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Un Spirou inédit par Rob Vel : canular du 1er Avril chez Dupuis ?

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Annoncé la semaine dernière dans la revue : un Spirou de Rob Vel (son créateur en 1938) aurait été retrouvé sur la brocante de Lille il y  a quelques mois par un amateur de revues des années trente, au fond d'une malle qui aurait appartenu à un copain d'armée du célèbre dessinateur : Maurice Martineau(1).
Une page en vis à vis nous explique cette semaine le détail de cette trouvaille, qui aurait été inspiré à l'auteur par le film Freaks de Todd Browning.

5 pages couleur, typiques du style du dessinateur Rob Vell nous sont alors proposées, sous forme de planche titrées à chaque fois différemment, comme des scénettes :
"Les aventures de Spirou : qui sont les monstres ? ; Le roi de l'évasion; Savoir gagner de l'argent; Impresario de vedettes, Menace nocturne"… et un beau :
"Quelle est donc l'inquiétante silhouette qui vient de s'introduire chez notre Spirou ? Vous le saurez Jeudi prochain" en fin de cinquième planche.

Autant de mise en scène et de suspens qui nous rappelle les meilleurs épisodes du trio de choc français Les Pieds nickelés.

D'ailleurs, le passage où notre héros (anti héros, tellement il fait des choses bizarres ici, mais bon, on est en 1940/43), sous couvert de défense d'un garçon de cirque à deux têtes maltraité par le directeur du cirque, lui propose de fuir et d'imiter un célèbre pétomane afin de gagner dans la rue son "indépendance" ...est purement grotesque. (Quoi que assez marrant au final.)


> Canular ?  vraie trouvaille ??  On discute sur les forums (celui de Spirou.com entre autres) de cette très forte 1ere probabilité, et des indices émergent qui donnent à valider cette version de blague :

- Numéro du 1er Avril : la revue est une habituée des canulars
- Deux ou trois dessinateurs moderne (Séverin..Fred Neidhardt , Pic Lelièvre…) seraient capables de détourner le style de Rob Vell à ce niveau de perfection.
- La couverture de la revue reprend(rait) une case... oui, sauf qu'elle ne pixélise pas du tout.
- On s'interroge aussi sur le prix des places du "spectacle": 35 f , 25 f.. (sauf que les amateurs du forum oublient que l'on est en 1940, et .. en belgique. Donc ce sont de francs belges.:-)

De mon côté, je me demande dans quelle mesure l'utilisation de la signature de l'auteur original sur toutes les pages et la couverture aurait été possible, .. sans l'accord minimum des ayants-droits.  (Mais cela serait sans doute possible dans le cadre d'un gros canular.)

Bref… il faut acheter le Spirou de cette semaine.. .. et c'est sûrement le but de l'équipe éditoriale… ;-)   et vous essaierez de vous faire votre propre opinion.

En tous cas, un bien collector bizarre numéro ! ;-)


(1) Ce monsieur aurait bel et bien existé et combattu en 1914-18 cf : http://www.europeana1914-1918.eu/en/contributions/11057, s'il s'agit bien de lui.. mais d'ici à dire qu'il aurait combattu aux côté de Rob Vel durant la seconde guerre... ?


Spirou inédit par Rob-Vel : bravo Monsieur Neidhardt !

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©Dupuis/Fred Neidhardt
...Comme précédemment évoqué sur ce blog, le suspens est levé avec la parution du numéro 4017 de cette semaine daté 08 Avril 2015 :

Il s'agissait bien d'un canular... grâce au talent conjugué de Fred Neidhart, et de l'équipe du journal de Spirou.
Indices de la révélation : Première planche avec le nom de l'artiste créateur Rob Vel barrée, et deuxième planche intitulée "Spouri", et signée Fred Neid.

> Chapeau bas l'artiste !

©Dupuis/Fred Neidhardt
©Dupuis/Fred Neidhardt



- Les planches à lire officiellement en en bonne résolution sur :
https://bdzmag.actualitte.com/Le-journal-de-SPIROU-tome-4017-no-4017

- La page facebook consécrée à Spuri, et à Fred Neidhardt.

- Le livre consacré à Rob Vel, chez Dupuis à l'occasion des 75 ans du groom.

Everything will be fine : la grâce de Wim Wenders au Canada

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Vu samedi soir "Everything will be fine", le dernier Wim Wenders, avec James Franco (remember le (fils du) bouffon vert) Charlotte Gainsbourg, Robert Naylor...

Je n'avais pas vu de film du réalisateur depuis Million dollar hotel (2000 !). Pas que je n'aime pas celui-ci, bien au contraire.. mais les sorties cinématographiques se suivent.. et se bousculent, rendant souvent injustes nos absences auprès de ceux qu'on aime...

Une fondation en Allemagne
préserve et partage les films de l'auteur
J'aime Wenders. Son cinéma, et ce depuis les succès  planétaires Paris Texas et les Ailes du désir, a su se positionner comme un cinéma très personnel, à la marque précise :  une photographie souvent très belle, des moments en suspension (une influence asiatique certainement)... une culture musicale et même "Rock" revendiquée (voir ses relations avec Nick Cave, le film Until the end of the world, ses documentaires sur le Blues et Buena vista social club), et des propos engagés, comme on a pu le voir entre autre dans The end of violence 1997, ou Land of plenty 2004.)
Tout cela fait la marque Wim Wenders, d'après moi. 

Rendez-vous à Palerme, son avant dernier film, datant de 2008, possédait déjà une ambiance intimiste mêlant vie sociale et fantastique. Tandis que Don't come knockingétait l'occasion de faire jouer deux anciens acteurs : Jessica Lange, et Sam Sheppard, pas revu pour ce dernier depuis Paris Texas.
Difficile de vivre avec un écrivain...
Ce nouveau long métrage "Everything will be fine" est à nouveau un film intimiste, et se révèle un superbe film, dramatique, mais beau, et où l'humanité est très présente.

Où la communication se fait, dans le silence et par le dessin.
Thomas est un écrivain canadien en cours d'écriture d'un nouveau roman. En mal d'inspiration, en proie à une crise avec son amie, il renverse, un soir qu'il rentre chez lui, par accident sur une petite route enneigée, un enfant, devant son frère. C’est le départ d'un long cheminement psychologique, qui se fera en relation avec la mère de l'enfant, sa compagne, et son métier.




Tu me dois quelque chose
Un fantôme bien présent

James Franco, bien repéré évidemment grâce à son rôle du bouffon vert dans les trois premiers Spider-man (2002, 2004, 2007) et celui de William Rodman dans la Planète des singes 1 & 2 (2011, 2014) offre ici une prestation tout à fait remarquable, en écrivain transi, à la démarche balourde, qui a du mal à s'exprimer en dehors de son écriture (que l'on ne voit jamais d'ailleurs.)

Il fait montre néanmoins, et c'est tout l'intérêt, d'une sensibilité et d'une humanité étonnante, entre autre due au fait qu'il ne peut avoir d'enfant.. et qu'il a tué le seul qu'il ait fréquenté, ne serait-ce qu'un instant.
Sa vie va alors prendre une tournure un peu étrange... mais logique. Et il va se surprendre lui-même à faire preuve d'une grande qualité, malgré ce que ses deux compagnes, trop extérieures à sa vie intérieure ont pu lui dire.

Charlotte Gainsbourg surprend d'abord en rôle de mère effondrée par la mort de l'un de ses fils, (un peu de sur-jeu dans les premières scènes), avant de donner à voir autre chose, plus naturel et humain.  Sa vie recluse dans une petite maison à la campagne offre ceci-dit de très beaux tableaux, surtout à la saison du printemps (la fin du deuil.)
Les scènes de relations entre Thomas et son père devenant sénile sont aussi de beaux moments très sensibles.

... La résilience, la vie à deux... , mais surtout la relation à l'enfant et à la détresse, sous forme de grande pédagogie, sont des sentiments/valeurs que j'ai adoré voir abordés avec cette sensibilité par ce grand réalisateur, dans un film qui m'a personnellement touché.

> Recommandé !


Un très bon article à lire sur Ciaovivalaculture :
http://ciaovivalaculture.com/2015/04/24/cinema-everything-will-be-fine-de-wim-wenders/

Rock et Bd : c'est cadeau ! (Four roses, et La main heureuse)

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Jour férié, jour de surprises.

Aujourd'hui, on parle de la Mano negra et de Johnny Jano, de Duchazeau, de Baru, de Jano, et de King Automatic.

Deux superbes albums ont paru avant l'été, mêlant histoire rock et bande dessinée, et comme cela faisait assez longtemps que l'on avait pas eu d'ouvrage de cette qualité, c'est parti :

Four roses,
de Baru et  Jano, aux éditions Futuropolis, nous donne l'occasion de retrouver un (deux ?) auteurs estampillés années quatre vingt, qui ont toujours mêlé rock et BD.
Jano avec sa zone et son personnage de Kebla, le rockeur de la banlieue parisienne, le "Rolling stones" du plus "Beatles" Lucien de Margerin (si j'ose. Oui, osons).,  et Baru, et ses Quequette blues, ses mobylettes, sa gomina, et plus récemment, son cd album "Rock antédiluvien". (voir lien plus bas)

Dans Four roses, ... après une rapide présentation du contexte de la fin de la guerre en France, (dessinée par Baru), avec la seconde "occupation" de la France par les Marines dans les bases (60.000 en 1957), on fait la connaissance de Jérémie, guitariste /chanteur (avatar de King automatic, rocker Lorrain), qui, en fouillant dans le grenier familial de la belle sœur, découvre une boite de 45 tours de variétés, et un trésor au milieu : un disque deJohnny Jano.
Le titre "Havin' a whole lot of fun" est un rockabilly de 1956 endiablé qui défrise notre artiste.
Au milieu de ces disques : des photos, où Jérémie et Gilou, son frère, reconnaissent leur grand mère, qui a semble t'il eu une relation avec ce guitariste américain.


Pochette uniface collée en fin d'album
C'est le départ pour une une quête au pays du Zydéco, où tout ce beau monde va recoller les bouts de la fibre musicale familiale et découvrir l'étrange histoire de ce rockeur quelque peu oublié.

Baru, grand amateur de rock'n'roll (il avait déjà publié une belle compilation en 2011, à l'occasion d'une exposition à la Cité de la BD Angoulème*; mais ses précédents albums ont toujours vanté le charme de cette musique, (cf : les loustics, Quéquette Blues…) a écrit une très belle histoire, mettant en avant les relations entre notre pays et la  Louisiane.
Mais le must est d'avoir fait appel à son compère Jano, que l'on avait pas revu depuis des lustres en bande dessinée, lui qui nous avait régalé dans les eighties avec ses BD rock.

Le single, joint à l'album, est la cerise sur le gâteau, puisque non content de nous proposer trois titres par King Automatic : des covers de Never can tell (Chuck berry),  version Zydeco, Slow down (J B lenoir), et Havin a whole lot of fun (Johnny Jano), celui-ci ajoute la version originale de ce brulôt rockabilly de 1956 par l'auteur originel. Top.


(*) du 27 janvier au 24 avril 2011 : http://www.citebd.org/spip.php?article2180


Le titre "Havin' a whole lot of fun" sur Youtube.


La main heureuse
Arte/Professeur cyclope
Mai 2015

Ici, c'est tout l'art de Frantz Duchazeau qui est mis en exergue, une nouvelle fois, après ses superbes albums consacrés à d'autres figures musicales : Lomax, Meteor Slim, Blackface Banjo… mais pas que. Car dans cet album prépubliés dans la revue Professeur cyclope, c'est l'histoire du groupe alternatif français La Mano negra qui est contée, ou plutôt celle de deux de ses fans.

Mike et son copain sont deux jeunes ados, qui, tombant sur l'annonce d'un concert (dans Best) du groupe à Bordeaux, à 100 bornes de chez eux, décident de s'y rendre coûte que coûte, en mobylette, en faisant le mur.
Un périple marqué par leur ferveur quasi religieuse et leur foi en le rockn'roll de la Mano, qui va cependant leur réserver quelques (mauvaises) surprises.
Mais "la main noir , la Puta's fever, le King kong five, et le king of bongo vont leur donner l'énergie et l'espoir de réaliser leur rêve.

Un superbe récit, toujours aussi bien mis en scène et en images par le trait noir et blanc si spécifique de l'auteur, qui nous replonge avec passion dans cette époque punk rock française quelque peu révolue.

Pochette uniface collée en fin d'album
Le single quant à lui, (pour l'édition spéciale limitée à 1000 exemplaires), s'il ne révolutionnera pas votre discothèque en termes de gros son, marquera par contre d'une pierre les archives des fans du groupe, puisque cet enregistrement live du concert au théâtre de Barbey de Bordeaux en 1989 propose quatre titres inédits. 
Une petite pièce de collection, bien sympathique, pour agrémenter la lecture.

La page consacrée à la Mano negra sur le site de Manu Chao

Comme un Pastel blues : ma petite histoire du Jazz.

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En remontant du travail ce soir, dans ma voiture, j’écoutais Nina Simone"Trouble in mind" (sur Pastel blues, 1965), et je pensais que je n'aurais certainement pas eu l'occasion ou l'opportunité (le goût aussi ?) d'écouter ce genre d'album dans le passé, mettons...15, 20 ans en arrière ?

La "sobriété" (toute relative, car Nina Simone est une artiste dont les enregistrements, donc ceux ci, relativement "anciens", sont plutôt secs pour le profane) pourrait d'ailleurs être comparée quelque peu à celle de notre Brigitte Fontaine nationale...
Son jazz assez classique mixe cependant une bonne dose de blues (et quel blues, cf l'entrée fracassante avec Be my husband) et une folie toute personnelle, qui fait de chaque écoute une expérience assez exceptionnelle.

Je me faisais donc cette réflexion, et repensais à ma précédente compilation de l'artiste, un CD assez commun, à bas prix, acheté à l'aube des années 90, pour parfaire à ma culture et réécouter le tube qui avait à nouveau agité les ondes : My baby juste care for me. Un CD assez peu emballant sur la longueur, où quelques titres connus arrivaient néanmoins à retenir mon attention. Mais ces compilations bon marché ne sont pas ce qui se fait de mieux en discographie, surtout lorsque comme moi, on s'intéresse aux artistes. (Je crois d'ailleurs maintenant me souvenir que cette compilation m'avait été gentillement offerte par ma petite soeur.) 
A cette époque, j'avais aussi acquis à Roanne, place du marché, chez Musiques et livres, un vinyle de jazz (mon premier il me semble, nous étions en 1989). Il s'agissait d'une compilation de 1987 de Earl Hines, chez Vogue, dans la collection Jazz time. Pas que je connaisse particulièrement ce grand pianiste des années 30/40/50, mais dans cette boutique plutôt revendeuse de vinyles (c'était la grande époque où la plupart des familles se débarrassaient de leurs disques pour passer au CD), on trouvait plutôt du rock, et, souhaitant alors élargir mes horizons, je m'étais lancé dans un début de découverte du style jazz, que je ne connaissais alors que très vaguement.

Mon frère, grand précepteur de rock devant l’éternel devait alors posséder une compilation de Miles Davis*, une ou deux K7 de jazz vocal, une ou deux bandes de films quelque peu jazz, et une k7 de Miles récente : son album Under arrestde 1985, qui m'avait laissé pantois. Autant dire que cette introduction débridée au jazz n'était pas faite pour me séduire. D'autant plus que l'époque était donc à la fusion et que l'acid jazz qui allait, pour pas mal de monde, sonner le glas des années de vaches maigres pour ce genre musical, (le jazz), commençait tout juste à percer en France.

Je ne remercierai d'ailleurs jamais assez la Medwey scene, dont l'organiste des Prisoners : James Taylor et son quartet, furent partie prenante du mouvement Acid jazz, qui remis le jazz groove des années 60 au goût du jour, et permis à de nombreux novices comme moi de trouver une descendance/porte d'entrée pour cette exploration nécessaire et bienfaitrice.


Étant passionné de Rock, de Psyché, puis de Rhythm'n'blues anglais, puis de Blues et de Soul, cette scène Acid jazz fut le chainon manquant pour joindre les styles et les époques. La découverte de l'aspect historique et discographique se poursuivit des 1997 grâce au secteur audiovisuel de la médiathèque, que j'intégrais, dés sa création. Après avoir commencé à digérer le fonds de base, je participais alors rapidement à son augmentation, et plus précisément le rock, la pop, la soul, le blues, et...le Jazz. Tout cela mâtiné de lectures essentielles.
Autant dire que les années 1998-2006 furent le parfait terreau de ma culture jazzistique : Bop, Hard bop, Free Jazz, Latin, ou plus atmosphérique : labels Act, ECM...etc.

Depuis, j'ai quitté ce secteur, fort de références bien intégrées, d'autres lectures, de quelques concerts, et de l'expérience de mon ami Claude, autre amateur éclairé, qui lui aussi, mais dans d'autres circonstances et d'autres dimensions à monté une collection jazz digne d'intérêt, dans laquelle j'ai pu aussi puiser. ;-)

Donc : Nina Simone !
Et bien ce double CD regroupant 'Pastel blues" et ' Let it all out" (1965 et 1966) vient justement des bacs de cet ami (toujours disquaire indépendant, après...presque 20 ans de bons et loyaux services).
...Je l'ai "choisi" récemment, parmi les deux ou trois Simone qu'il avait à ce moment là en occasion, car je pouvais, à l'inverse de l'époque précitée, me repérer un tant soit peu dans sa discographie. (Il faut dire qu'entre temps, Internet a bien aidé à cela ;-))
Et si j'ai choisi ces disques datés 1965 et 1966, bien m'en a pris, car il s'avère qu'ils font partie de ses meilleurs.
Et j'en apprécie la substance dans mes oreilles...en ce moment même. 

(*) La compilation double album de 1975 "Dig", réunissant des enregistrements des années 51 à 53.

A lire, écouter.. une belle note consacrée à la version de Nina de "Work song", sur le EB sound marketing blog.


Festival BD Ambierle 2015 : pendant que je m'en souviens…

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Cette année, belle affluence pour la quatrième édition du festival BD d'Ambierle avec une affiche haut de gamme, autour de la venue entre autre de Didier Convard et Didier Falque.
Ces deux derniers, présents grâce à la présentation d'un des prototypes du graal de la collection du Triangle secret : "Le testament du fou", un réceptacle en bois, et étain, façon pupitre de moine du XIIeme siècle, réalisé en 33 exemplaires par leséditions Empher.
Une pièce en souscription, qui a germé dans la tête de quelques collectionneurs et passionnés de la série, que l'on a donc pu voir, toucher et se faire expliquer par Jean-Marc Pinon, gêrant de la structure, doté de ses gants blancs.

Un trésor, dont l'avancée est aussi visible sur le site :
http://www.bdempher.fr/

Photo : Pierre Jacquet
Denis Falque - Didier Convard
















Philippe Luguy
C’est avec grand plaisir que les amateurs ont pu aussi rencontrer (et se faire dédicacer leurs ouvrages préférés par) Didier Convard, scénariste, et ancien dessinateur, faut-il le rappeler, et son comparse Denis Falque, l'un des dessinateurs de la série Le Triangle secret.

A leurs côté : Philippe Luguy, auteur bien connu de la série jeunesse : Percevan, qui proposait entre autre, et en exclusivité, un beau portfolio de son héros, en édition limitée, et une nouveauté des éditions Jarjille de Saint-Etienne : un petit 16 pages de leur collection BN2.

Je n'ai pas eu l'occasion de discuter avec Jaap de Boer, mais cet auteur, connu pour ses parodies de Natacha (Nathalie)  était là aussi, aux côtés d'Emmanuel Despujol et Guillaume Delacour. 











Reed man, créateur de la structure d'édition Organic Comixétait là cette année, aux côtés de Jean Yves Mitton, pour cosigner avec lui un de ses derniers albums : la suite de "Demain les monstres" : Demain…Mars
http://fr.ulule.com/demainmars/
Il proposait aussi bien sûr quelques une des ses productions : Strange nouvelle série, Etranges aventures, et quelques occasions de derrière les fagots.
Tandis que Jean-Yves Mitton se prêtait lui, au jeu des dédicaces, avec courtoisie, dont quelques unes dans le nouvel album du Garde républicain, paru chez Hexagon comics. (Colorisé par Reed man)
> A noter : la présence d'un beau blank cover au format 22x29.!)
http://www.riviereblanche.com/hexagoncomics.htm


Jean-Yves Mitton
L'occasion de discussions autour de Lug, Marvel, Fantax et des comics en général. Très sympathique, comme de coutume.

Non loin, et pour rester dans le  Garde républicain, Christophe Héninétait aussi là, lui que l'on croise dans tous les festivals de France et de Navarre. ;-)  Il continuait à présenter cartes, quelques comics et son album personnel autour du jeu de rôle.

En parlant des "locaux", Guillaume Griffon assurait les dédicaces pour son dernier "Apocalypse à Carson city" (tome 5), tandis qu'Olivier Paire présentait un nouveau comics de sa série SNKorp. (coul de  la couv :  Pascal Phan).

Lilou

Lilou avait quelques petites publications ou sketchbook sympathiques à nous proposer, elle que l'on avait pas vu dans les parages depuis une poignée d'années (Activités culturelles au Sénégal obliges.) Dans le même esprit de partage qui la caractérise, c'est elle qui a assuré un atelier BD vers 16 h.
Tandis que Patrick Biesse assurait la promotion de sa prochaine (et première !) exposition à Villefranche sur Saône en Novembre, à l'aide de ses productions Tiny worlds (cartes, posters…etc.)

Photo : Jarjille éditions

Du côté édition indépendante, un petit détour par Jarjille éditions s'imposait, et Michel Jacquet, scénariste et l'un des co-gérant, proposait quelques nouveautés. On notera le nouvel album  de Simon Hureau : Egratinures, un bel objet format carré, format 20,5x20,5, dos toilé, noir et blanc, qui ravira les amateurs. Le nouveau : Monstrueuse Cathy, d'Augel, quelques nouveaux BN2, dont celui de Nicolas Dalfratte, et les toujours très bons "Voyage en Transibérien", de Bettina Eger, Jean baptiste de Augel, et "Un quart né" de Laetitia Rouxel, dont on avait déjà un peu parlé (en bien) ici à l'occasion du précédent salon du livre de Saint-Etienne.
> Une structure alternative toujours intéressante et déchiffreuse de nouveaux talents, à ne pas manquer.
http://www.jarjille.org/  

Quant au fanzine local : Guère épais, David et Alain, avec quelques compères auteurs, étaient présents à nouveau à l'occasion de la parution du dernier numéro de la revue, (le 8), expressement réalisé pour le festival, avec une double page sur le village du livre d'Ambierle.
On note une nouvelle maquette pour le fanzine, reprenant celle du spécial SF paru l'année dernière, avec couverture couleur glacée donc, format A4, et 28 pages.
Au sommaire : Olivier Paire, Guillaume Griffon (belle pin up), Charles Berg, Alain Buisson, avec en exclusivité un extrait du prochain "Emile Tartarin", Lionel terrasse, et deux nouveaux venus : Némé (notre ex super-héros local, au dessin et scénario, wow ! ;-), Gipé, avec une double page de sf déjantée, et les rubriques et dessins habituels, dont le retour sur deux pages du très jeune Baptiste Canvel, avec un nouveau personnage : Levnac.
Une formule que l'on qualifiera de beaucoup plus prometteuse et vendeuse, pour peu qu'elle continue avec cette énergie et dans cette direction.

Pour finir :  la conférence autour du Triangle secret a semble t-il rassemblé une vingtaine de personnes, l'atelier BD a du ravir quelques enfants, et les nombreux bouquinistes présents avaient de quoi vous faire exploser le budget, pour petits et grands.

Bref, une édition haute en couleurs, qui conforte sa place au sein des manifestations de qualité du roannais. Merci à toute l'équipe du Village du livre pour cette manifestation agréable et conviviale !
...Juste un bémol : Il ne restera plus, pour la prochaine édition, qu'à organiser dans des délais un peu mieux gérés, le temps de repas des invités, afin que les horaires annoncés soient respectés.

> A l'année prochaine !! et d'ici là : RDV est pris pour le salon SF des Gardiens de la Science-fiction, en Novembre à l'Espace congrès de Roanne ;-)

N° 34/35 BN2, chez Jarjille
voir : http://www.jarjille.org/products-page/bn2/
CC : toutes photos : F. Guigue (sauf où indiqué)

Le nouveau journal des amis de Freddy a paru !

Simon Hureau : des Egratignures certes, mais avec poésie.

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Egratignures
Simon Hureau
Jarjille éditions
Juin 2015


Simon Hureau est un auteur rare. Rare dans le sens où ce qu'il nous propose à la lecture donne le sentiment de vivre des moments privilégiés. Ses histoires se déroulent comme des contes, et son dessin noir et blanc, au trait mais aussi au lavis d'encre noire nous invite à revivre au temps passé; lorsque des maîtres illustraient avec talent de belles histoires romanesques.

Après diverses publications chez divers éditeurs de plus ou moins grande taille, dans des formats fanzines, petits albums agrafés ou brochés, ou cartonnés (Futuropolis) cette magnifique édition des éditions Jarjille, cartonnée et au dos toilé semble mettre enfin en valeur comme il le mérite le travail sensible et précis de l'auteur.*

"Egratignures" présente sept récits mettant en scène des enfants, et certaines histoires sont scindées en chapitres, parsemés au sein de l'album. On passe d'une histoire différente à l'autre, comme si un fil les reliait entre elles. 
Ce qui est vrai avec "Volubis palace", 3 chapitres quasi documentaires, traitant d'une bande d'enfants esclaves dans un pays comme la Turquie rurale, et qui vont s'échapper grâce à la culture…  l'est aussi avec "Kaiser et l'albatros, Bouzi : joujou pour dames, et le manège de Noé", abordant l'aspect début du siècle dernier, les jeux dans les parcs, et une certaine cruauté.
Tandis que "Sous le bitume de la nuit" aborde en fin d'album la science-fiction de "survivance".
Au trait... ©Simon Hureau/Jarijlle

Ce qui caractérise ces différents fils, et le style de l'auteur, c'est entre autre un Charme suranné.

Celui-ci nous saute au yeux dés la couverture, où trois jeunes enfants, habillés tels de petits bourgeois du XIXeme siècle, se tiennent la main. En fond, une tapisserie que certain d'entre nous ont pu connaître, (en reproduction), faite de scènes bucoliques stylées XIIIIeme.




...ou au lavis. ©Simon Hureau/Jarijlle
Le style graphique souple de Simon Hureau, rappellera par moment celui d'un François Ayroles. Il est ceci-dit un peu l'apanage de ceux de certains carnets de voyages, ou du style d'un Nylso : dessins un peu jetés sur la page, non entourés de cases. L'ajout de textes très poétiques autour rajoute à ce sentiment, et lorsque l'on sait que l'auteur a beaucoup voyagé et continue à le faire, cela ne nous surprend pas.

On est donc face à une bande dessinée /carnet de voyage, mais d'un voyage dans l'espace et le temps, car ce que Simon nous raconte, on le sent, vient de souvenirs de choses vécues ou vues, dans un temps qui pourrait être hier, comme avant hier, avec, parsemé ci et là son regard d'homme humaniste, qui n'hésite pas à dénoncer à sa manière certaines injustices.

C'est sans doute cette façon de faire, ajoutée aux textes particulièrement poétiques, qui font de ces "Egratignures" un livre au charme si particulier.

Un déjà (futur) classique. Tous publics.

(*) N'oublions pas, précédemment, le beau: "Tout doit disparaître" (Futuropolis, 2006)

Chine

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premières impressions
Clara Chanu a fait un résumé des impressions et activités du séjour de juin 2015.Clara a passé 3 semaines en 2015 avec le groupe des élèves de seconde.Elle accompagnait le groupe et surtout a tourné des vidéos de présentation de nos séjours. Celle année elle a intégré à Toulouse une école de cinéma.
Posted by La Chine au Coeur 中国心 中国情 on samedi 10 octobre 2015

Le retour des pubs kitsch !

Des balles pas perdues pour tout le monde : Matz adapte Walter Hill

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Balles perdues
Matz/
Jef, d'après Walter Hill
Rue de Sèvres
Janvier 2015

« Walter Hill pour la première fois en BD » indique le sticker fièrement collé sur la couverture, magnifique.
Celle-ci dévoile un gangster typique années trente avec sa sulfateuse à la main, au milieu d’une rue de ce qui pourrait être Los angles, le tout nimbé d’une couleur jaunâtre inspirant le mystère et le souffre.

Arizona 1932, Roy Nash, jeune et beau gangster vient régler ses comptes à un patron de bar perdu dans le désert. Il ne lui laisse aucune chance... Mais d’où vient-il et pourquoi en est-il arrivé là ?
Quelque jour plus tôt on apprend qu’il a bénéficié du soutien efficace de la mafia pour quitter la prison (sa fausse mort ayant été orchestrée), où il croupissait depuis cinq ans dans l’Illinois et alors qu’il avait pris perpète. L’idée est d’aider à régler une affaire qui a coûté pas mal de fric mais surtout sa réputation à Al, le boss de la « famille », et la mort d’un petit gars à eux qu’on a retrouvé une balle dans la tête.
Roy, qui change d’identité et va se faire dorénavant appeler Parker a pour mission de retrouver les trois gars qui ont fait le coup.
Retenue malgré elle dans l’histoire : l’ancienne copine de Roy : Lena, que notre anti-héros a toujours dans la peau.

Walter Hill a écrit à l’origine ce scénario  il y a une trentaine d’années et celui-ci n’a jamais quitté les tiroirs. C’est une rencontre à la Nouvelle Orléans en 2013 avec Matz, à l’occasion du tournage de « Du plomb dans la tête « (adapté de la BD de Matz), que Walter Hill lui propose cette histoire.*
Drôle de circulation d’idées n’est-ce pas ?

Page 13 tirée du site de l'éditeur
©Rue de Sèvres/Matz/Jef/Walter Hill

En ce qui concerne les artistes, Jef a déjà dessiné de beaux albums comme : Une balle dans la tête, La Traque, ou Flash le grand voyage.
Son style au trait fin et anguleux est reconnaissable entre mille et fait pour au moins 60% l’attrait de ce bel album de 122 pages, qu’on lit avec passion.
Il s’est d’ailleurs affiné en quelques années, et les couleurs magnifique et douces qu’il assure aussi n’y sont pas pour rien, …ressemblant du coup un peu à un autre grand artiste qui illustre aussi beaucoup d'ambiances polars : Miles Hyman. (Le Dahlia noir, antre autres, chez Casterman Rivages…)
C’est marrant, car Matz (Alexis Nolent), l’adaptateur, a quant à lui publié de très bons scénarios, dont la série Le Tueur est l’une des meilleures représentations. Mais il est aussi le scénariste du Dahlia noir,  dessiné, on l’a dit par… Miles Hyman.

Une histoire de famille quasiment… pas aussi dure que dans l’album, cela va sans dire, mais composée d'amoureux du polar, c’est certain.

Un album de grande classe, chaudement recommandé à tous les passionnés de scénarios bien ficelés, de film noir et de jolies pépés.  (Et merci à mon pote Rachid pour me l'avoir mis dans les mains ;-)

(*) Informations tirées de l’interview de Walter Hill concluant l’album, que l'on retrouve sur le site de l'éditeur : http://www.editions-ruedesevres.fr/entretien-avec-walter-hill

BDart à Rive de Gier 2015 : un festival chaleureux.

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Dix-Septième édition pour le festival de Rive de Gier, qui était parti au départ, comme tout nouveau festival, avec un aspect plus chiche et surtout basé plutôt humoristique..  Celui-ci a su néanmoins évoluer de belle manière, puisque l’on comptait ce week-end une cinquantaine d’auteurs.
Et du beau monde, dont pas mal d’italiens, appréciés pour leurs dessins classiques généralement de qualité ;-)

Si l’ambiance d’un tel festival est plutôt agréable, on a été quelques uns dans le public (venu nombreux sur les deux jours) à ressentir une gène, vis à vis du manque d’espace. Et donc de la chaleur. (d'où celle du titre ;-))
Je ne sais si cela se verra sur les quelques photos reproduites ici, mais il était parfois difficile de circuler entre les files d’attente pour les dédicaces.

Waiting for a friend...
Certes, à ce propos, le métier d’auteur de bande dessinée, on le sait, n’est pas franchement une sinécure, ...mais lorsque l’on se trouve, comme la plupart, casé derrière un métrage de tables, aux côté d’autre auteurs, et ceci répété sur toute la surface d’une salle pas assez grande, cela à tendance parfois à ressembler presque un peu trop à une stabule. Mais c’est, je crois, la réalité de beaucoup de « festivals » Bd ou romans, ailleurs, aussi, je préfère le termes de « Rencontres autour de la bande dessinée », qui est plus juste je pense, vis à vis de ce que l’on vit effectivement entre lecteurs et auteurs :  des moments privilégiés d’échanges, ...Mais pas vraiment une "fête".

La première pièce "d'expo/resto", donnant, plus loin, à la salle principale.
La librairie Forum était installée sur la scène, tout au fond.


J'ai pour ma part échangé avec Jacques Terpant, dont le Capitaine perdu vient de paraître chez Glénat, après une aventure entamée chez Delcourt en 2008 avec les adaptations de romans de Jean Raspail : les Sept cavaliers et Le Royaume de Borée.
L’occasion de parler, entre autre, et de manière fort sympathique : du métier d’auteur, des Amériques françaises, et des rencontres Yves Chaland se déroulant à Nerac chaque année. Chaland mis à l'honneur, et c'est très bien,  depuis quelques années à Rive de Gier, avec le prix portant son nom, remis à un jeune auteur. (http://bdart.assoc.pagespro-orange.fr/prixfreddylombard/#xl_xr_page_en2015)

J’ai, en ce qui me concerne, fait dédicacer mon exemplaire de "l’Imagier ", beau livre d’illustrations paru quelques jours plus tôt, financé sur le site Sandawe, et limité à 1000 exemplaires. A l'intérieur, 110 pages agencées en chapitres préfacés : "Le dessin alimentaire"(10 p.), Histoire et histoires (32 p.) Les portraits (20 p.), Filles de papier (22 p.), et Paysages (22p.),
où l’on retrouve un camaïeux de belles aquarelles, en majorité, de l’auteur.
L'occasion pour les amateurs du dessin de Jacques Terpant de feuilleter avec plaisir et en complément de ces albums, quelques belles images couleur ou noir et blanc, dans un élégant recueil au dos toilé noir, à la superbe couverture cartonnée et à la maquette soignée.


...Je n’avais pas mon exemplaire du « Dernier des Sagamores » (Photonik, ed Black & white) de Ciro Tota sur moi, et donc, j’ai raté l’occasion d’une discussion avec ce grand monsieur du comics français… tant pis. Une prochaine fois sûrement.

Robert quand à lui, en amateur de western, a été rencontrer Antonio Sarchione,  pour une dédicace sur l’exemplaire des Sept pistoleros, paru chez Delcourt, dans la collection Conquistadore.

Puis, en souvenir des superbes story boards réalisés dans la revue du même nom par Lacaf, il a demandé une dédicace dans son dernier album : Courbet, chez Glénat, dans la collection « Les grands peintres ».

Antonio Sarchione ©Rob















Lacaf ©Rob














Avant de partir, toujours un peu frustré de ne pouvoir rester plus longtemps et découvrir d’autres auteurs, (mais les dédicaces, ça se mérite !), on a flashé tous les deux sur les dessins aquarelles des albums de Tarek et Vincent Pompetti : La Guerre des  Gaules  (2012-2013, Tartamudo), et surtout, le superbe « Les anciens astronautes », écrit par Vincent Pompetti, et paru chez le même éditeur plus récemment.
Un auteur à suivre…assurément.
https://dragonastronauts.wordpress.com/


Vincent Pompetti


A côté de la salle de spectacle se déroulait une brocante musicale, où l'on pouvait dénicher de nombreux instruments et accessoires de musique, tout comme une profusion de disques vinyles et CD. Malheureusement, le public semblait être moins nombreux que les exposants eux-mêmes, dont les étals de vinyles s'allongeaient sut plusieurs dizaine de mètres. Des affaires à réaliser sûrement, mais quelques drouilles, en 45 tours notamment, côtoyaient quelques autres vinyles un peu plus rutilants et n'auraient même pas du, à mon avis, être présentées.  Acheter un 45 t qui ne peut pas être écouté plus de trois secondes sans sauter ou faire un bruit horrible n'est pas digne d'un vendeur de vinyle. (Et encore plus lorsque la pochette n'est pas en meilleur état.)
Ce n'est pas le cas, fort heureusement de notre copain Claude, de Culture à tous prix, dont les disques sont en parfait état et à des prix défiant toute concurrence.
Vous pouvez le retrouver chez lui, ou sur un salon, et sur sa page Facebook. (tel : 0610663922 et 0973643254)


Toutes photos sauf où indiqué : ©Hectorvadair/F. Guigue

La fille du patron : un film rock ?

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Un stade : un barbecue, une équipe locale de rugby, et les femmes, les enfants, qui passent un bon moment. C’est ainsi, sur une musique très populaire, dans le sens musical du terme français (façon musette), que le premier film d’Olivier Loustau débute.
Les dernières scènes (tournées au stade Malleval).
©Laureline Guigue










Vital
, (joué par le réalisateur), entraineur de l’équipe de rugby locale « Tricot », marié et papa d’une fille d’une dizaine d’années (Fanny, jouée par la roannaise Témoé Nouzille) travaille avec ses potes dans une boite de tricotage roannaise dirigée par Baretti (Patrick descamps.)
Dés les premières scènes, Alix, jeune femme assez frêle, qui s’avère être la fille du patron, (Christa Theret), est présentée par l’équipe dirigeante aux ouvriers. Elle est là pour mener une étude ergonomique, et va choisir deux cobayes; dont Vital. C’est le début d’une relation, malheureusement vouée à être dramatique entre eux deux, car cette étude arrive à un tournant de la vie de Vital…

La solidarité comme liant
Le rugby, la moto, les potes, les femmes, la solidarité, le combat social d’ouvriers dans une entreprise en difficulté… sont des éléments simples mais forts qui participent au côté presque docu-fiction de ce premier film.
La liberté...en moto bien sûr.
Un métier chez Bel Maille
©france3-regions.francetvinfo.fr

Un témoignage de métiers quasi disparus
Pour toutes celles et ceux qui ont vécu la travail en bonneterie, et donc beaucoup de roannais, car leur bassin économique des années 50-90 était en grande partie axé sur le tricotage, le fait de voir tourner ces grosses machines,... la peur qu’elles peuvent inspirer lorsque les aiguilles tricotent à toute vitesse.. la relation assez singulière entre chef d’équipe, chef d’atelier, patron… (l’intouchable), les autres postes de l’atelier…amènera évidemment beaucoup d’émotions.

Une poésie palpable, et un hommage à une ville
Mais cela est sans compter sur les scènes simples, de relation sociale, tournées au sein de la ville et dans ses environs directs; qui provoquent un effet sur tout ceux qui ont connu une ville au charme bucolique certain (on est très proche des collines de la côte roannaise) mais dont les entreprises embauchant des milliers de personnes ont finalement toutes fermées. 

Cette ville est filmée entre un mélange de zones un peu vagues, façon road movie : la Villette, quartier de l’ex rotonde de la Sncf, où l’entreprise locale Bel Maille, utilisée pour les besoins du film est située, et d’autres plans plus poétiques :
Certains bords de Loire, très peu fréquentés par les roannais, mais dont une grande partie  marquée par un passé industriel au XIXe siècle a été remis en valeur,
Des boulevards plus récents, utilisés chaque jour, ici passés en moto par notre fine équipe, à la sortie d’une troisième mi-temps bien arrosée.
L’école d’un quartier ouvrier… filmée au moins à deux reprises.. comme pour insister sur l’importance de la relation parents-enfants, et l’éducation qui peut ouvrir des perspectives.. 
Tout cela donne un aspect très Ken Loach à ce premier film. Et on ne s’en plaindra pas.

Lorsque la réalité dépasse la fiction :
©france3-regions.francetvinfo.fr
http://tinyurl.com/oycu5tw

Olivier Loustau, dont la propre mère est originaire de Roanne, a, comme il dit, « été dirigé par des faisceaux convergeant vers Roanne », puisque sa coproductrice aux côté de Julie Gayet, a aussi de la famille ici,
filme la plupart de ses scènes avec le soin du détail « social ». Comme lorsqu’il choisit cette maison au portail en bois bien abîmé, au milieu d’un quartier ouvrier pas si moche que ça, pour bien situer sa propre condition sociale, en plein marasme…
Ou lorsque, assis tous deux sur les marches de l’arrière des tribunes du stade Malleval, Alix et lui dévoilent sous eux un escalier en béton hyper dégradé, tel qu’on en verrait presque jamais dans n’importe quel film à moyen budget aujourd’hui.

La musique, pour appuyer le lien social
Filmer la réalité, oui, mais pas sans poésie, et sans support : c’est le rôle de la musique qui est, sinon omniprésente, en tous cas diffusée avec goût et précision, et dans une ambiance presque intemporelle, quoi qu’un peu axée année 80. 
A part le côté tzigane au départ, composé par Fixi (accordéon), on reconnait les Selecters, avec le tube ska « Too much pressure », bien dans l’esprit, lors de la troisième mi-temps.

Un ou deux autres titres rock moins connus  parsèment le film, et la bande est sinon composée par Fixi Bossard, qui interprète avec son acolyte Winston Mc Annuf le superbe « Garden of love », bande générique de fin, dont les paroles sont éloquentes :

« Here we are on the same boat » …   Here we are on bending knees
, Giving praises to the Almighty  
Yes we will no wear no frown

Because we’re working for a crown
,
Yes we’re living in charity
  Helping those who are in need

No we just can take no bribe
  Because the truth we can’t denie,


You’re welcome, you’re welcome
  In my garden, my garden of love »

Si ce film révèle certainement un réalisateur du réel, qu’il faudra suivre,  il nous permet aussi de remarquer à nouveau le talent d’acteur d’Olivier Loustau, que l’on avait surtout repéré dans les films d’Abdellatif Kechiche.
Une belle surprise.



Winston McAnuff & Fixi - Garden Of Love [Clip...par WinstonMcanuff

Le cinéma français d'auteur se porte bien, merci..

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 A l'heure où un certain blockbuster produit par une très grosse boite américaine d'entertainment défrise à grand renfort de marketing outrancier les classements d'entrées au cinéma, des salles arts et essais continuent à diffuser tranquillement mais sûrement des œuvres intéressantes.
Les cow boys deThomas Bidegainet La vie très privée de monsieur Sim de Michel Leclerc en sont deux parfaits exemples.
Le premier aborde d'une manière sinueuse, comme le serpent que François Damien piste dès la première demi heure du film, le sujet de l' endoctrinement culturel et religieux.
Il prend le noyau familial comme point de départ, pour mieux le faire éclater. La vie s'arrête au moment où l'un des membres (la fille, Kelly) vient à manquer.
Le père, puis le fils, avec deux méthodes différentes, vont découvrir les arcanes de cette nouvelle guerre qui se joue, loin des champs de batailles traditionnels. Une guerre dont les fantassins se terrent dans des caves d'immeubles ou dans les villages reculés du Pakistan.
Et si les allers retours en pays étrangers ne permettront pas vraiment de retrouver la fille disparue, on a le sentiment que ce brassage de cultures est dorénavant incontournable pour comprendre le monde complexe dans lequel nous vivons désormais.

Le rapprochement à la fois poétique et très dramatique de la jeune pakistanaise interprétée par Ellora Torchia et du frère de la "disparue" : Finnegan Oldfield, fait à cet égard office de symbole fort sur la nécessité de connaissance des autres aujourd'hui.
Nos cow boys Français (des amateurs de country dans l'Ain), symbole d'un certain conservatisme, feraient d'ailleurs bien d'apprendre autre chose que de simples pas de danse en groupe (pour ne pas dire troupeau), s'ils ne veulent pas être complètement rattrapés par la dure réalité d'un monde en mouvement.  C'est un peu le message coup de poing de ce film vérité, témoignage de vingt ans de vie avec Al qaïda.


La vie très privée de monsieur Sim, quant a lui nous fait croire au départ à un film de facture chiche assez classique, où l'on suivrait la vie peu ragoûtante d'un quinqua en pleine dépression, récemment divorcé. Jean pierre Bacri, interprète principal, nous fait à la fois peine et sourire, car il garde encore un peu de philosophie dans les premières minutes du film.
Mais si d'autres personnages, d'abord insignifiants (Valeria Golino, Vimala Pons :  Poppy, Mathieu Almaric : Samuel,  et Felix Moatin, Vincent Lacoste, ......), vont prendre au fur et à mesure une importance scénaristique insoupçonnée, et porter le film vers un intérêt universel, c'est sans doute grâce à la qualité d'écriture de Jonathan Coe, dont ce long métrage adapte le roman éponyme.  

Se servant d'un parallèle de course ratée autour du monde en bateau (l'épisode tragi-comique du navigateur anglais amateur Donald Crowhurst en 1969), le scénariste nous entraine avec son antihéros dans un dédale, aussi bien géographique que mental où le fantastique n'est jamais bien loin*. Le rôle des rond points et du GPS étant à ce propos de premier ordre comique et symbolique. 
(*) Les passages dans la neige, ou sur l'île par exemple.

...On ne saurait dévoiler la fin de cette histoire, inattendue, mais on se permettra juste de préciser que toute errance est utile à un moment de la vie, afin de pouvoir (peut-être) retrouver son chemin... et l'âge n'y peut rien.

> Deux films aux forts messages d'espoir, et d'amour.

Quand t'es dans le désert... à Tripoli, depuis trop longtemps.

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Tripoli
Youssef Daoudi

Glénat
Juin 2014

La couverture est superbe. Une petite caravane de soldats, un dromadaire et un cheval tenu par le licols avancent en silence, on le suppose, dans le désert et l'aube naissante.
Le titre indique le genre de désert et on s'étonne de ne pas connaître le nom de l'auteur.

Youssedf Daoudi ?
Une fois l'album ouvert et quelques pages feuilletées, on reste interloqué par la puissance de planches, la qualité du trait et de l'encrage.
Comment est-il possible d'être passé à côté d'un tel dessinateur, jusqu'à présent ? Et le synopsis paraît quant à lui très intéressant.

1805 : une expédition composé d'un détachement de huit marines et de 500  hommes, dont plusieurs mercenaires arabes, berbères et grecs traverse le désert de Lybie avec comme objectif la prise de Tripoli. A leur tête, l'ex consul de Tunis : William Eaton, précurseur de Lawrence d'Arabie, et le pacha Hamet Karamanli, déterminé à reconquérir son trône. (Editeur)


Si ce grand récit d'aventure, retraçant le premier fait d'arme des Etats-unis en dehors de leur territoire est un épisode inconnu; tout le mérite revient à cet album de le mettre en lumière aujourd'hui.

La clarté de la mise en page et le style du trait de Youssef Daoudi (La Trilogie noire, Casterman 2005-2008) ne sont pas loin de rappeler ceux d'un Jacques Terpant,si l'on devait tenter une comparaison, voir Franz sur certaines scènes hyppophiles; et cela indique combien son classicisme autorise une lecture confortable et de toute beauté.

L'aventure en elle-même, incroyable, qui va jeter des centaines d'hommes en pâture au désert, et dans la guerre, avant d'être broyés par les manigances de diplomates véreux, participe pleinement à l'attrait de ces 88 pages.
Quelques scènes développent aussi de beaux moments humanistes, et les relations interculturelles et religieuses pointées ici et là dans le récit apportent une ouverture bienvenue, en comparaison à notre époque troublée sur ce sujet. Il s'agit d'un autre atout sous-jacent de cet album.

L'histoire est dramatique, mais magnifique. Et l'on s'interroge sur les tenants et les aboutissements de ces conflits, parfois oubliés, comme ici, qui ont fait notre histoire.

Celle-ci en tous cas méritait d'être racontée.
Bravo !

C'était quoi 2015 en BD ?

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L'année dernière, j'avais déjà proposé un petit cocktail de mes coups de cœurs 2014, je réédite donc l'initiative !
Pas de best-of ceci-dit, puisque je n'ai pas la prétention d'avoir lu tout ce qui a paru, cela étant de toute façon impossible, vu la production. Mais parmi tous les titres que j'ai pu avoir dans les mains et lire, (important ça), voilà environ 25 titres qui m'ont touchés.
Nb : Les liens renvoient sur les chroniques déjà écrites, sinon, je les ai rapidement rédigées pour l'occasion.
Nb : Il y a très certainement des choses superbes que j'ai loupées, et je me fais fort de me rattraper en allant en librairie ou médiathèque si vous me les signalez. Mais d'ici là, si vous aussi, vous ne connaissez pas certains de ces albums, n'hésitez pas !


Les Naufragés T2/2 Choi, Min-ho, Ataka, Nov 2015

Deadly class, de Remender

Anthony pastor : Le sentier des reines




Alix - Tome 34 - Par delà le Styx

Un nouvel Alix est toujours attendu avec fébrilité, tellement cette série historique dans les deux sens du termes a marqué la bande dessinée. Jacques Martin, décédé depuis, a « formé entre temps des équipes, et l'un de ses disciples les plus doués est ici au dessin : Marc jailloux. Il avait déjà bien travaillé sur de précédents titres, mais il excelle à rendre l'Alix de la meilleure époque ici. Et quoi de plus jouissif que de retrouver en guise de scénario une histoire mettant en scène la suite du drame familial d'Héraclion, le jeune grecque que l'on avait connu dans le Dernier spartiate ?
Mathieu Breda, qui signe après « Britannia » (co écrit avec Marc Jailloux) son deuxième Alix, délivre une histoire prenante, psychologique, non dénuée cependant d'action, qui étonne par la justesse du ton. Une belle réussite.



Capitaine perdu Jacques Terpant, Glénat
Passionné par les populations et la culture indienne d'Amérique depuis mon enfance, et donc amateur de tout récit documenté sur ce thème, j'ai beaucoup apprécié ce premier tome d'une nouvelle trilogie adaptée de Jean Raspail, sur les Amériques françaises du XVIIIe siècle.
Celui-ci nous plonge dans une période et des événements encore assez peu évoqués en bande dessinée, même si l'on ne peut pas ne pas penser à Fort Wheeling, Ticonderoga, Plume au vent, ou les Pionniers du nouveau monde.
Mais Jacques Terpant amène ce supplément d'humanité dans les dialogues de ses personnages, un dessin et des couleurs tendres, qui donnent l'impression de marcher sur l'herbe fraiche des prairies ou la mousse des forêts; et de connaitre les protagonistes, comme s'ils étaient des amis. L'évocation des relations fraternelles entre indiens et français provoque aussi un sentiment de complicité.
Est-ce voulu ? N'est-ce qu'un sentiment personnel diffus ? Toujours est-il que l'émotion nous étreint à la lecture du récit, et des notes de fin d'album, et on se prend à vouloir aller voyager, là bas, sur ces "terres de France perdues", pour retrouver un peu de cette poésie, mélange de beauté et de tristesse.
J'attends le tome 2 avec la même impatience que j'ai attendu la suite des "Six cavaliers".


Zen, méditations d’un canard égoïste, Phicil/Drac chez Carabas

 

L'esprit des morts de Richard Corben, Delirium

La maison d'édition delirium s'est spécialisée dans l'édition d’œuvres anglo saxonnes peu connus par le grand public, mais à des auteurs cultes dont les albums sont des chef d’œuvres. C'est le cas pour Richard Corben dont les anciens albums n'ont jamais été réédités depuis les années 70-80. cependant, celui)ci continue à publier, et c'est une belle compilation de comics récents autour de l'ouvre d'Edgar Alan Poe, un des auteurs favoris de Corben, que nous propose cet album.
Si certaines histoires avaient déjà été adaptées, elles sont ici retravaillées, et/ou mises en couleur, tandis que d'autres, inédites, feront la joie des amateurs d'épouvante et de fantastique « à l'ancienne ». Du superbe ouvrage.



Corto Maltese sous le soleil de minuit, Canales/ Pellejero, chez Casterman 
La presse s'est largement fait l'écho du retour et de la reprise de ce héros aventurier sympathique et énigmatique, dont le créateur est décédé en 1995.
L'univers créé par Hugo Pratt était très particulier, car lié à sa propre biographie et à ses propres voyages. Il était donc difficile d'imaginer un repreneur ou des repreneurs tangibles. C'est en allant chercher un espagnol au scénario et un argentin, ami de l'auteur, que la magie a pu (un tant soit peu) opérer.
Cette nouvelle histoire nous plonge dans le début du Xxeme siècle, dans le Yukon, sur les traces de Jack London, dont Hugo Pratt était un fervent admirateur.
Néanmoins, si le scénario possède un attrait certain, et laisse quelques bons souvenirs, et que le dessin, en couleur, possède une fraicheur inhérente au talent de Pellejero, on ne retrouve pas vraiment toute la magie du grand auteur italien.
Un bon début, qui demanderait, à l'instar d'Alix, de la persévérance pour arriver à retrouver l'univers de l'auteur disparu… mais est-ce bien utile ?


Wild river intégrale, Roger Seiter/ Vincent Wagner, ed du Long bec

Cette réédition en un seul volume de 160 pages avec carnets de croquis et fiches explicatives* des trois volumes parus de 2008 à 2011 chez Casterman,est une des plus belles histoires en bande dessinéede l'histoire de la conquêtede l'ouest qu'il m'aitété donnée de lire.
Celle-ci raconte l'enlèvement d' Elisabethet Joshua, son fils de 8 ans, par une tribu Crow lors d'un raid sur leur ferme au début du XIXeme sicle, dans le Missouri. Une sorte de mix entre la Prisonnière du désert, de John Ford, et Jonathan Cartland, pour l'ambiance, avec un zeste de Jerémiah Johnson pour l'aspect chasse et remontées de fleuves en canoë, qui nous permet d'apprécier dans toute sa splendeur le dessin de Vincent Wagner, tel qu'il n'avait pas encore été mis en valeur auparavant.Un indispensable pour tout amateur de western.
(*) Notes sur le voyage de Lewis et Clarck et des tribus indiennes impliquées dans l'histoire.


Simon Hureau :  Egratignure, chez jarjille


Four roses, (Futuropolis) et La main heureuse (Casterman) : Rock et Bd : c'est cadeau !


La princesse de sang, intégrale, : Manchette, Cabanes Headline, Casterman



Mitterand, jeune homme de droite : Pierre Richelle & Frédéric Rébéna, Rue de Sèvres



Dengue : Rodolfo Santullo & Matias Bergara, Humanoïdes associés



Trou de mémoire Tome 1/2 Gila monster : Pascal Regnauld  - Roger SeiterEditions du Long-bec


Au nom du Père : Luca Enoch Andréa Accardi, Physalis, juin 2015

Clan : Amazing Ameziane, Le Lombard

Nestor Burma, Micmac moche au boulmiche, Nicolas barral, (sc, dessin), d'après Tardi, Casterman Oct 2015
D'abord paru sous forme de trois journaux, comme il est souvent de coutume depuis quelques années pour Tardi (Adèle, Putain de guerre, Nestor Burma…), cette nouvelle aventure se situant au boulevard St Michel, adaptée de Léo Mallet est une totale résussite. Toujours cette ambiance très particulière que Tardi avait su mettre en dessin, avec une enquête cette fois bien tordue à souhait. La surprise vient du trait de Barral, qui avait déjà présenté le précédent volume 'Boulevard Ossements », et qui fait là un travail tellement magnifique, qu'on s'y laisserait presque prendre. A savoir qu'il devient difficile de faire la différence avec l'original.
Le format journal très esthétique est présenté avec un bandeau titre jaune très élégant, et les premières pages que l'on retrouve normalement dans l'album cartonné, donnent des nouvelles de l'époque, pour se mettre dans l'ambiance. Un régal.

New avengers,Jonathan Hickman, Panini


Miss Marvel : G. Willow Wilson/ Adrian Alphona, Panini comics


Princesse Ugg : Ted Naifeh, Akileos

Les trois fruits : Oriol et Zidrou, Dargaud


Trish trash, Rollergirl sur Mars 1/3 : Jessica Abel, Dargaud,


Moonhead et la music machine : Andrew Rae, Dargaud

Buffalo runner : Tiburce Oger, Rue de Sèvres

L'Encyclopédie des débuts de la terre : Un roman graphique d'Isabel Greenderg, Casterman



The Revenant, Les Huit salopards, La chevauché des bannis/Track of the cat, Le nouveau monde : la pleine nature sauvage comme élément de mystère fédérateur.

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Étonnant comme la mode du western actuelle propose de bons films, capables de nous entrainer dans des univers originaux, grâce à des réalisateurs de talent : Joel et Ethan Cohen, Tommy Lee Jones, Tarentino, Inaritu… Même si d’autres, aussi récents, n’auront pas la chance de connaitre de telles réussites.

N’empêche... je souhaitais il y a quelques années déjà, à l’occasion de la reprise de la Chevauchée des bannis dans le cinéma art et essai local, parler d’un autre western, bien moins connu, qui abordait une thématique un peu similaire : Track of the cat.
Et voilà que coup sur coup sortent les Huit salopards, filmé en décors naturels et dont l’essentiel se déroule dans un la neige, et.. The revenant, remake d’un classique du western seventies : Le convoi sauvage (Richard C. Sarafian, 1971), où les grands espaces enneigés et froids des rocheuses sont aussi un élément essentiel.
L’opportunité de reparler des ces quatre films en une seule fois ;-)

Des similitudes volontaires

Synopsis de La chevauchée des bannis (André de Toth, 1959) :
La Chevauchée des bannis
Dans un village montagneux du Wyoming, enfoncé dans la neige et coupé du monde, l'éleveur Blaise Starret s'oppose farouchement à des fermiers, dont l'un d'eux a épousé son ancienne compagne Helen. L'arrivée soudaine de sept bandits pourchassés par les autorités, commandés par un certain Jack Bruhn, quémandant secours, à la suite d'une blessure, fait taire les hostilités et contraint fermiers et éleveurs à s'unir contre le danger. Blaise Starret imagine un piège susceptible d'égarer Jack Bruhn et ses hors-la-loi indésirables... (Wikipedia)


Track of the cat (William A. Wellman,1954.)
Dans un ranch isolé de montagne, une nuit un fauve attaque le troupeau. Une légende parle d'une panthère noire revenant tous les ans aux premières neiges. Curt et son frère Art partent voir ce qu'il en est, et trouvent 3 bêtes tuées. Ils décident de chasser le fauve, mais n'ayant pas prévu de vivres, Curt retourne au ranch pendant qu'Art suit la piste de la panthère…(Wikipedia)

Scène d'ouverture des Huit salopards
 Ces deux films de l’époque classique du western, au noir et blanc magnifique, pour le premier, se déroulent tout deux dans un environnement neigeux, et on remarquera sans grande peine la sorte de similitude de (début de) scénario entre le dernier Tarentino et le synopsis de la Chevauchée des bannis. L’idée d’une bande de malfrats étant obligée de composer avec d’autres personnages n’est pas nouvelle et a été vue dans d’autres westerns. Mais ici, le fait que la troupe soit isolée au cœur d’un milieu hostile froid laisse supposer que le réalisateur de Pulp fiction a subit la belle influence d'André de Toth. Ce qu’on ne lui reprochera pas, au contraire.


Ce qui me fait davantage lier cette Chevauchée avec les films plus récents et Track of the cat, c’est le fait de sortir dehors et de trouver dans l’extérieur une solution au problème tendant l’intrigue.
Dans la Chevauchée..., le responsable va faire croire à une piste aux bandits afin de les éloigner du village.
Track of the cat
Dans Track of the cat, c’est la hantise de retrouver ce fauve perturbateur qui incite les trois frères (et leur ami indien) à se rendre dans les bois enneigés. Mais la bête, que l’on ne verra pratiquement jamais (suspens maîtrisé), saura se jouer des cow-boys et de nos nerfs, montrant combien l’homme peut-être un loup pour l’homme. Là encore, jusqu’à la conclusion, la montagne et son aspect sauvage fonctionnent comme l’élément principal du film.

Si le huit clos du dernier Tarentino (Les Huit salopards) fonctionne à merveille, c’est d’abord l’ouverture en ultra Panavision 70 mm, en décors naturels, qui retient l’attention. Le long plan fixe sur la croix et le christ en pierre restera dans les annales cinématographiques, tout comme les scènes d’ouverture-fermeture (comiques) de la porte du relais, et la difficile progression des personnages chargés d’aller planter des repères jusqu’à l’écurie durant la tempête. Le vent, le froid, sont ressenti autant par les acteurs que par les spectateurs. Effet garanti.

The Revenant, quant à lui, dont on a déjà fait remarquer (et cela n’a pas été spécialement écrit au sujet du film avant sa sortie), qu’il était une sorte de remake du film culte Le convoi sauvage, il marque autant par sa période « aquatique » (l’introduction violente avec le bateau) et les quelques scènes se déroulant sur le fleuve, que celle, montagnarde, où le héros va tenter de survivre à ses blessures, dans un milieu hostile, car froid et éloigné de tout.
Le peu que je connaissais du Convoi,était surtout lié à quelques extraits vus ci et là (dont une partie à la télévision étant enfant), et au bateau très particulier de cette expédition (une sorte de grosse embarcation en bois, à moitié couverte par un toit, avec de long rames, sur lesquels les trappeurs positionnaient toutes les fourrures découpées sur les rives.) Je n’avais pas idée de la suite du récit dans la neige. C’est pourquoi dans The revenant, les premières scènes m’ont frappées.

Un réalisme exacerbé par la bande son.


On peut toutefois remarquer d’autres éléments marquant de ce nouveau film d’Inaritu, et les mettre en perspective avec un film se déroulant pour le coup, dans un tout autre environnement géographique : Le nouveau monde, de Terrence Malick.
Dans les toutes premières scènes de the Revenant, le réalisateur donne à entendre ce que les personnages sont en train de vivre : les oiseaux qui s’arrêtent de chanter, les flèches des indiens qui se plantent violemment dans les troncs ou dans les corps, le clapotis de l’eau…
On ressentira ensuite de l’oppression lorsque Hugh Glass* se retrouve au fond de la forêt, avant de faire la rencontre que l’on sait. Là, c’est un couvert de mousse, avec de grands arbres bougeant dans le vent, qui craquent… puis c’est le silence et les râles de notre héros blessés à mort… Tout comme le clapotis de l’eau à nouveau, souvent proche.  Et le cri de quelque animal nocturne, à la tombée de la nuit…
Une scène de 'Le Nouveau monde"
Inaritu a soigné sa bande son, tout comme l’avait déjà fait avant lui Terrence Malick dans le Nouveau monde, afin de nous immerger dans ces contrées sauvages où l’homme n’est rien.. ou pas grand chose, s’il vient en conquérant.
Déjà, on avait ressenti de grands arbres frémir, dans une forêt de l’est, tout comme les grandes tiges de Mais au vent, avant une attaque…
Le réalisateur soigne ses ambiances et filme aussi à hauteur d’homme, pour que l’on sente l’humus, la boue, l’eau, la chair de l'animal tué… que l’homme qui chute et rampe est obligé de sentir lorsqu’il est tombé. C’est un pari gagnant.

Des personnages insensibles ?

L'autre aspect intéressant de The Revenant, pour ceux qui apprécient le genre western, c'est de découvrir des indiens un peu différents de ceux que l'on a l'habitude de voir dans les films plus Hollywoodiens. Il s'agit des Pawnees, mais surtoutdes Arikaras (ou Sahnishs), tous deux du Dakota du nord.Leur aspect, leur opiniâtreté à poursuivre le même homme durant plusieurs semaines, leur traitrise (voir témoignage d'Hugh Glass* qui explique leur changement de comportement au départ de leurs commerces, puis leur attaque soudaine, et le fait qu'il se fassent passer pour une autre tribu plus tard)apporte un attrait supplémentaire au film. L'être humain doit être dur dans ce milieu sauvage pour survivre, et si un personnage en particulier est désigné comme le parfait méchant (Fitzgerald), la troupe des Québécois, vue deux fois, d'abord lors d'un échange perdant-gagnant avec les Arikaras, puis lors de ce qui déclenchera leur perte (la pendaison d'un Pawnee pacifique, mais surtout l'enlèvement d'une squaw Arikara), ne donne pas non plus une très belle image de nos cousins francophones. Être trop sensible amène à sa perte.

De nombreuses scènes dans le film resteront mémorables, de part leur étrangeté, leur violence ou âpreté, ... c'est aussi l'un de ses attraits.
Et même si deux heures et demi pourront être ressenties par certains comme une durée trop longue, il est en tous cas agréable de pouvoir ressentir autant de maîtrise et de références.

Une sorte de condensé finalement de ce que le western « hors normes » a produit de mieux depuis les années cinquante. Et il sera difficile de finir ce bref exercice sans citer Jérémiah Jonhson (Sydney Pollack, 1972), auquel on pense bien évidemment aussi en suivant les aventures exceptionnelles de ce Hugh Glass, autre mountain man célèbre que les Etats-unis d’Amérique ont connues lors de leurs grandes heures de construction.
Une époque rude, remise en perspective par le truchement de ces films.


(*) A lire : la vraie épopée de Hugh Glass, trappeur survivant à une attaque de Grizzly en 1823  (Wiki)


Une page traitant aussi d'Hugh Glass (en anglais)

Deadly hands of Criminal

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Deadly hands of Criminal
Ed Brubaker/Sean Phillips, 

Elisabeth Breitweiser (design)

Image comics (en import)

Avril 2016 (62 pages)


Deuxième format spécial pour ce délire tiré de l'univers Criminal de Ed Brubaker et Sean Phillips, publié dans sa série habituelle en album cartonné chez Delcourt, où l'idée est de proposer une mise en abime à chaque fois dans un format magazine, entre lecture du héros (la vieille revue vintage datée 1974) et notre propre lecture du récit "moderne".

Mise en abime et plaisirs augmentés cette fois-ci car le gamin de l'histoire, en roue libre et accompagnant son père, petit truand réglant des comptes, se voit offrir par lui une vieille revue adulte de comics.
Celui-ci la dévore et profite d'une visite dans un patelin pour se rendre dans une bouquinerie locale afin d'y trouver d'autres numéros (...). Là, il fait la connaissance de Gabby, une gamine adorable qui s'en ferait bien un ami. Mais sa vie est "on the road", et cela restera un voeu pieux !

Après Savage sword of Criminal, déjà chroniqué ici, et jouant le clin d'oeil aux revues 70's façon sword and sorcery, "Deadly hands of" aborde le thème du polar bien 70's.

Encore une réussite.

Design vintage ©Imagecomics/Breitweiser
Mise en abîme ©Imagecomics/Brubaker.Phillips

Le kid lit la même revue que nous ?
 ©Imagecomics/Brubaker.Phillips

Lucky Luke : 70 ans déjà ! (J'ai connu quatre Lucky Luke)

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J'ai connu quatre Lucky Luke : (1949 - 1962) 


La pochette contenant ces éditions "souples" abimées

Lucky Luke fait partie de ces bandes dessinées classiques que j'ai eu la chance de connaitre assez tôt, dans ma jeunesse, et en rafale, grâce à la perspicacité et la gentillesse d'une marraine. Celle-ci travaillait en effet à la fin des années soixante dans un restaurant, dont les enfants des patrons, pas très soigneux, dépouillaient les nombreux albums de bande dessinée offerts par leurs parents. Ces derniers les jetaient donc assez facilement, et ceux-ci étaient récupérés avant de partir à la benne. Mis en vrac dans un gros carton, ces fines fleurs de la bande dessinée franco-belge de la fin des années soixante et du début des années soixante dix devenaient un cadeau fort apprécié lors de nos repas de famille annuels. 
C'est ainsi que j'ai découvert vers l'âge de six ans :  Blueberry, Rahan, Tanguy et Laverdure, Buck danny, Barbe rouge, Astérix, deux trois Tintin, et Lucky Luke.  (En plus des quelques albums déjà présents dans le début de "collection" de mon grand frère Patrick, né en 1964.)
L'élément rigolo, (et que je n'ai réalisé que bien plus tard, l'ivresse des cadeaux passée), c'est que la plupart de ces éditions du cowboy à la longue mèche, très abîmées, ne possédaient pour la plupart plus leur couverture. J'ai donc bénéficié d'un début de collection Lucky Luke mélangé Dupuis et Dargaud, les deux en format souple par "défaut" ;-) (cf photos). Un autre détail lié à ces éditions abimées : dans l'album «Rodéo», il me manquait la dernière page, et je n'ai su que bien plus tard l'issue du match de boxe de l'épisode «Le grand combat». 
La magie des vieilles éditions... 



Du Dargaud "souple" ;-)
C’est ce début fracassant dans le monde de la bande dessinée, puis mes visites en bibliothèque, à Roanne, qui m’ont permis de poursuivre la connaissance de la série. Je me suis ensuite mis en quête de tout ce que le milieu BD comptait de coloré, et ces éditions souples Dupuis, tellement plus sympathiques que les cartonnés classiques Dargaud.
Mais… Lucky Luke est aussi multiple pour moi. Je vous invite à lire pourquoi :





Le petit cowboy chantant :
Ce qui est évidemment étonnant de réaliser, lorsque l'on lit les premiers albums :
Arizona, Rodéo,...c'est le côté très enfantin et cartoony du héros. Celui-ci renvoie vraiment à une époque ancienne des éditions Dupuis (début des années 1950). Or le personnage déjà grand et bien propre sur lui de Western circus, la Diligence, Chasseur de prime....pour un lecteur élevé dans les années 70, n'a alors plus grand chose à voir avec ce petit bonhomme malingre au nez rond, tout droit sorti d'un film d'animation façon Mickey, qui déboule en chantant sur son cheval dans la première histoire "Arizona 1880", bizarrement publiée dans le troisième album /recueil : Arizona. 1er choc.

Le deuxième immédiat sera bien sur celui de sa mort prématurée, dès sa deuxième histoire (et donc le premier album ) : 
la mine d'or de Dick Digger. 



La mine d'or de Dick Digger


On verra ce pitch de vraie fausse mort ensuite ailleurs dans d'autres séries, et comment ne pas penser à Corto Maltese dans la Ballade de la mer salée,  Mortimer dans l'Affaire Francis Blake, ou bien d'autres plus anciennes, même si cette scène de cascade renverra bien sur de façon plus certaine vers LE classique fantastique :  la mort de Sherlock Holmes. Il n'en fallait pas plus dès la première aventure, pour s'attacher l'affection d'un nouveau personnage.

Le ténébreux dadais : Le deuxième choc est ressenti en voyant au milieu des pages de ces tout premières histoires un héros déjà différent, plus grand, avec une plus longue mèche, très maigre, et à l'air ténébreux. C'est le choix fait par l'éditeur de mélanger dès le départ les origines à des récits un peu plus "contemporains" pourrait-on dire, à une poignée d'années près. Il faut rappeler que les histoires ont été publiées dans Spirou dès 1946 alors que le premier album ne date que de 1949.

Les Cousins Daltons

Ce deuxième changement notable qui s'installera sur une dizaine d’année environ (jusqu’à « l’Evasion des Dalton » 1960, publié en album en 1962, à mon avis, (voir plus bas) présente un portrait un peu étonnant de notre héros, lui donnant plutôt l'attitude et l'aspect d'un anti héros. Morris n'avait pas encore abouti complètement son personnage, et il aura l'occasion, étant l'unique dessinateur longtemps, de lui donner encore un autre aspect. On le prend alors plutôt pour un dilettante, cowboy solitaire taciturne, un peu à l'image de ce barbu aux côtés duquel il est assis dans le début de  « Le retour de Joe la gachette", 8eme histoire de 1948, publiée dans "Sous le ciel de l'ouest", quatrième album, en 1952.

Toujours est il qu'il est presque difficile de voir en ce gaillard le défenseur de la veuve et l’orphelin qui rentrera ensuite dans la plupart des foyers françaiset que l’on présenteratel un label, dans les futurs albums, ou publicités.


Un gentil benêt :  

La troisième surprise provient de : "Nettoyage à Red city », de 1951, publiée dans le cinquième album « Lucky Luke contre Pat poker" en 1953. Il s'agit de la onzième histoire de notre héros, et celui-ci, embauché comme shérif dans une petite ville, arrive par la diligence dans une posture ridicule. Il s'est en effet voler ses vêtements et son cheval, et c'est habillé en petit garçon qu'il débarque, l'air penaud au milieu de la rue principale. Les gros bras en profitent et s'en donnent à coeur joie. Un portrait inédit du cow boy, qui donne à voir des scènes comiques et inédites depuis,  hallucinantes. 
Le héros est en mutation, et cet épisode marquera une pierre dans ses aventures, même si d'autres épisodes le verront en fâcheuse posture, quelque peu ridiculisé, mais jamais à ce point. (Cf : son arrestation musclée dans "Joss Jamon", son pseudo procès dans "le Juge" ....). 
Une arrestation musclée dans "Joss Jamon"


Goscinny mis en scène comme juge dans "Jos Jamon"

Une faculté d'auto parodie de Morris apprise lors de son séjour chez les collègues de la revue Madà new York (1948-1949), auprès de Kurtzmann et Goscinny, rarement égalée par ses pairs, qui ont plutôt préféré généralement créé un sidekick (un partenaire) pour assumer le rôle du bouffon (voir Fantasio pour Spirou.)



Le beau redresseur de tort.


A partir de « l’Evasion des Dalton » (1962 en album), un évènement me permet de situer un changement qui va intervenir sur le personnage, en faisant un héros plus sûr de lui, et bien moins parodique.
Luke n'est pas pris au sérieux dans "l'Evasion", p.24
Ce n’est pas la première fois que Luke est pris dans un traquenard, et cette fois, on va jusqu’à l'assommer, le prenant pour un hors la loi. (P.24) Il faut dire que Joe Dalton a eu l’idée d’imprimer une affiche de recherche avec son portrait, et tous les villageois croisés craignent notre héros, le prenant pour un dangereux malfaiteur.
"L'évasion.". p.25

Mais dés la page 25, il se réveille et va s’expliquer, en colère. 



« La parodie, ça suffit ! « semble t’il dire, tout comme son créateur.





Même
si dans les pages 30,31, on a encore droit à de bien belles scène d'anthologie, avec un Lucky Luke reprisant les chaussettes des Dalton,ou portant un bandeau dans les cheveux et faisant la lessive.



Pas encore tout à fait le héros irréprochable futur ;-)



Mais sans plus tarder, dans l'album suivant : 'En remontant le Mississipi », et même si l'on remarque encore quelques scènes parodiques (cf combat au poing dans le bateau à roue, avec Tetenfer,où Luke chatouille son adversaire, juché sur son dos), elles sont bien moins ridicules pour lui que certaines précédentes. Le personnage a gagné une légitimité supplémentaire. Il a d'ailleurs droit à son portrait sur la couverture.

Ah..., qu'il est bien élevé ce beau cow-boy !

.. Jusqu’à ce que la bienséance le rattrape, (cf ces 3 images de l"Evasion des daltons"; et que la ligue anti-tabac lui demande de retirer son mégot, en 1983, pour le remplacer, comble de l’horreur, par une paille, bien plus morale.

Une page s'est tournée…


Toutes les images de cette page sont © : Dupuis, Dargaud, et Morris/Goscinny

Festival BD d'Ambierle 2016 : ça roule (en Porsche vintage)

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Samedi et Dimanche, malgré le nombre impressionnant de manifestations culturelles sur le roannais, beaucoup d'amateurs de tous âges ont retrouvé le chemin de la salle des sports du village du livre.
Il est toujours agréable de se balader dans les ruelles et aux abords vinicoles de ce petit village classé de la côte roannaise, et c'est sûrement ce qui motive  chaque année des dessinateurs de renom à venir, et en retour :  les visiteurs. 
Cette année, ils étaient ceci dit un peu moins nombreux (650 me glisse t'on à l'oreille de source sûre), mais l'afflux à la table de Franck Margerin, l'invité d'honneur, ne s'est pas interrompu sur les deux  jours. Les libraires ont aussi bien vendus semble t'il.
Pour ma part, Dimanche après-midi, après avoir salué les amis artistes présents, dont la fine équipe de la revue Guère épais dont on fêtera prochainement le numéro 10, et remarqué un cosplay assez réussi du Garde républicain sur le stand de Christophe Henin, (ainsi que ceux de l’éditeur Montbrisonnais de manga ED éditions(1) il a été temps de faire un rapide tour des bouquinistes. Toujours le même plaisir de pouvoir tenir entre ses mains et découvrir des éditions anciennes voire originales… Puis je me suis octroyé un long moment avec Vincent Pompetti.

Vincent Pompetti © FG
On a déjà eu l'occasion de parler ici de cet excellent dessinateur*, repéré avec "La Guerre des Gaules" (en collaboration avec Terek, 2 tomes, Tartamudo 2012-2013) qui s'est mis au scénario, et de quelle manière, avec son superbe album de Sf « Les anciens astronautes" (Tartamudo, 2015). 

Vincent Pompetti travaille quasi exclusivement pour ce petit éditeur, et ne manque pas de verve et d’enthousiasme lorsqu’on l’interroge sur son projet personnel de science-fiction. 
Après un premier volume one shot dont les premiers 1500 exemplaires  ne vont pas tarder à être épuisés, Vincent annonce une suite, qui trouvera sa réalisation dans le titre de série « Constellations », et une édition participative sur Ullule, vers début Octobre. (Suivre son actualité sur son site(2) )
C’est la très bonne nouvelle du week-end, puisqu’on avait beaucoup apprécié l’univers onirique et philosophique de ces « Anciens astronautes » (mais si modernes pour les lecteurs d’aujourd’hui !),et ses personnages si attachants.
Tandis que Tartamudo annonce sur son site une intégrale de la Guerre des Gaules.(3)
1er tome de la GDG, et ex libris Anciens astronautes. ©V. Pompetti/Tartamudo

Vers 16 h 28, la queue devant le stand de Frank Margerin s’étant réduite à un seul dernier amateur, et l’heure de repartir ayant sonnée pour notre rockeur au coeur tendre, c’est le moment que j’ai choisi pour lui faire signer une vieille photo rigolote contenue dans le « Radio Lucien » d’époque.



En sortant, l’auteur, amateur d’appareils vintage en tous genre, s’apprêtait à monter avec ses amis dans une Porsche verte pomme magnifique, afin de reprendre la route et finir en beauté ce week-end ensoleillé.

A l’année prochaine ! et merci à Jo Taboulet et toute l'équipe impliquée, pour ces super moments.

Nb : D'autres auteurs de talent et des animations étaient présentés. Cette note ne prétend pas établir un compte rendu exhaustif du festival. Il s'agit juste d'un retour personnel sur une après-midi.




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