ne citer que les principales.)


Et il y a un truc que j'adorais à l'époque, c'était les recueils "Bruce Jones présente" (Albin Michel), dont les histoires étaient justement prépubliées dans Special USA.
J'en parle et ai recensé les sommaires sur cette page : http://wrightsoninfrench.pagesperso-orange.fr/Brucejonespresente.html, et dans le fanzine "Les sorciers de la galaxie comics.
Dans le tome 2 de ces recueils cartonnés : "Planète rouge", il y avait une histoire qui m'a particulièrement marquée, (en plus de celle du tome 1 de "Way down there below in the dark"de Tom Enriquez, c'est celle intitulée : Collector"s item, dessinée par Ken Steacy.


Celle-ci raconte l'histoire, au début des années soixante aux USA de deux gamins, qui font la course en vélo afin d'arriver le premier à l'épicerie du coin pour avoir les cartes "Mars attacks "éditées par une fameuse  marque de bubble gum. Ces paquets spéciaux étaient édités par Topps en 1962, une société qui avaient déjà sortis d'autres set de cartes illustrées. Celle-ci ayant été leur summum.

Réédition 2012 du set complet de cartes Topps

Page 2 de la version US de Ken Steacy*
Pages de garde de l'album Albin Michel
C'est cette histoire de 5 pages bien fun, qui m'a donné à découvrir à l'époque l’existence de ces cartes énormes, (avaient-elles vraiment existé d'ailleurs ?)... Même les pages de garde de l'album reprenaient en grand format trois des cartes du set de 62 : les 31, 46, 27.


... J'ai su après coup par un autre ami que ces cartes avaient véritablement existé... (ont-elles connue une édition française au fait ?), et ce n'est qu'à la lecture du superbe "Woodwork" (DW Publishing; Bilingual edition (January 15, 2013) consacré à Wallace Wood, que j'ai appris que les crayonnés de plusieurs de ces cartes (première série de 1962) avaient été dessinées par Wallace Wood lui-même !

Ces cartes (et leurs suivantes dans les 90's et au début des années 2000) ont fait l'objet en 2012 d'une édition collector sous forme de petit bouquin cartonné hyper sympa.
Il ne m'en fallait pas plus (et l'aspect trop geek de ce genre de petit bouquin collector), pour que je fasse l'acquisition de ce dernier. ...Et c'est une tuerie.

Je vous laisse regarder ce petit film ainsi que mes photos pour vous rendre compte du délire. 
Nb : On y trouve effectivement quelques crayonnés de Wallace Wood sauvés de l'oubli, plus tous les autres set de cartes reproduites avec leur textes et annotations, un peu de rédactionnel, et un paquet bonus réel encollé en fin de volume, avec quatre cartes collector. ;-)

Le bouquin anniversaire avec une belle jaquette
en papier d'emballage chewing gum

Verso du livre

Pages de garde de fin avec les quatre cartes collector offertes.

La galerie des crayonnés !!



(*) Planches de "Collector's item" (©KenStyeacy/Bruce Jones) tirées du blog : http://atocom.blogspot.fr/2014/08/reading-room-alien-worlds-collectors.html

Vaughn Bodé, la France, et Cobalt 60

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Image issue du Tumblr Cobalt 60
https://www.tumblr.com/tagged/cobalt-60
En 2013  a eu lieu un évènement : l'édition française anniversaire de Das kampf ("La guerre", 1963, recueil de dessins de contre-culture)(1)  réalisé par Vaughn Bodé, artiste culte des années soixante, connu en France grâce aux revues Métal hurlant, Epic, et aux éditions Neptune, Futuropolis, ...mort trop tôt, en 1975 à l'âge de 34 ans.

Le blog de Li-an, entre autre, (mais aussi Leblogdeshige) a rendu sur son blog hommage à Vaughn et cet évènement, mais aussi à Erotica, l'album paru chez Neptune en 1981.
... Et les commentaires faisaient état du peu de publications disponibles de cet auteur en France.

... Aussi, je vous propose ce soir un petit hommage à sa série Cobalt 60, qui a vu deux épisodes publiés dans Métal Hurlant dans ses numéros 4 (1975) et 57 bis (1980). (La seule fois.)

Reproduction de la couverture de Witzend #7  de 1970
dans Métal hurlant #4
Cobalt 60 décrit l'histoire, en noir et blanc, d'un homme mutant se baladant sur une sorte de dinosaure, dans un univers de science-fiction, faisant beaucoup penser à Arzach de Moebius.

... Sauf que Cobalt 60 (1968) précède Arzach de huit (!) ans.








Le double édito légendaire de Métal #4
Ce qui est génial dans le numéro 4 de Métal hurlant, c'est le parallèle qui est fait entre les deux artiste (implicitement ??) dés l'édito, dans deux colonnes : une signée Moebius justement, avec sa fameuse phrase devenue célèbre, décrivant comment une histoire peut/devrait être dans son univers, et à droite, Jean-Pierre Dionnet qui présente Vaughn Bodé (pour la première fois apparemment ici, en plus de l'album 30/40 "Salut"  de chez Futuropolis, sorti la même année; et adapté par JP Dionnet.)

1ere planche dans Métal hurlant #4

2eme et 3eme planches (sur 10) dans Métal hurlant #4








Le premier épisode introductif de Cobalt 60 a d'abord été publié dans le #73 du fanzine Shangri l'Affaires de Ken Rudolph en Avril 1968(2), avant de connaître un second et dernier épisode original dans le #74. Son fils Mark Bodé, lui aussi artiste, a ensuite repris le flambeau et des recueils ont collecté l'ensemble des épisodes en 1988 et 1992.

Les 4 recueils Cobalt 60 de 1992 (Thundra press)






Dans le même numéro de Métal, la pub pour le 30/40 Futuropolis
























Avec le recul, on peut aussi se dire que Cobalt 60 a du être une influence sur pas mal d'auteurs et
Grendel, par James Harren
(Pinterest Grendel)
dessinateurs. Je citerai Grendel de Matt Wagner,  Deadpool, ...pas mal de mangas,... et plus généralement tous les guerriers flingueurs des années 80 à aujourd'hui.  Pas mal pour un artiste si peu connu.

On appréciera donc d'autant plus ce recueil de dessin bien dans l'esprit underground et revanchard des années 70 que Vulcain nous a fait l'honneur de publier.
Et on priera qu'un jour, peut-être, un éditeur français prendra la peine de proposer une anthologie Vaughn Bodé.
L'espoir fait vivre ...


(1) La page consacrée au projet participatif pour le bouquin de Vulcain (avec plein d'images)

(2) http://en.wikipedia.org/wiki/Cobalt_60_%28comics%29

Consulter les archives de Vaughn Bodé sur Junkwaffel.

La note consacrée à Erotica sur le blog de Li-an.

Quelques notes sur Bodé sur le Blog de Shige.

Quelques belles images de Bodé, sur Junglekey.


Futurs : une revue extra qui explorait aussi le passé. (Manchu, et DC comics)

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©Manchu/Futurs
Précédemment sur Bernie's blog :
on se régalait de l'interview de Berni Wrightson paru dans la revue Futurs (2eme série, #3 de 1981)

Sur cette revue vraiment intéressante se trouvait aussi un texte de Harlan Ellison :"Pretty Maggie", illustré par Manchu.
(8 pages, écrites en 1968, traduction Jacques France.)

Si, d'après la page Wikipédia consacrée à l'auteur :  (Manchu) "vient à l’illustration de science-fiction en 1984, lors de sa rencontre avec Gérard Klein, qui lui propose d’illustrer les volumes de la collection La Grande Anthologie de la science-fiction pour Le Livre de poche",
... on est d'autant plus content de trouver ces illustrations, datées 1981.

©Manchu/Futurs
Je vous laisse vous en régaler.






©Manchu/Futurs


Mais dans ce numéro 3, une nouvelle rubrique "Les petits maitres de l'âge d'or de la bande dessinée US" proposait aussi 19 pages de reproduction de comics DC des années 30/40.
(Voir le sommaire sur la page de la revue sur Noosphere.)

Un régal qu'on aurait bien vu perdurer, même si l'aspect vieillot et assez peu "SF" de la chose jurait un peu par rapport au reste de la revue.
Néanmoins, la fin brutale de Futurs sur ce numéro en sonna malheureusement le glas.

Il restait à replacer ces histoires dans leur contexte, car malgré l'introduction ci-jointe, aucun crédit ne permettait de savoir d'où provenaient ces bandes.

Voilà chose faite ci-dessous, après un aperçu des fameuses planches.
Retour dans le passé, du passé :

Original : "The Man No One Could See"
Original : "Weird Affair at Kelly's Castle"




















Remarque : Ce type de publication d’œuvres tombées dans le domaine public est revenu à la mode ces dernières années, grâce à des publications confidentielles comme les "Golden comics de Fred Treglia, ou Futura/Aventures fiction d'Organic comics.



DC comics #117 (1937)
"The Man No One Could See" starring The Boy Commandos, pencils by Curt Swan, inks by Steve Brodie

Sources :
https://www.mycomicshop.com/search?tid=100871&pgi=101

http://dc.wikia.com/wiki/Boy_Commandos_Vol_1


Kelley's Castle.
   "Weird Affair at Kelly's Castle"
* (Ghost Gallery) / by Drew
   Murdoch ; art, Bob Hebboa. 8 p. in Jumbo Comics, no. 44
   (Oct. 1942). -- Le personnage principal est Drew Murdoch, un détective spécialiste de fantôme.
( Lou Mougin via The Grand Comics Database Project.)

(Sources : http://www.comics.org/issue/2440/#31321

et : Michigan state university comics collection : http://comics.lib.msu.edu/rri/krri/kellerj.htm

"Si c'était à refaire...": Guillaume Laborie ne change rien, mais réhabilite Wallace Wood.

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Wallace Wally Wood
Si c'était à refaire...

Guillaume Laborie
PLG
Septembre 2014

Lors d'une année très chargée au niveau de la production éditoriale et des hommages rendus à Jack Kirby (1), il est évidemment difficile de remarquer et faire un peu de place à un petit bouquin paru chez un éditeur à la puissance de communication limitée, consacré à un auteur américain "maudit", mort depuis les années 80, et que le grand public moderne n'a eu que trop peu l'occasion de lire depuis au moins deux décennies (2)
Wood par lui-même
(©"My world",Weird science #22, 1953)

Néanmoins, ce livre mérite votre attention, car il paraît dans la très intéressante collection de PLG "Mémoire vive",  où les auteurs développent, au sujet de créateurs de bande dessinée, un ton et une originalité de point de vue rarement vue ailleurs, en France en tous cas.

Dans un format agréable 16 x 24 cm, dos carré collé, jaquette avec rabats, ce livre de 200 pages évoque avec une grande maîtrise la carrière d'un des auteurs de comics les plus influents de l'âge d'or.
Composé de 9 chapitres (3) établit chronologiquement, l'ouvrage montre page après page la naissance, l'évolution d'un grand artiste, puis sa déchéance, liée à de nombreux problèmes, d'ordre psychologiques, alcooliques, et sociétaux.

Le recueil où Wood a changé le costume du héros.
(©Marvel France 2014 Lee, Stan/Orlando)

Guillaume Laborie, déjà responsable d'un ouvrage consacré à un autre auteur de comics très particulier : Jim Steranko (Tout n'est qu'illusion, Les Moutons électriques, 2009) nous dévoile les dessous de l"industrie comics aux USA des années 40 aux années 80, par le truchement de ce petit homme mal dans sa peau, qui finira pas se tirer une balle dans la tête, ayant l'impression d'avoir raté sa vie, sinon sa carrière.  Mais ce gars-là méritait cet hommage en Français, ne serait-ce qu'aux vues de l'énorme quantité de travail fournit, et l'influence qu'il a pu laisser sur les artistes venus après lui, des années 60 à aujourd'hui.
On croise dans "Si c'était à refaire" tout le Gotha du comics aux états-unis, et par moment, ce livre renvoie justement en écho à celui de Mark Evanier consacré au King Jack Kirby (Harry N. Abrams, 2008).

Le trait et l'humour Wallace Wood
(Tiré de "Woodwork", et :
http://www.popculturemaven.com/comics/2014-holiday-geek-gift-guide-the-art-books/)

 Wallace Wood était encreur, et un des plus grands ayant jamais existé, mais aussi un sacré dessinateur, et il a travaillé avec les plus grands, tout comme il a travaillé pour la plupart des maisons d'éditions de l'âge d'or, d'argent et de bronze : Atlas, Timely, DC,Marvel, EC comics, Eerie, Warren, Tower, …
Il a aussi monté ses propres structures, a été un des premiers à familiariser l'auto publication avec son fanzine Witzend dés l'été 1966, et a crée ou a été à l'origine d'une ribambelle de  personnages ou de concepts, dont on ne réalisait pas encore complètement l'importance il y a peu. (D'ailleurs, certaines de ses œuvres sont encore découvertes et/ou réévaluées aujourd'hui.) (4)
On pense à ses superbes dessins ou encrages pour les histoires de science fiction de Weird fantasy,celles de Frontline combat, celles pour Creepy,  ses encrages de Jack Kirby pour les Challengers of the unknown, le comme back de Daredevil en 1964 (avec la tenue rouge !), les Thunder agents,Cannon, son essai magique pour la reprise ratée de Prince Valiant en 1970, Wizard King, mais aussi sa contribution aux cartes Mars attacks (Topps), et dans une autre mesure, son implication dans l'érotisme grivois en bande dessinée (voire la pornographie à la fin de sa vie) avec Sally Forth, et de nombreuses illustrations dans divers magazines, dont Screw, ou Big Apple comix, ou Mad.

On voit passer dans ce livre noir et blanc, assez peu illustré, (62 images en tout au fil des pages, dont une photo prise à Angoulême en 1977)  de nombreuses informations, et des anecdotes précises, qui renvoient à autant de références en fins de chapitres, faisant de celui-ci un incontournable sur le sujet en français.
Guillaume Laborie fait montre d'un désir de partager sur l'artiste sans borne, et son amour pour ce dernier transparaît à chaque page. Mais il ne tombe pas dans l'hagiographie, et les citations de nombreuses personnes ayant côtoyées l'artiste permettent de dresser le portrait d"un homme doué, mais perturbé, qui n'aura semble t-il jamais vraiment trouvé sa place.

On a une seule envie en découvrant cet ouvrage agréable : le compléter en achetant les deux beaux livres richement illustrés consacrés à Wallace Wood :

- "Woodwork", sorti en 2013 à l'occasion d'une grande exposition aux iles Canaries (édition anglaise disponible IDW Publishing; January 15, 2013), et :
- "Against The Grain: Mad Artist Wallace Wood" (TwoMorrows Publishing, 2003), qui va être réédité augmenté en Avril, suite à la mort de son auteur Bhob Stewart en 2014.


> Wallace Wood, si c'était à refaire, PLG éditions, 15 €
http://plg-editions.com/livre/wallace-wally-wood-si-cetait-a-refaire/


Bucky Ruckus,1967
from : from : http://thegoldenagesite.blogspot.fr/


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(1) De nombreux ouvrages, conférences et expositions ont été consacrés cette année 2014 en France au King of comics : chez Neofelis éditions (2 volumes bibliographiques spécialisé), chez Urban comics ("King of comics"), mais aussi les rééditions depuis quelques années de : Kamandi, Anthologie Kirby, OMAC, Le quatrième monde...

(2) > A cause d'une bibliographie française récente quasi inexistante, ou sinon dispersée dans quelques recueils. (cf : "Tales from the Crypt", "Blazing combat" ou "Frontline combat" chez Akileos)
Nb : A l'aspect maudit, on rajoutera celui de "fou", en référence au livre ultime "Mad artist against the gain", que l'on peut traduire par "L'artiste Mad (ou "fou", jeu de mot avec la revue Madà laquelle il collaboré), contre le grain"> référence aux tempêtes subient par les marins en mer et que Wallace Wood a lui vécu contre ses pairs et éditeurs successifs.

 (3) Plus 13 pages Bonus "Le style de Wood", où l'auteur délivre une sorte de "recette" de l'artiste, en décortiquant quelques planches fameuses. Puis une bibliographie critique et un index.

(4) Cf le jeux des paquets de cartes chewing-gum Mars attacks de chez Topps .

Pour aller plus loin encore :
A lire (en anglais), le gros article hommage sur Wallace  Wood ici : http://heroinitiative.blogspot.fr/2010/06/tragic-genius-wally-wood.html

A voir : le Tumblr consacré à l'artiste : https://www.tumblr.com/tagged/wally-wood
Et le blog du fan absolu : http://wallywoodart.blogspot.fr/

Brubaker et Phillips reviennent avec une édition spéciale de Criminal.

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Criminal spécial édition
Ed Brubaler, Sean Phillips
Image comics
Février 205 (VO)

Criminal est une des séries de Brubaker et Sean Phillips, un duo de choc américain, qui s'est invité chez nous depuis 2007, avec cette série thriller, mais aussi Incognito (2008), et Fatale (2010).
Brubaker en "solo" avec d'autres dessinateurs ou scénaristes ayant déjà inondé précédemment avec les séries Gotham central, Sleeper, ou plus récemment avec Velvet.

Créée dés 2006 aux USA, Criminal a vite trouvé sa traduction en France, et 6 beaux recueils reprenant la série des deux TPB ont été rapidement disponibles.
Mais depuis 2012.. plus rien cependant.

C'est pourquoi on est vraiment content de retrouver l'un des personnages centraux de la série criminelle: à savoir Teeg Lawless, emprisonné pour 30 ans dans le pénitencier de son comté dans un numéro tout "spécial".


Dans la prison où il est enfermé, il n'a comme seul "ami" qu'un vieux magazine de comics des années 70 : "Savage sword of Zangar", sorte de Conan, bien combatif, qui lui permet d'exulter ses envies meurtrières.
Et il en a des raisons d'être énervé, car à l'extérieur, une connaissance mafieuse lui en veut à mort, et fait tout pour lui pourrir la vie. Or c'est fou comme un peu de lecture peut donner de l'énergie et des idées au combat.
Superbe épisode que celui-ci, sortie en édition normale et format revue (celle présentée ici), à l'occasion de la réédition en TPB des principaux volumes de la série chez Image, ainsi que celle de l'annonce de la parution de leur nouvelle série : "The fade out" (depuis janvier aux USA).

©Brubaker/Philiips/Image comics
©Brubaker/Philiips/Image comics
























Passant de pages noires et blanches un peu jauni, immergé dans le comics que Teeg lit, aux pages couleur de sa réalité dans la prison, le lecteur est embarqué par Brubaker dans un scénario punchy, qui, sur pas mal d'aspects, rappellera sans doute à la plupart des amateurs le Hellblazer "Hard time" de Azarello et Corben, traduit ici chez Toth en 2003.


Le délire de la mise en abîme va jusqu'au courrier des lecteurs, bien déjanté, et son verso, façon pub d'époque bien ringarde, avec le sticker d'expédition imprimé, indiquant  l'envoi via la prison. (Teeg se fait en effet quand-même un copain en la personne du bibliothécaire en chef, qui se récupère les abonnements "perdus" des Savage sword " des prisonniers ayant quitté la prison, pour sa réserve personnelle.)

Un numéro exceptionnel et collector.

Retrouvez les infos sur Brubaker et la série Criminal : http://criminalcomic.blogspot.fr/
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